
Abdel Fattah el-Sissi a reçu les cheikhs et notables libyens soutenant le parlement de l'Est (photo : Présidence égyptienne)
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LIBYE / ÉGYPTE. L'escalade des mots se poursuit dans la guerre par procuration que se livrent l'Égypte, la Turquie et la Russie. Jeudi 16 juillet 2020 au soir, Abdel Fattah al-Sissi indiquait dans un communiqué "si l'Égypte intervient en Libye, elle changera de manière rapide et décisive la situation militaire." Le président égyptien venait de s'adresser aux chefs de tribus libyennes soutenant le parlement de l'Est du pays, opposé au Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli.
La veille au soir, il s'était entretenu par téléphone avec Emmanuel Macron sur le dossier libyen. Selon le site de la présidence égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi a "présenté les efforts ciblés que l'Égypte a déployé pour régler la crise libyenne d'une manière qui à la fois impose et honore la volonté du peuple libyen et maintient les ressources, l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye. En même temps, ces efforts préservent la sécurité nationale de l'Égypte sur son front occidental". Le président français lui aurait répondu en saluant "les efforts sincères de l'Égypte pour établir la sécurité et la stabilité en Libye dans le cadre de la déclaration du Caire, comme une extension de la voie de Berlin pour résoudre la crise libyenne". Tout deux ont souligné "l'importance de dissuader les interventions étrangères illégales dans les territoires libyens, qui utilisent des milices armées et des organisations terroristes pour atteindre leurs objectifs au détriment de la stabilité en Libye et de la sécurité régionale dans son ensemble".
La veille au soir, il s'était entretenu par téléphone avec Emmanuel Macron sur le dossier libyen. Selon le site de la présidence égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi a "présenté les efforts ciblés que l'Égypte a déployé pour régler la crise libyenne d'une manière qui à la fois impose et honore la volonté du peuple libyen et maintient les ressources, l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye. En même temps, ces efforts préservent la sécurité nationale de l'Égypte sur son front occidental". Le président français lui aurait répondu en saluant "les efforts sincères de l'Égypte pour établir la sécurité et la stabilité en Libye dans le cadre de la déclaration du Caire, comme une extension de la voie de Berlin pour résoudre la crise libyenne". Tout deux ont souligné "l'importance de dissuader les interventions étrangères illégales dans les territoires libyens, qui utilisent des milices armées et des organisations terroristes pour atteindre leurs objectifs au détriment de la stabilité en Libye et de la sécurité régionale dans son ensemble".
"Protéger la souveraineté de la Libye"
Si le président égyptien ne fait que réitérer des propos encore prononcés le 20 juin 2020, ils interviennent alors que, sur le terrain, la situation penche de plus en plus en faveur du GNA de Fayez el-Saraj (reconnu par la communauté internationale), grâce à l'aide des forces turques, au détriment du maréchal Khalifa Haftar. Le président égyptien fixe comme ligne rouge à ne pas dépasser par le GNA et ses supplétifs l'axe Djoufra-Syrte.
Selon le journal russe Sputnik, le Conseil suprême des cheikhs et des tribus libyens a soutenu l'appel du parlement de l'Est (mardi 14 juillet au soir) demandant au Caire d'intervenir dans la crise libyenne si la sécurité des deux États (Égypte et Libye) se trouvait menacée. "Nous entrerons en Libye à votre demande et en sortirons sur votre ordre", déclarait le président égyptien aux délégués libyens présents. Il affirme être légitime à agir "pour protéger la souveraineté de la Libye."
Selon le journal russe Sputnik, le Conseil suprême des cheikhs et des tribus libyens a soutenu l'appel du parlement de l'Est (mardi 14 juillet au soir) demandant au Caire d'intervenir dans la crise libyenne si la sécurité des deux États (Égypte et Libye) se trouvait menacée. "Nous entrerons en Libye à votre demande et en sortirons sur votre ordre", déclarait le président égyptien aux délégués libyens présents. Il affirme être légitime à agir "pour protéger la souveraineté de la Libye."