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ESPAGNE. L'Espagne restait l'un des seuls pays européens à ne pas subir le retour de la peste brune. Mais l'éclatement des partis traditionnels confrontés à des problèmes de corruption a rendu le pays ingouvernable. Privés d'une majorité au parlement, les socialistes (PSOE) au pouvoir depuis huit mois ont convoqué des élections anticipées pour dimanche 28 avril. Les Espagnols vont se choisir des députés pour la troisième fois en moins de quatre ans.
Il semble pourtant peu probable qu'une formation politique ou une coalition claire et solide émerge des urnes pour assumer le pouvoir.
Le PSOE arrive en tête des sondages avec un peu moins de 30% d'intentions de vote. Mais il manquera probablement d'alliés. Ces huit dernier mois, il a tenté de mobiliser la gauche autour de lui avec des réformes sociales importantes comme l'augmentation du salaire minimum de 22% (900 € net) ou la hausse des retraites modestes. Pas assez pour Podemos, beaucoup plus radical et confronté à une crise interne. Pas assez pour les Catalans qui demandent l'indépendance en échange de leur soutien.
Il semble pourtant peu probable qu'une formation politique ou une coalition claire et solide émerge des urnes pour assumer le pouvoir.
Le PSOE arrive en tête des sondages avec un peu moins de 30% d'intentions de vote. Mais il manquera probablement d'alliés. Ces huit dernier mois, il a tenté de mobiliser la gauche autour de lui avec des réformes sociales importantes comme l'augmentation du salaire minimum de 22% (900 € net) ou la hausse des retraites modestes. Pas assez pour Podemos, beaucoup plus radical et confronté à une crise interne. Pas assez pour les Catalans qui demandent l'indépendance en échange de leur soutien.
Elections sur des thèmes plus politiques qu'économiques
La droite classique (Parti Populaire) reste plombée par les affaires de corruption qui ont provoqué son éviction du pouvoir, et les libéraux de Ciudadanos n'arrivent pas à lui ravir la totalité de son électorat. Un vide en partie comblé par Vox, le parti populiste d'extrême droite, qui pourrait drainer 10% des votes. En plus du traditionnel discours anti immigrés, ce dernier prône une centralisation à outrance et la disparition des régions. Porté par l'anti indépendantisme d'une bonne partie de l'Espagne, Vox pourrait obtenir dimanche dix à cinquante sièges, une première en Espagne depuis Franco, et devenir ainsi un faiseur de rois dans le cadre d'une coalition de droite.
Ces élections seront avant tout politiques car l'économie espagnole a retrouvé une certaine santé, même si les stigmates des années noires (2008 à 2004) sont encore visibles. Le chômage reste important. A 27% au plus fort de la crise, il baisse de deux points sur un an pour arriver à 14,7% fin mars 2019. Mais plus d'un espagnol qui travaille sur quatre souffre d'un contrat précaire. Le taux de croissance du produit intérieur brut a dépassé 3% par an de 2015 à 2017, avant de légèrement redescendre à 2,6% en 2018 (2,2% prévu en 2019).
Ces élections seront avant tout politiques car l'économie espagnole a retrouvé une certaine santé, même si les stigmates des années noires (2008 à 2004) sont encore visibles. Le chômage reste important. A 27% au plus fort de la crise, il baisse de deux points sur un an pour arriver à 14,7% fin mars 2019. Mais plus d'un espagnol qui travaille sur quatre souffre d'un contrat précaire. Le taux de croissance du produit intérieur brut a dépassé 3% par an de 2015 à 2017, avant de légèrement redescendre à 2,6% en 2018 (2,2% prévu en 2019).