
Mohamed Raouraoua; président de la FAF et Mohamed Mecherara, président de la LNF, lancent le football professionnel en Algérie (Photo FAF)
Voir aussi
-
Eni acquiert les activités de BP en Algérie
-
Abdoulaye Bathily devient le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu en Libye
-
Europlasma s'engage dans le traitement en France des déchets d'amiante algériens
-
L'Algérie demande des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario
-
La France et la Tunisie s'accordent pour normaliser la délivrance des visas
ALGÉRIE. Le 24 septembre 2010 démarrera le championnat algérien de football. Un cru 2010/2011 exceptionnel puisque cette saison marque le début du professionnalisme.
Comme en France,ce championnat comprendra deux ligues (1 et 2) mais composées chacune de seize clubs. La Fédération Algérienne de Football (FAF) a reçu trente-six candidatures pour ces trente deux places à pourvoir. Les équipes joueront seulement le week-end (vendredi et samedi).
Mais, le professionnalisme, et surtout la fin de l'amateurisme, ne se décrète pas et la FAF redoublée d'efforts ces derniers mois pour créer l'environnement de ce nouveau statut dont les modalités les plus contraignantes n'entreront en vigueur que la saison prochaine.
Mais, le professionnalisme, et surtout la fin de l'amateurisme, ne se décrète pas et la FAF redoublée d'efforts ces derniers mois pour créer l'environnement de ce nouveau statut dont les modalités les plus contraignantes n'entreront en vigueur que la saison prochaine.
En attendant la création, prévue pour 2011, d'une ligue professionnelle, c'est la Ligue Nationale de Football (LNF), présidée par Mohamed Mecherara, qui continuera à gérer cette élite.
Les clubs adoptent tous désormais un statut de SPA (Société par Actions) et s'engagent à une gestion rigoureuse et à "disposer d'un capital suffisant pour permettre à l'équipe de football de participer au championnat professionnel." La Fédération vérifiera ce respect grâce à un nouvel organisme de contrôle qui disposera d'un pouvoir de sanction et notamment de rétrogradation des clubs ne se pliant pas à ces contraintes.

Dans son projet, la FAF bénéficie du soutien de l'Etat (logo FAF)
Un cahier des charges très strict mais une aide de l'Etat
Déclaration à l'administration fiscale et aux organismes d'assurances sociales et de retraites de l'encadrement technique et médical, homologation des contrats des entraîneurs par la Fédération, obligation de nommer un directeur technique qualifié, recrutement d'un staff médical et paramédical spécialisé, souscription d'assurances pour l'encadrement sportif, technique et médical ... le cahier des charges que les clubs doivent suivre demeure très strict. A tel point qu'ils bénéficient encore d'un an pour le mettre en place.
Les joueurs devront signer des contrats d'un minimum de trois ans (contre un an actuellement) et l'effectif ne pourra pas dépasser vingt-cinq professionnels. Ceci s'accompagne d'une autorisation du
recrutement de deux joueurs étrangers mais un seul pourra se trouver sur la feuille de match.
Parallèlement, chaque club professionnel devra ouvrir un centre de formation (Académie) et sera en cela aidé par la mise à disposition à un prix symbolique de terrains par l'Etat. La Fédération se dotera d'un Centre Technique National (CNT) de vingt hectares basé à Bouinan (wilaya de Bilda).
Les aspects financiers de ce passage au professionnalisme ne sont pas négligeables. Les droits TV vont évoluer d'un égalitarisme à une redistribution calquée au prorata des retransmissions télévisées. Un appel d'offres en cours séduit la plupart des chaînes locales et françaises.
Pour Mohamed Raouraoua, président de la FAF, "l'avènement du professionalisme dans le football algérien est irréversible et s'effectue progressivement avec le soutien des pouvoirs publics." Le gouvernement a en effet décidé d'octroyer des prêts spécifiques pour accompagner les clubs dans le franchissement de ce palier. Un fonds d'aide a ainsi été mis en place par le Ministère de la jeunesse et des sports et la Fédération.
L'Etat s'engagerait également à prévoir dans ses prochaines lois de finance, la possibilité de réduction des charges fiscales pour les clubs et les joueurs professionnels.