
Khelil Lajiri, le ministre tunisien du tourisme veut une montée en gamme du tourisme dans son pays (photo Frédéric Dubessy)
TUNISIE. Tourisme culturel, saharien et sportif (golf, marathon, rallyes et régates) et curistes, telles sont les priorités du développement du tourisme en Tunisie selon Khelil Lajimi.
De passage à Marseille, pour la promotion de son pays, le ministre du tourisme tunisien assure vouloir « améliorer la valeur ajoutée plutôt que le nombre de touristes pour développer les activités économiques et multiplier les ressources de ce secteur. »
Les chiffres des quatre premiers mois de 2009 semblent encourageants avec une progression de 2,2% des touristes (1,65 million d’arrivées) par rapport à la même période l’an dernier. Et des recettes touristiques qui progressent de 4,3% en dinars et de 2,3% en euros. « J’ai demandé officiellement à la Fédération Hôtelière de Tunisie de résister et de ne pas baisser les prix comme le demandent les tour-opérateurs".
De passage à Marseille, pour la promotion de son pays, le ministre du tourisme tunisien assure vouloir « améliorer la valeur ajoutée plutôt que le nombre de touristes pour développer les activités économiques et multiplier les ressources de ce secteur. »
Les chiffres des quatre premiers mois de 2009 semblent encourageants avec une progression de 2,2% des touristes (1,65 million d’arrivées) par rapport à la même période l’an dernier. Et des recettes touristiques qui progressent de 4,3% en dinars et de 2,3% en euros. « J’ai demandé officiellement à la Fédération Hôtelière de Tunisie de résister et de ne pas baisser les prix comme le demandent les tour-opérateurs".
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Les Français sont moins nombreux cette année en Tunisie. Ici le Carribean World à Hammamet (photo Frédéric Dubessy)
Une rallonge de 10 M€ pour la promotion
Mais cette hausse du nombre de visiteurs masque un sérieux retard sur le segment des touristes européens (- 60 000) dont les Français (- 17 000). « Le marché français n’est pas en régression mais en retard. Je compte beaucoup sur les réservations de dernière minute » insiste le ministre du tourisme.
L’enjeu hexagonal est important car, en 2008, la Tunisie avait accueilli 7 millions de touristes dont 1,4 million de Français.
L’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) va donc mettre les bouchées doubles avec une rallonge de 10 M€ pour la promotion et une campagne d’affichage qui se déroulera en trois phases contre deux habituellement. Un portail du tourisme tunisien verra également le jour d’ici à la fin de l’année. « Je vais essayer d’augmenter encore ce budget car, nous souffrons d’un déficit d’image. Le Maroc occupe le terrain, c’est une question de budget. Pour aller sur de la pub télé, il faut des budgets conséquents.»
L’enjeu hexagonal est important car, en 2008, la Tunisie avait accueilli 7 millions de touristes dont 1,4 million de Français.
L’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) va donc mettre les bouchées doubles avec une rallonge de 10 M€ pour la promotion et une campagne d’affichage qui se déroulera en trois phases contre deux habituellement. Un portail du tourisme tunisien verra également le jour d’ici à la fin de l’année. « Je vais essayer d’augmenter encore ce budget car, nous souffrons d’un déficit d’image. Le Maroc occupe le terrain, c’est une question de budget. Pour aller sur de la pub télé, il faut des budgets conséquents.»
Une nouvelle compagnie low-cost en préparation
Pour l’hexagone, l’ouverture de son ciel prévu en 2010 permettra les doubles touchés (possibilité de faire un Paris-Marseille-Tunis par exemple). Elle assurera aussi un meilleur développement de réseau dans les pays proches comme l’Italie.
« La chance de la Tunisie est de ne pas avoir ouvert trop rapidement son ciel. Aujourd’hui la décision est tranchée après deux réunions à Bruxelles : nous aurons un opensky avec l’Europe » confirme le ministre.
Cette ouverture devrait aussi permettre aux low-cost de venir chatouiller Tunisair. Si Khelil Lajimi reconnaît que « des opérateurs touristiques tunisiens travaillent à la mise en place d’une nouvelle compagnie low-cost », il s’avoue réservé sur ce modèle économique. « Je ne suis pas très low-cost. Le low-cost va faire baisser les prix et mettre en difficulté Tunisair. De plus, dès qu’un revirement de conjoncture survient, que leur coefficient de remplissage descend au-dessous d’un certain seuil, les compagnies low-cost retirent leurs avions. Nous accepterons donc les low-cost mais petit à petit en laissant le temps à notre pavillon national de s’adapter à cette concurrence. »
D’ici à la fin 2009, Khelil Lajimi rendra publique une étude stratégique en cours, confiée à un cabinet indépendant, couvrant les perspectives de développement du tourisme à l’horizon 2016. Le tourisme tunisien assure 6,5% du PIB du pays, couvre 50% du déficit de la balance commerciale et représente 400 00 emplois directs et indirects soit 12% de la population active.
« La chance de la Tunisie est de ne pas avoir ouvert trop rapidement son ciel. Aujourd’hui la décision est tranchée après deux réunions à Bruxelles : nous aurons un opensky avec l’Europe » confirme le ministre.
Cette ouverture devrait aussi permettre aux low-cost de venir chatouiller Tunisair. Si Khelil Lajimi reconnaît que « des opérateurs touristiques tunisiens travaillent à la mise en place d’une nouvelle compagnie low-cost », il s’avoue réservé sur ce modèle économique. « Je ne suis pas très low-cost. Le low-cost va faire baisser les prix et mettre en difficulté Tunisair. De plus, dès qu’un revirement de conjoncture survient, que leur coefficient de remplissage descend au-dessous d’un certain seuil, les compagnies low-cost retirent leurs avions. Nous accepterons donc les low-cost mais petit à petit en laissant le temps à notre pavillon national de s’adapter à cette concurrence. »
D’ici à la fin 2009, Khelil Lajimi rendra publique une étude stratégique en cours, confiée à un cabinet indépendant, couvrant les perspectives de développement du tourisme à l’horizon 2016. Le tourisme tunisien assure 6,5% du PIB du pays, couvre 50% du déficit de la balance commerciale et représente 400 00 emplois directs et indirects soit 12% de la population active.