
Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi menace les journalistes qui tentent de communiquer sur la diffusion du coronavirus en Egypte. Photo DR
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EGYPTE. Ahmed el-Mandhari, directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, a demandé mercredi 18 mars au États du Moyen-Orient de ne plus dissimuler les informations sur la propagation du coronavirus dans leurs pays. Sans la citer, il cible notamment l’Égypte dont le nombre de cas déclarés ne coïncide pas avec l'afflux de touristes malades rapatriés en Europe et aux États-Unis.
L'Égypte a officiellement déclaré 210 cas, mais ce pays de 100 millions d'habitants pourrait en compter beaucoup plus.
La situation serait notamment dramatique dans les prisons du pays, selon plusieurs organisations de défense ses droits de l'homme. Surpeuplés, mal ventilés, détenant une forte proportion de prisonniers politiques (60 000) régulièrement torturés et privés de soins, les établissement pénitentiaires égyptiens souffrent d'une sinistre réputation.
Le maréchal-président Abdelfattah al-Sissi, qui dirige d'une main de fer le pays, met tout en œuvre pour dissimuler l'étendue de l'épidémie. Son gouvernement a ainsi retiré son accréditation à une journaliste du journal anglais The Guardian, qui se basait sur une étude canadienne pour estimer à près de 20 000 le nombre de personnes contaminées en Égypte. Un autre journaliste, cette fois du New York Times, a reçu un rappel à l'ordre pour la même raison. Pour étouffer la diffusion d'informations non conformes à la doctrine officielle, les autorités égyptiennes ont menacé de prison les éventuels lanceurs d'alerte.
Selon Reporters sans frontières, l’Égypte « est devenu l’une des plus grandes prisons du monde pour les journalistes. Certains passent des années en détention provisoire sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux ou sans jamais être jugés, d’autres sont condamnés à de lourdes peines allant jusqu’à la perpétuité lors de procès iniques. Adoptée en août 2015, la loi antiterroriste impose aux journalistes de respecter la version officielle lors des couvertures des attentats au nom de la sécurité nationale. Adoptées en 2018, une nouvelle loi-cadre sur les médias permet d'emprisonner des journalistes et de fermer des sites qui partagent de l’information indépendante sur internet ».
L'Égypte a officiellement déclaré 210 cas, mais ce pays de 100 millions d'habitants pourrait en compter beaucoup plus.
La situation serait notamment dramatique dans les prisons du pays, selon plusieurs organisations de défense ses droits de l'homme. Surpeuplés, mal ventilés, détenant une forte proportion de prisonniers politiques (60 000) régulièrement torturés et privés de soins, les établissement pénitentiaires égyptiens souffrent d'une sinistre réputation.
Le maréchal-président Abdelfattah al-Sissi, qui dirige d'une main de fer le pays, met tout en œuvre pour dissimuler l'étendue de l'épidémie. Son gouvernement a ainsi retiré son accréditation à une journaliste du journal anglais The Guardian, qui se basait sur une étude canadienne pour estimer à près de 20 000 le nombre de personnes contaminées en Égypte. Un autre journaliste, cette fois du New York Times, a reçu un rappel à l'ordre pour la même raison. Pour étouffer la diffusion d'informations non conformes à la doctrine officielle, les autorités égyptiennes ont menacé de prison les éventuels lanceurs d'alerte.
Selon Reporters sans frontières, l’Égypte « est devenu l’une des plus grandes prisons du monde pour les journalistes. Certains passent des années en détention provisoire sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux ou sans jamais être jugés, d’autres sont condamnés à de lourdes peines allant jusqu’à la perpétuité lors de procès iniques. Adoptée en août 2015, la loi antiterroriste impose aux journalistes de respecter la version officielle lors des couvertures des attentats au nom de la sécurité nationale. Adoptées en 2018, une nouvelle loi-cadre sur les médias permet d'emprisonner des journalistes et de fermer des sites qui partagent de l’information indépendante sur internet ».