
Bruxelles accentue sa pression sur le Portugal pour qu'il ne tourne pas le dos à la politique d'austérité. Photo CG
PORTUGAL. Le nouveau gouvernement de gauche du Portugal a adouci la politique d'austérité de son prédécesseur, provoquant une certaine irritation à Bruxelles.
Début février, la commission européenne a accepté du bout des lèvres le projet de budget présenté par le gouvernement portugais. Les fonctionnaires européens apprécient peu que le nouveau gouvernement de gauche du Portugal ait adouci la politique d'austérité de son prédécesseur, au risque d'enfreindre les règles du Pacte de stabilité et de croissance européen.
La pression se fait un peu plus forte aujourd'hui 11 février 2016 avec la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Au cours d'une conférence de presse tenue le 11 février, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a averti que « le Portugal doit se préparer à prendre, si nécessaire, de nouvelles mesures pour respecter ses engagements en matière de réduction des déficits ».
Fin 2015, Bruxelles a déjà tapé sur les doigts des Italiens, des Espagnols, des Autrichiens et des Lituaniens, estimant que les budgets présentés allaient conduire ces pays au-delà des règles fixées en matière de respect des équilibres budgétaires.
Hier présenté comme un bon élève en matière de redressement des comptes publics, le Portugal suscite des inquiétudes à Bruxelles depuis son changement de majorité. Le pays semble pourtant sur la bonne pente.
Début février, la commission européenne a accepté du bout des lèvres le projet de budget présenté par le gouvernement portugais. Les fonctionnaires européens apprécient peu que le nouveau gouvernement de gauche du Portugal ait adouci la politique d'austérité de son prédécesseur, au risque d'enfreindre les règles du Pacte de stabilité et de croissance européen.
La pression se fait un peu plus forte aujourd'hui 11 février 2016 avec la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Au cours d'une conférence de presse tenue le 11 février, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a averti que « le Portugal doit se préparer à prendre, si nécessaire, de nouvelles mesures pour respecter ses engagements en matière de réduction des déficits ».
Fin 2015, Bruxelles a déjà tapé sur les doigts des Italiens, des Espagnols, des Autrichiens et des Lituaniens, estimant que les budgets présentés allaient conduire ces pays au-delà des règles fixées en matière de respect des équilibres budgétaires.
Hier présenté comme un bon élève en matière de redressement des comptes publics, le Portugal suscite des inquiétudes à Bruxelles depuis son changement de majorité. Le pays semble pourtant sur la bonne pente.
Voir aussi
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
Malte va recevoir 817 M€ de l'UE pour verdir et numériser son économie
-
La Commission européenne accepte la reconduction d'une aide française aux entreprises de transport de passagers
-
La Commission européenne réclame une intervention d'urgence sur les marchés de l'énergie
Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe (11/02/2016)
Redressement
En 2015, il a réduit de 5,2% son déficit commercial (10,3 mrds €). Ses exportations de biens ont progressé de 3,6% alors que ses importations d'augmentaient que de 1,9%. La baisse du prix du pétrole est bien sûr pour beaucoup dans la modération de ce dernier chiffre.
Sur le front de l'emploi, le taux de chômage est passé de 13,9% en 2014 à 12,4% fin 2015 (17,5% en 2013).
Dans le même temps, le déficit public reculait de 36% pour atteindre 4,6 mrds€, grâce à une baisse de 2,4% des dépenses publiques et une augmentation de 0,8% des recettes. Le déficit public 2015 devrait être annoncé officiellement le 12 février. Il atteindra probablement 4,2% du PIB.
L'Europe demande au Portugal des tours de vis supplémentaires pour arriver à l'objectif fixé de 2,6% de déficit en 2016, alors que le gouvernement portugais table au contraire sur un regain de croissance pour arriver au même chiffre. Deux logiques s'affrontent.
Sur le front de l'emploi, le taux de chômage est passé de 13,9% en 2014 à 12,4% fin 2015 (17,5% en 2013).
Dans le même temps, le déficit public reculait de 36% pour atteindre 4,6 mrds€, grâce à une baisse de 2,4% des dépenses publiques et une augmentation de 0,8% des recettes. Le déficit public 2015 devrait être annoncé officiellement le 12 février. Il atteindra probablement 4,2% du PIB.
L'Europe demande au Portugal des tours de vis supplémentaires pour arriver à l'objectif fixé de 2,6% de déficit en 2016, alors que le gouvernement portugais table au contraire sur un regain de croissance pour arriver au même chiffre. Deux logiques s'affrontent.