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Changement de cap de Mariano Rajoy (photo : Moncloa)
ESPAGNE. Le ministre espagnol des finances a ouvert la voie cette semaine à une aide directe européenne des banques en difficulté de son pays.
Au cours d'une interview à la radio Onda Cero, Cristobal Montoro a en effet admis de la manière la plus explicite possible - c'est à dire en évitant de provoquer des réactions alarmistes - qu'il n'y avait plus d'opposition franche, de la part de son gouvernement, à un soutien des partenaires européens : « La somme nécessaire au secteur bancaire espagnol n'est pas si élevée, la question étant de connaître la procédure et l'origine de cette somme. C'est pour cela qu'il est important que s'ouvrent les institutions européennes, et qu'elles parient pour la constitution de cette somme. Les quantités nécessaires sont parfaitement accessibles, ce ne serait pas un drame. Ce qu'il faut, c'est que les institutions européennes se mettent en marche et qu'elles cherchent à mettre en œuvre cette recapitalisation bancaire à travers des procédures pour qu'il y ait davantage d'Europe, pas pour aider qui que ce soit ».
On admettra que la formulation aurait pu être plus directe, mais compte tenu des tensions de l'économie espagnole, et des pressions des marchés financiers, le ministre des Finances a jugé nécessaire de s'armer pour l’occasion du vocable le plus diplomatique. Même s'il a prévenu des conséquences néfastes de la « prime de risque » (différentiel avec les taux d’emprunt des bons publics allemands), qui culmine toujours au dessus des 500 points : « Cette prime de risque suppose que l'Espagne n'a plus la porte ouverte pour accéder aux marchés. Le défi, c'est de rétablir la confiance de ces marchés, qui par ailleurs sont nos créanciers ; ils ne veulent pas que l'Espagne s'effondre, mais recouvrer leurs créances ».
Cet « appel du pied » clairement adressé aux institutions européennes marque un tournant dans la position du gouvernement de Mariano Rajoy, qui rejetait jusqu'ici toute intervention extérieure. Le président du gouvernement espagnol a d'ailleurs lui-même implicitement confirmé les propos de son ministre ds Finances, en plaidant quelques heures après, devant les représentants du Sénat, pour l'émission d'euro-obligations.
Mariano Rajoy se rallie ainsi à la cause défendue par le président français, François Hollande, qui apparaît aujourd'hui comme l'un de ses meilleurs alliés européens.
Au cours d'une interview à la radio Onda Cero, Cristobal Montoro a en effet admis de la manière la plus explicite possible - c'est à dire en évitant de provoquer des réactions alarmistes - qu'il n'y avait plus d'opposition franche, de la part de son gouvernement, à un soutien des partenaires européens : « La somme nécessaire au secteur bancaire espagnol n'est pas si élevée, la question étant de connaître la procédure et l'origine de cette somme. C'est pour cela qu'il est important que s'ouvrent les institutions européennes, et qu'elles parient pour la constitution de cette somme. Les quantités nécessaires sont parfaitement accessibles, ce ne serait pas un drame. Ce qu'il faut, c'est que les institutions européennes se mettent en marche et qu'elles cherchent à mettre en œuvre cette recapitalisation bancaire à travers des procédures pour qu'il y ait davantage d'Europe, pas pour aider qui que ce soit ».
On admettra que la formulation aurait pu être plus directe, mais compte tenu des tensions de l'économie espagnole, et des pressions des marchés financiers, le ministre des Finances a jugé nécessaire de s'armer pour l’occasion du vocable le plus diplomatique. Même s'il a prévenu des conséquences néfastes de la « prime de risque » (différentiel avec les taux d’emprunt des bons publics allemands), qui culmine toujours au dessus des 500 points : « Cette prime de risque suppose que l'Espagne n'a plus la porte ouverte pour accéder aux marchés. Le défi, c'est de rétablir la confiance de ces marchés, qui par ailleurs sont nos créanciers ; ils ne veulent pas que l'Espagne s'effondre, mais recouvrer leurs créances ».
Cet « appel du pied » clairement adressé aux institutions européennes marque un tournant dans la position du gouvernement de Mariano Rajoy, qui rejetait jusqu'ici toute intervention extérieure. Le président du gouvernement espagnol a d'ailleurs lui-même implicitement confirmé les propos de son ministre ds Finances, en plaidant quelques heures après, devant les représentants du Sénat, pour l'émission d'euro-obligations.
Mariano Rajoy se rallie ainsi à la cause défendue par le président français, François Hollande, qui apparaît aujourd'hui comme l'un de ses meilleurs alliés européens.