L'Egypte va poursuivre ses baisses de subventions et ses hausses de taxes

ÉGYPTE. Le réforme de l'économie égyptienne ne va pas connaître de pause. C'est la contrepartie du prêt de 12 mrds$ accordé à l'Egypte sur trois ans en novembre 2016 par le Fonds monétaire international (FMI) et qui exige une réduction du déficit et donc des subventions.

Selon Amro Al-Garhi, ministre égyptien des Finances qui s'exprimait dimanche 15 janvier 2017 au Caire, les subventions à l'énergie vont continuer à baisser et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) devrait monter, en juillet 2017, à 14%, gagnant un point.

Déjà en fin d'année 2016, le gouvernement égyptien avait baissé drastiquement ses subventions aux énergies provoquant une hausse de près de 50% du litre d'essence. Et par ricochet, du prix du transport de marchandises se répercutant notamment sur les produits alimentaires avec une hausse d'environ 20% des fruits et légumes.

Il avait aussi créé une nouvelle TVA non applicable aux produits de première nécessité. Parallèlement, l'Etat a décidé début novembre 2016 de laisser flotter sa monnaie avec pour conséquence une dépréciation de plus de 50% par rapport au dollar (1$ pour 18 £ égyptiennes). Ceci se traduit par un effet pervers souligné par le ministre : "le coût des subventions (ndlr : dans le budget) a augmenté en raison du taux de change actuel car, nous importons une large part du pétrole dont nous avons besoin."