

Karim Basrire sera présent à Paris le 22 juin 2018 pour le Forum des diasporas africaines organisé par l'Ipemed (photo : F.Dubessy)
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Econostrum.info : Quelle est votre opinion sur les discours actuels plaçant la Méditerranée comme hub entre l'Afrique et l'Europe ?
Karim Basrire : Ce sujet revient régulièrement. En tant que Maroc Entrepreneurs, nous accompagnons des porteurs de projets de la diaspora marocaine qui souhaitent créer leur entreprise au Maroc à travers "Tremplin Maroc".
Nous venons de fêter le dixième anniversaire de ce programme. Nous constatons qu'il intéresse des profils qui ont accumulé un certain nombre d'années d'expérience en Europe et, après dix, quinze voire vingt ans, et des allers et retours permanents entre le Nord et le Sud, commencent à regarder les opportunités qui pourraient exister dans leur pays d'origine.
Maroc Entrepreneurs fait aujourd'hui du pré-accompagnement en France pour les préparer à développer leur projet. Plusieurs se sont concrétisés sur le double territoire avec le principe de colocalisation. Des Marocains chefs d'entreprises en France veulent partager la chaîne de valeur grâce à un partenariat avec le Maroc qui leur offre plus de compétitivité pour attaquer à la fois les marchés européens et africains. Le lien qui existe entre la France, porte d'entrée de l'Europe et le Maroc, porte d'entrée de l'Afrique, grâce à ces profils bi-culturels – et que j'appelle des "profils hybrides" parce qu'à un moment donné, ils arrivent à comprendre les deux territoires – se traduit aujourd'hui en de belles success stories.
Karim Basrire : Ce sujet revient régulièrement. En tant que Maroc Entrepreneurs, nous accompagnons des porteurs de projets de la diaspora marocaine qui souhaitent créer leur entreprise au Maroc à travers "Tremplin Maroc".
Nous venons de fêter le dixième anniversaire de ce programme. Nous constatons qu'il intéresse des profils qui ont accumulé un certain nombre d'années d'expérience en Europe et, après dix, quinze voire vingt ans, et des allers et retours permanents entre le Nord et le Sud, commencent à regarder les opportunités qui pourraient exister dans leur pays d'origine.
Maroc Entrepreneurs fait aujourd'hui du pré-accompagnement en France pour les préparer à développer leur projet. Plusieurs se sont concrétisés sur le double territoire avec le principe de colocalisation. Des Marocains chefs d'entreprises en France veulent partager la chaîne de valeur grâce à un partenariat avec le Maroc qui leur offre plus de compétitivité pour attaquer à la fois les marchés européens et africains. Le lien qui existe entre la France, porte d'entrée de l'Europe et le Maroc, porte d'entrée de l'Afrique, grâce à ces profils bi-culturels – et que j'appelle des "profils hybrides" parce qu'à un moment donné, ils arrivent à comprendre les deux territoires – se traduit aujourd'hui en de belles success stories.
Passer de porteurs d'idées à porteurs de projets
Ceci marche dans les deux sens ?
K.B. : Nous avons à la fois des Marocains du côté français qui ont développé des filiales au Maroc, mais aussi des Marocains qui, à la fin de leur cursus, créent des entreprises en France. Nous n'en entendons pas beaucoup parler, mais ça marche effectivement dans les deux sens. Bien entendu pas au même niveau et nous espérons que ce phénomène va prendre de l'ampleur dans les années à venir.
Quelque part, la diaspora joue le rôle d'acteur de l'intégration économique entre l'Afrique et l'Europe. La Méditerranée devient véritablement le lien entre ces deux continents et ces deux rives.
Que manque-t-il pour renforcer tout cela. Où se situent les freins ?
K.B. : Pourquoi n'avons nous pas plus de résultats ? C'est effectivement une question récurrente. Il existe peut être des concepts beaucoup plus concrets à mettre en place. Par exemple, le principe de mentoring avec, des deux côtés de la Méditerranée, des coachs pour ces porteurs de projets, qui les suivent, ouvrent des carnets d'adresse, donnent des tuyaux pour accélérer la mise en œuvre des projets... Le développement du mentoring pourrait véritablement lever tout ces freins.
Nous pourrions aussi parler des problèmes administratifs mais ce qu'il manque avant tout, ce ne sont pas des porteurs d'idées, mais des porteurs de projets. Il faut faire un travail de pédagogie sur le terrain pour arriver à concrétiser. Passer de l'idée au projet reste un processus qui peut être long et demande de la patience comme de la persévérance.
K.B. : Nous avons à la fois des Marocains du côté français qui ont développé des filiales au Maroc, mais aussi des Marocains qui, à la fin de leur cursus, créent des entreprises en France. Nous n'en entendons pas beaucoup parler, mais ça marche effectivement dans les deux sens. Bien entendu pas au même niveau et nous espérons que ce phénomène va prendre de l'ampleur dans les années à venir.
Quelque part, la diaspora joue le rôle d'acteur de l'intégration économique entre l'Afrique et l'Europe. La Méditerranée devient véritablement le lien entre ces deux continents et ces deux rives.
Que manque-t-il pour renforcer tout cela. Où se situent les freins ?
K.B. : Pourquoi n'avons nous pas plus de résultats ? C'est effectivement une question récurrente. Il existe peut être des concepts beaucoup plus concrets à mettre en place. Par exemple, le principe de mentoring avec, des deux côtés de la Méditerranée, des coachs pour ces porteurs de projets, qui les suivent, ouvrent des carnets d'adresse, donnent des tuyaux pour accélérer la mise en œuvre des projets... Le développement du mentoring pourrait véritablement lever tout ces freins.
Nous pourrions aussi parler des problèmes administratifs mais ce qu'il manque avant tout, ce ne sont pas des porteurs d'idées, mais des porteurs de projets. Il faut faire un travail de pédagogie sur le terrain pour arriver à concrétiser. Passer de l'idée au projet reste un processus qui peut être long et demande de la patience comme de la persévérance.