
Bruno Lescoeur favorise au sein de l'OME le dialogue entre les énergéticiens des deux rives (photo F.Dubessy)
econostrum.info : Comment caractérisez-vous le rôle de l'OME ?
Bruno Lescoeur : Depuis plus de vingt ans, l''Observatoire méditerranéen de l'énergie réunit les énergéticiens du sud et du nord de la Méditerranée. Lors du processus de Barcelone, l'Observatoire a pu bénéficier de l'intérêt et des efforts de l'Union européenne pour avancer dans la coopération entre les deux rives dans le domaine de l'énergie.
La crise, la stagnation de la demande et les technologies se trouvent au nord alors que la croissance, les besoins et le dynamisme économique sont au sud. Il faut vraiment comprendre ces différences de situation pour être capable de bénéficier des échanges d'expériences et de technologies. Mais aussi des échanges sur le cadre réglementaire et les modalités d'intervention de manière à ce que les meilleures solutions soient trouvées compte-tenu des problèmes locaux, régionaux et globaux toujours en partant d'une vraie compréhension de la situation de chacun des pays de la Méditerranée.
Cet échange existe aujourd'hui ?
Les membres de l'Observatoire méditerranéen de l'énergie travaillent évidement ensemble. Il s'agit d'énergéticiens de toute la région : électriciens, pétroliers, gaziers... L'OME est aussi maillé avec d'autres organismes comme l'association des régulateurs de l'énergie de la Méditerranée, Medreg. Avec cet interlocuteur intéressant pour l'industrie, nous pouvons engager un dialogue avec les régulateurs et contribuer à ce que le cadre réglementaire soit adapté à la solution des problèmes. Des solutions généralement mises en œuvre par les énergéticiens.
Bruno Lescoeur : Depuis plus de vingt ans, l''Observatoire méditerranéen de l'énergie réunit les énergéticiens du sud et du nord de la Méditerranée. Lors du processus de Barcelone, l'Observatoire a pu bénéficier de l'intérêt et des efforts de l'Union européenne pour avancer dans la coopération entre les deux rives dans le domaine de l'énergie.
La crise, la stagnation de la demande et les technologies se trouvent au nord alors que la croissance, les besoins et le dynamisme économique sont au sud. Il faut vraiment comprendre ces différences de situation pour être capable de bénéficier des échanges d'expériences et de technologies. Mais aussi des échanges sur le cadre réglementaire et les modalités d'intervention de manière à ce que les meilleures solutions soient trouvées compte-tenu des problèmes locaux, régionaux et globaux toujours en partant d'une vraie compréhension de la situation de chacun des pays de la Méditerranée.
Cet échange existe aujourd'hui ?
Les membres de l'Observatoire méditerranéen de l'énergie travaillent évidement ensemble. Il s'agit d'énergéticiens de toute la région : électriciens, pétroliers, gaziers... L'OME est aussi maillé avec d'autres organismes comme l'association des régulateurs de l'énergie de la Méditerranée, Medreg. Avec cet interlocuteur intéressant pour l'industrie, nous pouvons engager un dialogue avec les régulateurs et contribuer à ce que le cadre réglementaire soit adapté à la solution des problèmes. Des solutions généralement mises en œuvre par les énergéticiens.
Tous les acteurs économiques doivent avoir intérêt aux améliorations de l'efficacité énergétique
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Quel constat dressez vous sur l'efficience énergétique ?
Il existe un potentiel énorme et d'autant plus pour les pays du sud où la croissance et l'appétit pour la croissance se révèlent très importants. L'efficacité énergétique demeure le moyen de réduire le coût de l'énergie, indispensable à la croissance économique et sociale de l'ensemble de la région. Il reste un effort à faire pour disposer d'un bon cadre législatif et réglementaire. Font partie intégrante de cette question là, les subventions données à certaines formes d'énergies et notamment les hydrocarbures. Elles n'incitent pas aux économies d'énergie ni aux progrès en matière d'efficacité énergétique.
Il faut également régler les problèmes généraux de financement. Tous les acteurs économiques doivent avoir intérêt à l'amélioration de l'efficacité énergétique.
La situation actuelle de crise économique, et le fort développement, y compris sur le plan social, au sud, font de cette période le bon moment pour essayer d'accroitre ces efforts mais aussi la coopération entre le nord et le sud dans ce domaine.
Quelles sont les priorités ? Que peut-on activer concrètement dès maintenant ?
Très franchement, il faut une réflexion sur les questions de prix et donc les subventions. Les subventions doivent être réservées aux citoyens qui en ont véritablement le plus besoin. Il convient donc de s'atteler à un travail extrêmement compliqué de disparition progressive de ces subventions, au moins pour les clients industriels et le monde économique. Puis, progressivement aussi, essayer de donner des incitations cohérentes pour les clients résidentiels. Mais, encore une fois, il faut faire cela graduellement.
Il existe un potentiel énorme et d'autant plus pour les pays du sud où la croissance et l'appétit pour la croissance se révèlent très importants. L'efficacité énergétique demeure le moyen de réduire le coût de l'énergie, indispensable à la croissance économique et sociale de l'ensemble de la région. Il reste un effort à faire pour disposer d'un bon cadre législatif et réglementaire. Font partie intégrante de cette question là, les subventions données à certaines formes d'énergies et notamment les hydrocarbures. Elles n'incitent pas aux économies d'énergie ni aux progrès en matière d'efficacité énergétique.
Il faut également régler les problèmes généraux de financement. Tous les acteurs économiques doivent avoir intérêt à l'amélioration de l'efficacité énergétique.
La situation actuelle de crise économique, et le fort développement, y compris sur le plan social, au sud, font de cette période le bon moment pour essayer d'accroitre ces efforts mais aussi la coopération entre le nord et le sud dans ce domaine.
Quelles sont les priorités ? Que peut-on activer concrètement dès maintenant ?
Très franchement, il faut une réflexion sur les questions de prix et donc les subventions. Les subventions doivent être réservées aux citoyens qui en ont véritablement le plus besoin. Il convient donc de s'atteler à un travail extrêmement compliqué de disparition progressive de ces subventions, au moins pour les clients industriels et le monde économique. Puis, progressivement aussi, essayer de donner des incitations cohérentes pour les clients résidentiels. Mais, encore une fois, il faut faire cela graduellement.