
Près d'un quart des entreprises turques proposent chaque année des produits ou des services innovants (photo Ministère turc de l'Economie)
La Turquie et la Pologne, deux pays relativement équivalents en termes de développement économique et de capacités technologiques. Mais deux pays qui ont choisi des voies différentes en matière de soutien à l’innovation des entreprises. Avec un net avantage pour la Turquie qui investit à la fois plus et mieux, selon les auteurs de l’étude FEM35-18 que le Femise consacre à l’évaluation des politiques publiques en faveur de l’innovation.
En 2010, 23,6 % des entreprises turques ont ainsi introduit sur le marché des produits ou des services innovants, contre 12,9 % des polonaises, et ce en dépit de salariés mieux formés et d’un nombre plus élevé de dépôts de brevets en Pologne. Conséquence de l’augmentation des dépenses turques en matière d’innovation, qui ont rattrapé puis doublé les polonaises ? Oui, mais pas seulement, pour les chercheurs du Femise.
Car si les entreprises bénéficiant en Turquie d’aides à l’innovation se révèlent plus nombreuses qu’en Pologne (15,6 % contre 6,7 %), mais aussi plus diverses, puisque le soutien s’y concentre moins sur les seules grandes entreprises, c’est aussi parce qu’il y suit des chemins différents, explique l’étude du Femise.
En 2010, 23,6 % des entreprises turques ont ainsi introduit sur le marché des produits ou des services innovants, contre 12,9 % des polonaises, et ce en dépit de salariés mieux formés et d’un nombre plus élevé de dépôts de brevets en Pologne. Conséquence de l’augmentation des dépenses turques en matière d’innovation, qui ont rattrapé puis doublé les polonaises ? Oui, mais pas seulement, pour les chercheurs du Femise.
Car si les entreprises bénéficiant en Turquie d’aides à l’innovation se révèlent plus nombreuses qu’en Pologne (15,6 % contre 6,7 %), mais aussi plus diverses, puisque le soutien s’y concentre moins sur les seules grandes entreprises, c’est aussi parce qu’il y suit des chemins différents, explique l’étude du Femise.
Une stratégie tournée vers la R&D
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En Turquie, la politique en faveur de l’innovation des entreprises, qui profite par ailleurs d’un environnement institutionnel plus stable et de l’existence d’un organisme de liaison (l’agence Tübitak), cible en priorité les programmes de recherche et développement pour l’élaboration de nouveaux produits ou process.
En outre, des incitations fiscales et des appels à projets permettent de stimuler l’innovation dans les secteurs les plus pertinents. En visant mieux, la stratégie turque raterait moins souvent sa cible et gagnerait donc en efficacité, souligne l’étude pilotée par Krzysztof Szczygielski, chercheur au Center for Social and Economic Research de Varsovie.
À l’inverse, la Pologne, dotée de structures changeantes et peu coordonnées, pratique une politique de subventions, généralement issues des fonds européens, qui servent à l’achat de nouvelles technologies ou au financement d’actions de formation.
Le soutien aux PME constitue un bon exemple de la pertinence de la stratégie turque. Alors qu’elles forment, dans certaines régions, l’essentiel du tissu entrepreneurial, elles restent souvent en dehors des radars des institutions, en particulier quand les dispositifs de soutien demeurent trop vagues.
Nourrie de ce constat, l’agence Tübitak a créé en 2007 un programme dédié qui finance jusqu’à 75 % de leurs dépenses de R&D. Résultat, le nombre de PME soutenues a fortement progressé. 11,8 % des entreprises turques de 10 à 49 salariés ont bénéficié en 2010 d’une aide à l’innovation, contre 2,8 % pour leurs homologues polonaises.
En outre, des incitations fiscales et des appels à projets permettent de stimuler l’innovation dans les secteurs les plus pertinents. En visant mieux, la stratégie turque raterait moins souvent sa cible et gagnerait donc en efficacité, souligne l’étude pilotée par Krzysztof Szczygielski, chercheur au Center for Social and Economic Research de Varsovie.
À l’inverse, la Pologne, dotée de structures changeantes et peu coordonnées, pratique une politique de subventions, généralement issues des fonds européens, qui servent à l’achat de nouvelles technologies ou au financement d’actions de formation.
Le soutien aux PME constitue un bon exemple de la pertinence de la stratégie turque. Alors qu’elles forment, dans certaines régions, l’essentiel du tissu entrepreneurial, elles restent souvent en dehors des radars des institutions, en particulier quand les dispositifs de soutien demeurent trop vagues.
Nourrie de ce constat, l’agence Tübitak a créé en 2007 un programme dédié qui finance jusqu’à 75 % de leurs dépenses de R&D. Résultat, le nombre de PME soutenues a fortement progressé. 11,8 % des entreprises turques de 10 à 49 salariés ont bénéficié en 2010 d’une aide à l’innovation, contre 2,8 % pour leurs homologues polonaises.