
Le chantier d'Iter à Cadarache, dans le Sud de la France (Photo DR)
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FRANCE / INTERNATIONAL. Le conseil d'Iter, qui s'est réuni mercredi 17 juin 2009 à Mito au Japon, a dû discuter d'un réaménagement du calendrier pour le projet international de réacteur expérimental de fusion thermonucléaire, ainsi que d’un nouveau budget financier.
"Il y a des discussions en cours sur le meilleur calendrier à mettre en place", avait déclaré, la semaine précédente, à la presse, en marge d'une conférence scientifique, Catherine Cesarsky, Haut commissaire du Commissariat à l'énergie atomique français, "il y a une nouvelle stratégie de mise en route, une rediscussion détaillée du déploiement de cet instrument".
"Cela mène à un premier plasma aux dates annoncées (2018) mais avec un instrument moins complet qu'on ne le pensait à l'époque", a-t-elle précisé. "Techniquement, il est beaucoup plus intéressant de faire un premier plasma avec un Iter pas complètement fini, s'il y avait un problème simple, on pourrait le détecter", a défendu le Haut commissaire.
"Personnellement, je pense que c'est extrêmement raisonnable de faire ça", a-t-elle poursuivi, citant l'exemple de l'accélérateur géant de particules LHC tombé en panne quelques jours après son lancement, et à l'arrêt depuis septembre 2008 avec un redémarrage prévu fin septembre 2009.
Les réactions de fusion nucléaire nécessitent des températures de l'ordre de 100 millions de degrés. La matière est alors à l'état de plasma, c'est-à-dire sous la forme d'une sorte de "soupe" d'électrons et d'ions (noyaux d'atomes porteurs d'une charge électrique) très difficile à contrôler.
Les réajustements ne sont pas que techniques, mais également financiers. Le coût du projet, qui avait été fixé en 2001 à 10 mds€, dont 5 mds€ pour la construction et 5 mds€ pour l’exploitation et le démantèlement, vont devoir être revus à la hausse. La facture de la construction pourrait doubler.
"Il y a des discussions en cours sur le meilleur calendrier à mettre en place", avait déclaré, la semaine précédente, à la presse, en marge d'une conférence scientifique, Catherine Cesarsky, Haut commissaire du Commissariat à l'énergie atomique français, "il y a une nouvelle stratégie de mise en route, une rediscussion détaillée du déploiement de cet instrument".
"Cela mène à un premier plasma aux dates annoncées (2018) mais avec un instrument moins complet qu'on ne le pensait à l'époque", a-t-elle précisé. "Techniquement, il est beaucoup plus intéressant de faire un premier plasma avec un Iter pas complètement fini, s'il y avait un problème simple, on pourrait le détecter", a défendu le Haut commissaire.
"Personnellement, je pense que c'est extrêmement raisonnable de faire ça", a-t-elle poursuivi, citant l'exemple de l'accélérateur géant de particules LHC tombé en panne quelques jours après son lancement, et à l'arrêt depuis septembre 2008 avec un redémarrage prévu fin septembre 2009.
Les réactions de fusion nucléaire nécessitent des températures de l'ordre de 100 millions de degrés. La matière est alors à l'état de plasma, c'est-à-dire sous la forme d'une sorte de "soupe" d'électrons et d'ions (noyaux d'atomes porteurs d'une charge électrique) très difficile à contrôler.
Les réajustements ne sont pas que techniques, mais également financiers. Le coût du projet, qui avait été fixé en 2001 à 10 mds€, dont 5 mds€ pour la construction et 5 mds€ pour l’exploitation et le démantèlement, vont devoir être revus à la hausse. La facture de la construction pourrait doubler.
Beaucoup d'inconnues
Les 34 partenaires d’Iter vont devoir se mettre d’accord sur un nouveau budget d’ici le prochain conseil prévu en novembre 2009, au siège d'Iter à Cadarache (Sud de la France), s’ils veulent tenir les délais d’un premier plasma en 2018.
La tâche promet d’être difficile. Il subsiste en effet encore beaucoup d’inconnues scientifiques. Le coût exact d’Iter est par ailleurs probablement impossible à estimer précisément, étant donné qu’il s’agit d’un projet international à longue échéance et que le prix des matières premières et des technologies à employer varie dans le temps et d'un pays à l'autre.
Or le traité prévoit un partage équitable de 90% du coût entre les différents partenaires à travers des apports en nature de composants. Ce n’est qu’une fois que cet accord aura été trouvé que les appels d’offre pourront être rédigés et lancés.
La tâche promet d’être difficile. Il subsiste en effet encore beaucoup d’inconnues scientifiques. Le coût exact d’Iter est par ailleurs probablement impossible à estimer précisément, étant donné qu’il s’agit d’un projet international à longue échéance et que le prix des matières premières et des technologies à employer varie dans le temps et d'un pays à l'autre.
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