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TUNISIE.
Comment réagissez-vous aux événements actuels en Tunisie ?
Jalloul Ayed : Pendant que nous nous parlons, des milliers de manifestants défilent dans les rues de Kasserine, Thala, Fernana, et même de Tunis. Les jeunes expriment leur mécontentement, leur déception. Les objectifs fixés lors de la révolution n'ont pas été atteints. Le constat est clair !
Comment expliquer cette agitation, cinq ans après la révolution ?
J.A. : La Tunisie revient à la case départ ! Tout simplement, car le pays a connu une transition politique, certes réussie, mais l'accent n'a pas été mis comme il le fallait sur le volet économique avec l'investissement, la création d'emplois. Pendant les cinq dernières années, la Tunisie n'a proposé aucune vision économique. La Tunisie a réalisé une croissance plutôt faible - elle n'a pas dépassé les 2% - pour ne pas dire médiocre. Par conséquent, la faible création de richesses et de valeurs n'a pas permis d'offrir d'emplois à ces jeunes, ou très peu. Quelques uns ont été créés mécaniquement dans l'administration. Le secteur public continue de recruter 20 000, 30 000 ou 40 000 personnes, mais il ne s'agit pas d'emplois issus de l'économie ! Juste d'un acte politique.
Tant que nous ne répondrons pas aux éléments déclencheurs de la première révolution de 2011, tant que le diagnostic ne sera pas posé, nous affronterons toujours cette même problématique. Elle existait avant la révolution et reste présente cinq ans après. Ne nous étonnons donc pas de voir ces manifestations en Tunisie.
J'espère quand même que la situation va se calmer, que le gouvernement pourra mettre en branle tout une batterie de mesures pour pouvoir au moins donner de l'espoir à ces jeunes qui veulent des emplois pour leur dignité. Car, je constate les prémices d'une nouvelle révolution...
Comment réagissez-vous aux événements actuels en Tunisie ?
Jalloul Ayed : Pendant que nous nous parlons, des milliers de manifestants défilent dans les rues de Kasserine, Thala, Fernana, et même de Tunis. Les jeunes expriment leur mécontentement, leur déception. Les objectifs fixés lors de la révolution n'ont pas été atteints. Le constat est clair !
Comment expliquer cette agitation, cinq ans après la révolution ?
J.A. : La Tunisie revient à la case départ ! Tout simplement, car le pays a connu une transition politique, certes réussie, mais l'accent n'a pas été mis comme il le fallait sur le volet économique avec l'investissement, la création d'emplois. Pendant les cinq dernières années, la Tunisie n'a proposé aucune vision économique. La Tunisie a réalisé une croissance plutôt faible - elle n'a pas dépassé les 2% - pour ne pas dire médiocre. Par conséquent, la faible création de richesses et de valeurs n'a pas permis d'offrir d'emplois à ces jeunes, ou très peu. Quelques uns ont été créés mécaniquement dans l'administration. Le secteur public continue de recruter 20 000, 30 000 ou 40 000 personnes, mais il ne s'agit pas d'emplois issus de l'économie ! Juste d'un acte politique.
Tant que nous ne répondrons pas aux éléments déclencheurs de la première révolution de 2011, tant que le diagnostic ne sera pas posé, nous affronterons toujours cette même problématique. Elle existait avant la révolution et reste présente cinq ans après. Ne nous étonnons donc pas de voir ces manifestations en Tunisie.
J'espère quand même que la situation va se calmer, que le gouvernement pourra mettre en branle tout une batterie de mesures pour pouvoir au moins donner de l'espoir à ces jeunes qui veulent des emplois pour leur dignité. Car, je constate les prémices d'une nouvelle révolution...
Aider d'urgence les petites entreprises
Quelles seraient les mesures à prendre dans l'immédiat ?
J.A. : Pour initier des actions concrètes, le pays doit disposer d'une vision économique avec une stratégie claire et bien articulée. Il faut aider les petites et très petites entreprises, offrir aux Tunisiens une prospérité économique, créer de la valeur et donc de l'emploi. Les PME doivent pouvoir investir plus, obtenir plus facilement des fonds propres, accéder aux financements bancaires.
Aujourd'hui, seuls 15% des crédits bancaires vont aux PME et très petites entreprises. Elles représentent pourtant 90% des entreprises et 70% de la main d'oeuvre. Il faut créer des fonds d'investissement spécialisés pour répondre à leurs besoins. Se développer, c'est recruter !
J.A. : Pour initier des actions concrètes, le pays doit disposer d'une vision économique avec une stratégie claire et bien articulée. Il faut aider les petites et très petites entreprises, offrir aux Tunisiens une prospérité économique, créer de la valeur et donc de l'emploi. Les PME doivent pouvoir investir plus, obtenir plus facilement des fonds propres, accéder aux financements bancaires.
Aujourd'hui, seuls 15% des crédits bancaires vont aux PME et très petites entreprises. Elles représentent pourtant 90% des entreprises et 70% de la main d'oeuvre. Il faut créer des fonds d'investissement spécialisés pour répondre à leurs besoins. Se développer, c'est recruter !