
Les migrants ne s'entasseront plus en Grèce...mais en Turquie. Photo Magharebia (licence Creative Commons)
MEDITERRANEE. La montagne devait accoucher d'une souris... Il n'en est rien finalement. La Turquie et l'Europe ont trouvé le 8 mars 2016 à Bruxelles un terrain d'entente concernant la question des migrants. L'accord devrait être rédigé d'ici le prochain conseil européen prévu les 18 et 19 mars.
La proposition surprise du Premier ministre turc, Hamet Davutoglu, a séduit les Européens. Elle ressemble pourtant plus à une négociation commerciale qu'à la résolution d'un problème humanitaire majeur.
Les Européens ne savent que faire des Syriens, Irakiens, Afghans, Africains qui tentent de trouver refuge sur leurs terres et se retrouvent bloqués en Grèce ? La Turquie reprend le tout, y compris ceux déjà arrivés en Grèce. Sans faire la distinction entre réfugiés et migrants économiques. Elle les « installera » dans des camps, fera le tri, dispatchera les Syriens dans les différents pays européens directement par avion.
Enfin, théoriquement...car déjà des pays comme l'Angleterre ou la Hongrie ont averti qu'ils n'en accepteraient pas. Un premier accord européen prévoyait en 2015 l'accueil de 160 000 demandeurs d'asile répartis dans l'UE depuis l'Italie et la Grèce. 884 l'ont été à ce jour alors que 15 000 à 20 000 migrants arrivent chaque semaine en Grèce.
La proposition surprise du Premier ministre turc, Hamet Davutoglu, a séduit les Européens. Elle ressemble pourtant plus à une négociation commerciale qu'à la résolution d'un problème humanitaire majeur.
Les Européens ne savent que faire des Syriens, Irakiens, Afghans, Africains qui tentent de trouver refuge sur leurs terres et se retrouvent bloqués en Grèce ? La Turquie reprend le tout, y compris ceux déjà arrivés en Grèce. Sans faire la distinction entre réfugiés et migrants économiques. Elle les « installera » dans des camps, fera le tri, dispatchera les Syriens dans les différents pays européens directement par avion.
Enfin, théoriquement...car déjà des pays comme l'Angleterre ou la Hongrie ont averti qu'ils n'en accepteraient pas. Un premier accord européen prévoyait en 2015 l'accueil de 160 000 demandeurs d'asile répartis dans l'UE depuis l'Italie et la Grèce. 884 l'ont été à ce jour alors que 15 000 à 20 000 migrants arrivent chaque semaine en Grèce.
"répartition équitable"
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Mais là ne réside pas l'essentiel. Les réfugiés souffriront toujours autant, mais plus en Europe qui garde ainsi les mains propres et n'affichera plus sa division.
Pour faire le sale travail à la place de l'Europe, la Turquie demande du cash. 6 mds €. « Ce n’est pas de l’argent pour la Turquie qui n’en a pas besoin et qui ne mendie rien » tente d'expliquer Hamet Davutoglu. « Il s'agit d'une répartition équitable de la charge. Avec cette offre susceptible de changer la donne, notre objectif est de décourager les migrations illégales, de lutter contre les passeurs, d'aider les gens qui veulent venir en Europe en encourageant la migration légale d'une manière disciplinée et régulière ».
En plus de cette grosse enveloppe, la Turquie demande quelques bonus. Ses ressortissants n'auront plus besoin de visas pour se rendre en Europe. Et surtout, l'Union européenne doit ouvrir cinq nouveaux chapitres concernant l'entrée de la Turquie dans l'UE. Un grand pas en terme diplomatique, même si la dérive totalitaire du pays semble renvoyer aux calendes grecques l'adhésion de la Turquie.
Les dirigeants européens avaient retrouvé le sourire à la fin du sommet, n'hésitant pas à « saluer chaleureusement » les propositions turques. Pour le président du Conseil européen Donald Tusk, « la vague d'émigration clandestine vers l'Europe est terminée ».
Pour faire le sale travail à la place de l'Europe, la Turquie demande du cash. 6 mds €. « Ce n’est pas de l’argent pour la Turquie qui n’en a pas besoin et qui ne mendie rien » tente d'expliquer Hamet Davutoglu. « Il s'agit d'une répartition équitable de la charge. Avec cette offre susceptible de changer la donne, notre objectif est de décourager les migrations illégales, de lutter contre les passeurs, d'aider les gens qui veulent venir en Europe en encourageant la migration légale d'une manière disciplinée et régulière ».
En plus de cette grosse enveloppe, la Turquie demande quelques bonus. Ses ressortissants n'auront plus besoin de visas pour se rendre en Europe. Et surtout, l'Union européenne doit ouvrir cinq nouveaux chapitres concernant l'entrée de la Turquie dans l'UE. Un grand pas en terme diplomatique, même si la dérive totalitaire du pays semble renvoyer aux calendes grecques l'adhésion de la Turquie.
Les dirigeants européens avaient retrouvé le sourire à la fin du sommet, n'hésitant pas à « saluer chaleureusement » les propositions turques. Pour le président du Conseil européen Donald Tusk, « la vague d'émigration clandestine vers l'Europe est terminée ».