
Les participants du Sommet israélo-arabe du Néguev ont notamment évoqué les questions israélo-palestiniennes et du Sahara occidental (photo: MFA Maroc)
SAHARA OCCIDENTAL. Lors du sommet israélo-arabe qui s'est tenu du 27 au 28 mars 2022 à Sde Boker (désert du Néguev) en présence des chefs de la diplomatie d'Israël, d'Égypte, de Bahreïn, des Émirats arabes unis et du Maroc, et en présence du secrétaire d'État américain Anthony Blinken, pour discuter de la paix au Moyen-Orient, Yaïr Lapid a affirmé son soutien à la proposition d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental.
Le ministre israélien des affaires étrangères, a indiqué, lundi 28 mars 2022 dans une déclaration à l'issue d'une discussion avec son homologue marocain Nasser Bourita, que les pays réunis ) Sde Boker travailleraient ensemble pour contrer "les tentatives d'affaiblir la souveraineté et l'intégrité territoriale du Maroc." Le plan d'autonomie du Sahara occidental a été présenté au Secrétaire général de l'Onu de l'époque, Ban ki-Moon en avril 2007 à New York par El Mostapha Sahel, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies. Il prévoit pour la Région autonome du Sahara (RAS) un gouvernement investi par le Roi, mais préalablement élu par le Parlement de la Région (assemblée locale). Cet exécutif et ce législatif bénéficieront de compétences exclusives, notamment en matière fiscale pour financer le développement de la RAS, mais resteront donc sous souveraineté marocaine (drapeau, monnaie...). Le Royaume chérifien conservera ses compétences dans les domaines régaliens, comme la défense, les relations extérieures (même si l'État s'engage à consulter la RAS sur les questions concernant la région) et les attributions constitutionnelles et religieuses du Roi.
Rabat a depuis toujours indiqué qu'elle n'entendait pas aller plus loin dans ses concessions.
Le ministre israélien des affaires étrangères, a indiqué, lundi 28 mars 2022 dans une déclaration à l'issue d'une discussion avec son homologue marocain Nasser Bourita, que les pays réunis ) Sde Boker travailleraient ensemble pour contrer "les tentatives d'affaiblir la souveraineté et l'intégrité territoriale du Maroc." Le plan d'autonomie du Sahara occidental a été présenté au Secrétaire général de l'Onu de l'époque, Ban ki-Moon en avril 2007 à New York par El Mostapha Sahel, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies. Il prévoit pour la Région autonome du Sahara (RAS) un gouvernement investi par le Roi, mais préalablement élu par le Parlement de la Région (assemblée locale). Cet exécutif et ce législatif bénéficieront de compétences exclusives, notamment en matière fiscale pour financer le développement de la RAS, mais resteront donc sous souveraineté marocaine (drapeau, monnaie...). Le Royaume chérifien conservera ses compétences dans les domaines régaliens, comme la défense, les relations extérieures (même si l'État s'engage à consulter la RAS sur les questions concernant la région) et les attributions constitutionnelles et religieuses du Roi.
Rabat a depuis toujours indiqué qu'elle n'entendait pas aller plus loin dans ses concessions.

Les ministres marocain et israélien des affaires étrangères prêts à s'épauler sur la question palestinienne et celle du Sahara occidental (photo: MFA Maroc)
Israël qualifie de "développement positif" la nouvelle position espagnole sur le Sahara occidental
Depuis le rapprochement avec Israël, dans le cadre des accords d'Abraham négociés par les États-Unis en échange justement d'une reconnaissance américaine de sa souveraineté sur le Sahara occidental, le Maroc ne cesse d'enregistrer les appuis sur ce dossier irrésolu depuis près de cinq décennies.
Voici quelques jours, Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, envoyait un message au Roi du Maroc. "L'Espagne considère l'initiative marocaine d'autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différent". Un véritable changement de position avec l'abandon de la doctrine de neutralité de la diplomatie espagnole sur le statut de son ancienne colonie, pourtant constante depuis quarante-six ans. Une décision qualifiée, lundi 28 mars 2022, par Yaïr Lapid de "développement positif."
A l'occasion de la visite officielle de deux jours au Maroc d'Antony Blinken, le département d'État américain a publié, lundi 28 mars 2022, un communiqué réaffirmant sa position adoptée en décembre 2020 : "les États-Unis continuent de considérer le plan d’autonomie présenté par le Maroc comme sérieux, crédible et réaliste.”
Voici quelques jours, Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, envoyait un message au Roi du Maroc. "L'Espagne considère l'initiative marocaine d'autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différent". Un véritable changement de position avec l'abandon de la doctrine de neutralité de la diplomatie espagnole sur le statut de son ancienne colonie, pourtant constante depuis quarante-six ans. Une décision qualifiée, lundi 28 mars 2022, par Yaïr Lapid de "développement positif."
A l'occasion de la visite officielle de deux jours au Maroc d'Antony Blinken, le département d'État américain a publié, lundi 28 mars 2022, un communiqué réaffirmant sa position adoptée en décembre 2020 : "les États-Unis continuent de considérer le plan d’autonomie présenté par le Maroc comme sérieux, crédible et réaliste.”
"Un esprit du Néguev"
Voir aussi
-
Israël se prononce pour la solution à deux États pour régler son conflit avec la Palestine
-
Le FMI critique la lenteur dans la mise en œuvre des réformes au Liban
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
HOMERe France et l'IECD s'allient pour faciliter l'employabilité des jeunes Libanais
Le Plan marocain est rejeté par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée en 1976, et son bras armé, le Front Polisario qui réclame une indépendance du Sahara occidental inscrit sur la liste des territoire non autonomes de l'ONU. Et veut un référendum d'autodétermination. Le Maroc et le Front Polisario se sont mis d'accord pour l'organiser dès 1988, mais il n'a jamais pu avoir lieu, faute d'entente sur la composition du corps électoral. L'Algérie réclame également la transformation de cette région en un nouvel État souverain.
"Je pense qu'il doit y avoir un esprit du Néguev. Un esprit de co-existence, d'actes tangibles et qui bâtit pour la paix (...) J'espère que nous nous retrouverons très bientôt, dans un différent désert mais avec le même esprit", indiquait Nasser Bourita en clôture du Sommet du Néguev. Une allusion du ministre marocain des affaires étrangères à l'organisation d'un sommet extraordinaire au Sahara marocain qui pourrait se dérouler en 2023 à Dakhla, ville sur la côte atlantique du Sahara occidental sous contrôle marocain.
"Nous sommes ici car nous croyons vraiment à la paix. Non pas la paix dans laquelle nous nous ignorons, mais la paix basée sur la construction de valeurs et d'intérêts communs et la paix qui nous éloigne de la guerre", affirmait Nasser Bourita.
"Je pense qu'il doit y avoir un esprit du Néguev. Un esprit de co-existence, d'actes tangibles et qui bâtit pour la paix (...) J'espère que nous nous retrouverons très bientôt, dans un différent désert mais avec le même esprit", indiquait Nasser Bourita en clôture du Sommet du Néguev. Une allusion du ministre marocain des affaires étrangères à l'organisation d'un sommet extraordinaire au Sahara marocain qui pourrait se dérouler en 2023 à Dakhla, ville sur la côte atlantique du Sahara occidental sous contrôle marocain.
"Nous sommes ici car nous croyons vraiment à la paix. Non pas la paix dans laquelle nous nous ignorons, mais la paix basée sur la construction de valeurs et d'intérêts communs et la paix qui nous éloigne de la guerre", affirmait Nasser Bourita.
Le conflit israélo-palestinien également sur la table
Outre la coordination des positions face à l'ennemi commun l'Iran, colonne vertébrale de cette rencontre, le Sommet du Néguev a également évoqué la question israélo-palestinienne. "Nous sommes ici dans le Néguev pour être une force oeuvrant pour la paix et dire qu'une solution à la question palestinienne et au conflit arabo-israélien est possible", a souligné Nasser Bourita. Tout en rappelant que Mohammed VI a toujours soutenu la solution à deux États vivant côte à côte et l'établissement d'un État palestinien sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
Pour Anthony Blinken, "Les accords d’Abraham ne peuvent pas être un substitut à la paix avec les Palestiniens. Nous avons évoqué la façon dont ils peuvent aider à la vie des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Nous continuerons à travailler pour aboutir à un accord fondé sur la solution à deux États." Le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, a plaidé dans le même sens soulignant aussi "l’importance de la solution à deux États, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale des Palestiniens."
Le Sommet israélo-arabe du Néguev va devenir un forum permanent comme l'a annoncé Yaïr Lapid. "Avec notre ami le plus proche, les États-Unis, nous ouvrons aujourd'hui une porte devant tous les peuples de la région, y compris les Palestiniens, et leur proposons de remplacer la voie de la terreur et de la destruction par un avenir commun de progrès et de réussite. Cette nouvelle architecture, les capacités partagées que nous construisons, intimident et dissuadent nos ennemis communs - en premier lieu l'Iran et ses mandataires - ils ont certainement quelque chose à craindre", soulignait-il.
Pour Anthony Blinken, "Les accords d’Abraham ne peuvent pas être un substitut à la paix avec les Palestiniens. Nous avons évoqué la façon dont ils peuvent aider à la vie des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Nous continuerons à travailler pour aboutir à un accord fondé sur la solution à deux États." Le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, a plaidé dans le même sens soulignant aussi "l’importance de la solution à deux États, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale des Palestiniens."
Le Sommet israélo-arabe du Néguev va devenir un forum permanent comme l'a annoncé Yaïr Lapid. "Avec notre ami le plus proche, les États-Unis, nous ouvrons aujourd'hui une porte devant tous les peuples de la région, y compris les Palestiniens, et leur proposons de remplacer la voie de la terreur et de la destruction par un avenir commun de progrès et de réussite. Cette nouvelle architecture, les capacités partagées que nous construisons, intimident et dissuadent nos ennemis communs - en premier lieu l'Iran et ses mandataires - ils ont certainement quelque chose à craindre", soulignait-il.