
Quelle est l'origine du projet « Former des citoyens responsables » ?
Chiara Guidetti : Depuis l'avènement des printemps arabes, nous nous sommes rapprochés de l’Union pour la Méditerranée (UpM) pour mettre à profit notre expérience en matière d’éducation à la citoyenneté. Une expérience éprouvée jusqu'alors en Amérique du Sud. Le projet « Former des citoyens responsables » en Méditerranée a ainsi été labellisé en 2014 par l'UpM. Nous allons le mettre en œuvre en coopération avec des ONG locales en Égypte, au Maroc et en Tunisie. Nous comptons aussi sur le partenariat avec les ministères de l’Éducation respectifs. Nous misons sur un budget prévisionnel de 730 K€, en partie pris en charge par le gouvernement de Norvège. »
Quels sont les objectifs précis du projet ?
C.G. : En premier lieu considérer l'éducation à la citoyenneté comme un moyen de prévenir la violence, et plus particulièrement celle faite aux jeunes filles et aux femmes. Il s'agit d'abord d'étudier le contenu des livres pédagogiques dédiés aux enfants de dix à quinze ans dans les écoles des trois pays concernés, en travaillant en concertation avec les ministères d’Éducation pour établir des bonnes pratiques. Nous désirons faire participer les professeurs et les étudiants à ce projet pour qu'ils s'approprient les actions mises en œuvre, et les poursuivent au delà des trente mois de réalisation du programme.
« Une clé pour l'intégration économique des femmes »
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En quoi cela peut-il participer à l’intégration économique des femmes ?
C.G. : Nous parlons bien sûr ici d'enfants, mais cette éducation donnée aux plus jeunes constitue une clé extrêmement importante pour l'intégration économique des femmes, un moyen de faire prendre conscience d'une citoyenneté allant au-delà du genre. Et cela ne s’adresse pas seulement aux élèves, mais aussi aux professeurs qui vont pouvoir, à travers ce projet, se mettre en réseau pour échanger des bonnes pratiques.
Il s'agit d'une méthode pour changer les stéréotypes pesant dans l’éducation des jeunes filles.
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