MÉDITERRANÉE. « Il y a de quoi s’inquiéter sérieusement sur la base de l’évidence scientifique existante », assène d’emblée le Pdg de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Jean-Paul Moatti, évoquant le changement climatique en Méditerranée. Il intervenait lors d’une présentation consacrée à ce sujet dans le cadre du forum Medcop21 qui se tient à Marseille, les 4 et 5 juin 2015.
Plus sujette que d’autres régions au réchauffement climatique (+2 à 6,5°C supplémentaires attendus d'ici à la fin du siècle), en proie aux phénomènes climatiques extrêmes, la Méditerranée est également victime de son fort taux de biodiversité qui la fragilise. « Le bassin ne représente qu’1,5 % de la surface terrestre, mais on y trouve 10 % de la flore mondiale, dont la moitié est endémique », rapporte Jean-Paul Moatti.
Avec une élévation attendue du niveau de la mer de 15 cm d’ici la fin du siècle, les 46 000 km de côtes méditerranéennes, qui abritent dans la plupart des pays les foyers de population les plus denses, seront soumises à rude épreuve. Autant d’éléments qui justifient, selon Jean-Paul Moatti, la constitution d’un « GIEC pour la Méditerranée. » Ce Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat permettrait « un dialogue constant entre les scientifiques et les politiques. »
Plus sujette que d’autres régions au réchauffement climatique (+2 à 6,5°C supplémentaires attendus d'ici à la fin du siècle), en proie aux phénomènes climatiques extrêmes, la Méditerranée est également victime de son fort taux de biodiversité qui la fragilise. « Le bassin ne représente qu’1,5 % de la surface terrestre, mais on y trouve 10 % de la flore mondiale, dont la moitié est endémique », rapporte Jean-Paul Moatti.
Avec une élévation attendue du niveau de la mer de 15 cm d’ici la fin du siècle, les 46 000 km de côtes méditerranéennes, qui abritent dans la plupart des pays les foyers de population les plus denses, seront soumises à rude épreuve. Autant d’éléments qui justifient, selon Jean-Paul Moatti, la constitution d’un « GIEC pour la Méditerranée. » Ce Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat permettrait « un dialogue constant entre les scientifiques et les politiques. »
Le climat multiplie le risque d’instabilité
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Hafez Ghanem, vice-président MENA de la Banque mondiale, évoque de son côté une « région en ébullition », où « 15 millions de personnes ont été déplacées. » Selon lui, « la stabilité et le développement du monde arabe sont un bien public global pour la Méditerranée, mais aussi pour la stabilité et le développement économique mondial .» Le vice-président considère que le changement climatique agit comme un multiplicateur du risque d’instabilité : « idéalement, il devrait permettre le développement des emplois verts en Méditerranée, mais pour ce faire, il faudrait le soutien de tous, surtout celui de l’Europe ! », conclut-il, ajoutant que cela passe par l’ouverture des marchés et des financements.
Invité à la tribune comme « grand témoin », Loïc Fauchon a, lui, enjoint les responsables à mettre la question de l’eau au cœur de leurs débats : « 40 % de la population méditerranéenne est en stress hydrique avec moins de 1 000 m3 d’eau par an et par habitant contre 3 500 en France. » Le président de la Société des eaux de Marseille suggère qu’une « médina des solutions », en référence au « village des solutions » de Medcop21, soit présentée à Paris, à l’occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) qui se tiendra en décembre 2015.
Invité à la tribune comme « grand témoin », Loïc Fauchon a, lui, enjoint les responsables à mettre la question de l’eau au cœur de leurs débats : « 40 % de la population méditerranéenne est en stress hydrique avec moins de 1 000 m3 d’eau par an et par habitant contre 3 500 en France. » Le président de la Société des eaux de Marseille suggère qu’une « médina des solutions », en référence au « village des solutions » de Medcop21, soit présentée à Paris, à l’occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) qui se tiendra en décembre 2015.