
Abdelmadjid Tebboune va devoir contenter la jeunesse algérienne (photo : DR)
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ALGERIE. Neuf mois après le renoncement d'Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat puis sa démission quinze jours plus tard, Abdelmadjid Tebboune a prêté serment, jeudi 19 décembre 2019 à Alger, comme nouveau président de la République Algérienne. Le diplômé de l'Ecole nationale d'administration algérienne (1969) de soixante-quatorze ans a été élu au premier tour avec 58,13% des suffrages, comme l'a précisé Kamel Fenniche, président du Conseil constitutionnel, aux termes d'"élections qui ont eu lieu dans un climat calme et serein", a tenu à indiquer Abdelkader Bensalah. Ce dernier, en tant que président du Conseil de la Nation (Sénat) devait assumer l'intérim durant trois mois selon la constitution et aura finalement exercé ce poste cinq mois supplémentaires dans un vide juridique total.
Durant sa prestation de serment, Abdelmadjid Tebboune a dû jurer "d'agir en vue de la consolidation du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple". Plusieurs fois ministres et même Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika durant trois mois (25 mai 2017 au 15 août 2017), le nouveau Président dispose d'un agenda très chargé. Il doit redonner la confiance à une jeunesse qui manifeste depuis des mois.
Durant sa prestation de serment, Abdelmadjid Tebboune a dû jurer "d'agir en vue de la consolidation du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple". Plusieurs fois ministres et même Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika durant trois mois (25 mai 2017 au 15 août 2017), le nouveau Président dispose d'un agenda très chargé. Il doit redonner la confiance à une jeunesse qui manifeste depuis des mois.
Un président attendu au tournant par le Hirak
Elu par seulement 20% des inscrits, il souffre d'un déficit de légitimité face au Hirak, ce mouvement qui conteste son élection et réclame toujours un changement de système. Sitôt sa victoire acquise, il a invité au "dialogue" ces protestataires affirmant leur "tendre la main" pour donner naissance à "une nouvelle République".
Son premier acte a été de nommer un Premier ministre par intérim, Sabri Boukadoum (61 ans), également issu de l'ENA d'Alger, pour remplacer Noureddine Bedoui, nommé le 12 mars 2019 par Abdelaziz Bouteflika. Ancien ministre des Affaires étrangères (du 31 mars au 19 décembre 2019), Sabri Boukadoum a notamment été en poste comme représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies de décembre 2013 à mars 2019 et a été à la tête auparavant de diverses sous-directions et directions générales au ministère algérien des Affaires étrangères ainsi qu'ambassadeur (Portugal et Côte d'Ivoire).
Abdelmadjid Tebboune a également décidé de limoger Salah Eddine Dahmoune, ministre de l'Intérieur. Les autres ministres sont chargés de gérer les affaires courantes jusqu'à l'annonce du prochain gouvernement. Selon le nouveau président, il devrait rassembler "des ministres ne dépassant pas les 26 et 27 ans."
Son premier acte a été de nommer un Premier ministre par intérim, Sabri Boukadoum (61 ans), également issu de l'ENA d'Alger, pour remplacer Noureddine Bedoui, nommé le 12 mars 2019 par Abdelaziz Bouteflika. Ancien ministre des Affaires étrangères (du 31 mars au 19 décembre 2019), Sabri Boukadoum a notamment été en poste comme représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies de décembre 2013 à mars 2019 et a été à la tête auparavant de diverses sous-directions et directions générales au ministère algérien des Affaires étrangères ainsi qu'ambassadeur (Portugal et Côte d'Ivoire).
Abdelmadjid Tebboune a également décidé de limoger Salah Eddine Dahmoune, ministre de l'Intérieur. Les autres ministres sont chargés de gérer les affaires courantes jusqu'à l'annonce du prochain gouvernement. Selon le nouveau président, il devrait rassembler "des ministres ne dépassant pas les 26 et 27 ans."