
Le président égyptien al-Sissi considère la prise de Syrte comme le franchissement d'une ligne rouge (photo : Official Campaign Facebook Page)
Voir aussi
-
Le Liban va pouvoir extraire son propre gaz naturel
-
Le champ gazier chypriote Aphrodite obtient des financements pour son premier forage
-
La Commission européenne réclame une intervention d'urgence sur les marchés de l'énergie
-
Le Premier ministre grec se dit prêt à "accueillir" l'armée turque
-
Abdoulaye Bathily devient le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu en Libye
LIBYE / ÉGYPTE. La guerre par procuration que se livrent la Russie - soutien du maréchal Khalifa Haftar et de l'Armée nationale libyenne (ANL) non reconnue par la communauté internationale - et la Turquie - soutien de Fayez Al Sarraj et du Gouvernement d'union nationale( GNA) - sur le sol libyen pourrait compter un nouveau belligérant. Abdel Fattah al-Sissi menace d'y entraîner son pays. Le président égyptien a prévenu, samedi 20 juin 2020, que si le GNA continuait sa percée vers Syrte, son armée interviendrait directement en Libye. Il considère la ville natale de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, dont la chute en octobre 2011 a plongé le pays dans une guerre civile et qui se poursuit aujourd'hui, comme une "ligne rouge" à surtout ne pas franchir.
"Toute intervention directe de l'Égypte est devenue légitime au niveau international, que ce soit au regard de la charte de l'ONU sur la légitime défense ou qu'elle se base sur la seule autorité légitime élue par le peuple libyen : le Parlement libyen", souligne Abdel Fattah al-Sissi évoquant le parlement situé à l'Est de la Libye qui soutient Khalifa Haftar. Et d'ajouter pour mieux enfoncer le clou, "si le peuple libyen nous demande d'intervenir, c'est un signal envoyé au monde que l'Égypte et la Libye partagent (...) des intérêts communs, la sécurité et la stabilité."
"Toute intervention directe de l'Égypte est devenue légitime au niveau international, que ce soit au regard de la charte de l'ONU sur la légitime défense ou qu'elle se base sur la seule autorité légitime élue par le peuple libyen : le Parlement libyen", souligne Abdel Fattah al-Sissi évoquant le parlement situé à l'Est de la Libye qui soutient Khalifa Haftar. Et d'ajouter pour mieux enfoncer le clou, "si le peuple libyen nous demande d'intervenir, c'est un signal envoyé au monde que l'Égypte et la Libye partagent (...) des intérêts communs, la sécurité et la stabilité."
Une menace déjà lancée en mai 2020
Le GNA, par la voix de Mohamad Amari Zayed, membre de son Conseil présidentiel, a vite réagi à cette menace très claire en arguant qu'"il ne pouvait y avoir de ligne rouge à l'intérieur de nos frontières et sur nos terres (...) Aucune partie étrangère n'aura d'autorité sur (notre) peuple." La Turquie pose comme condition à toute discussion sur une trêve, le retrait de Syrte des troupes du maréchal Khalifa Haftar.
Depuis un accord militaire avec Ankara, le GNA ne cesse de gagner du terrain sur son adversaire autoproclamé, fin avril 2020 à la tête de la Libye, Khalifa Haftar. L'homme fort de l'Est libyen subit pourtant défaites après défaites après avoir échoué à prendre la capitale Tripoli depuis avril 2019.
Déjà, en mai 2020, lors d'une intervention télévisée, le président égyptien affirmait que "si l’armée libyenne devait être mise en difficulté dans ses opérations de lutte contre le terrorisme en Libye, l’armée égyptienne viendrait immédiatement." Un message déjà limpide alors que Abdel Fattah al-Sissi considère comme terroriste Fayez Al Sarraj.
Depuis un accord militaire avec Ankara, le GNA ne cesse de gagner du terrain sur son adversaire autoproclamé, fin avril 2020 à la tête de la Libye, Khalifa Haftar. L'homme fort de l'Est libyen subit pourtant défaites après défaites après avoir échoué à prendre la capitale Tripoli depuis avril 2019.
Déjà, en mai 2020, lors d'une intervention télévisée, le président égyptien affirmait que "si l’armée libyenne devait être mise en difficulté dans ses opérations de lutte contre le terrorisme en Libye, l’armée égyptienne viendrait immédiatement." Un message déjà limpide alors que Abdel Fattah al-Sissi considère comme terroriste Fayez Al Sarraj.