
Le vol IB426 a permis une réduction de rejets dans l'atmosphère d'1,4 tonne de CO2 (photo : Iberia)
ESPAGNE. Un Airbus A320neo d'Iberia d'une capacité de 180 passagers a effectué, jeudi 4 novembre 2021, un vol régulier Madrid-Bilbao avec du carburant vert. Le carburant d'aviation "durable" (CAD - ou SAF pour Sustainable Aviation Fuel) est produit à partir de déchets et de résidus, principalement d'huiles de cuisson.
Cet essai a été réalisé grâce à un partenariat, signé en juillet 2021, entre la compagnie aérienne espagnole filiale du groupe IAG (International Airlines Group) et son compatriote le pétrolier Repsol. L'accord prévoit le développement de carburants aéronautiques à faible teneur en carbone, la production d'électricité et d'hydrogène renouvelable pour décarboniser la flotte de véhicules d'Iberia, et la transition écologique vers des équipements plus durables grâce à de nouvelles technologies basées sur l'intelligence artificielle.
Iberia a prévu d'acheter neuf millions de litres de CAD par an à partir de 2022.
Le projet est soutenu par Aena. Le principal opérateur d'aéroports au monde (46 aéroports et 2 héliports en Espagne et 23 autres aéroports dans le monde) travaille sur plusieurs projets de collaboration pour encourager l'utilisation de carburants durables dans le transport aérien.
"Ce vol à faible empreinte carbone est un pas de plus vers la décarbonisation du secteur de l'aviation grâce à l'utilisation de biocarburants et à une meilleure efficacité énergétique", souligne un communiqué commun d'Iberia et de Repsol.
Cet essai a été réalisé grâce à un partenariat, signé en juillet 2021, entre la compagnie aérienne espagnole filiale du groupe IAG (International Airlines Group) et son compatriote le pétrolier Repsol. L'accord prévoit le développement de carburants aéronautiques à faible teneur en carbone, la production d'électricité et d'hydrogène renouvelable pour décarboniser la flotte de véhicules d'Iberia, et la transition écologique vers des équipements plus durables grâce à de nouvelles technologies basées sur l'intelligence artificielle.
Iberia a prévu d'acheter neuf millions de litres de CAD par an à partir de 2022.
Le projet est soutenu par Aena. Le principal opérateur d'aéroports au monde (46 aéroports et 2 héliports en Espagne et 23 autres aéroports dans le monde) travaille sur plusieurs projets de collaboration pour encourager l'utilisation de carburants durables dans le transport aérien.
"Ce vol à faible empreinte carbone est un pas de plus vers la décarbonisation du secteur de l'aviation grâce à l'utilisation de biocarburants et à une meilleure efficacité énergétique", souligne un communiqué commun d'Iberia et de Repsol.
Les déchets comme matière première pour le carburant
Le trajet de l'IB426 a également été "plus efficace grâce à une opération de vol qui améliore le rendement énergétique en atteignant le niveau d'altitude optimal dans les phases de montée et de descente", précise le texte. De plus, un véhicule électrique à émissions nulles a rempli le réservoir de l'avion et toutes les opérations au sol (chargement et déchargement des bagages, assistance à l'avion et remorquage jusqu'à la piste) ont été réalisées par les moyens de transport les moins polluants comme le mototok, un véhicule électrique commandé à distance pour effectuer la manœuvre de repoussage de l'avion. A bord, Iberia a testé différentes solutions pour remplacer les plastiques à usage unique.
En tout, ce vol a permis de réduire les émissions d'1,4 tonne de CO2.
Le CAD utilisé lors de ce trajet expérimental provenait d'un lot produit par Repsol en août 2021 dans son complexe de Petronor, situé près de Bilbao, la capitale de la province de Biscaye au Pays basque. Il était le premier conçu sur le marché espagnol à partir de déchets comme matière première. Les deux précédents issus de la même usine avaient été produits à partir de biomasse dans les complexes industriels du pétrolier à Puertollano et Tarragone.
Selon Repsol et Iberia, "l'électrification n'est pas viable pour le moment et l'hydrogène renouvelable nécessite encore une percée technologique dans les avions. Les biocarburants seront donc l'option la plus rapide et la plus efficace pour réduire les émissions dans le transport aérien au cours des prochaines années".
En tout, ce vol a permis de réduire les émissions d'1,4 tonne de CO2.
Le CAD utilisé lors de ce trajet expérimental provenait d'un lot produit par Repsol en août 2021 dans son complexe de Petronor, situé près de Bilbao, la capitale de la province de Biscaye au Pays basque. Il était le premier conçu sur le marché espagnol à partir de déchets comme matière première. Les deux précédents issus de la même usine avaient été produits à partir de biomasse dans les complexes industriels du pétrolier à Puertollano et Tarragone.
Selon Repsol et Iberia, "l'électrification n'est pas viable pour le moment et l'hydrogène renouvelable nécessite encore une percée technologique dans les avions. Les biocarburants seront donc l'option la plus rapide et la plus efficace pour réduire les émissions dans le transport aérien au cours des prochaines années".
Voir aussi
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
La Slovénie obtient 3,26 mrds€ de l'UE pour soutenir le développement durable de son économie
-
La production d'électricité solaire européenne a atteint un record pendant l'été 2022
-
L’Égyptienne Abou Ghaly Motors va se doter de 250 taxis électriques
Le Biojet, carburant du futur
Plusieurs pétroliers se sont lancés dans la production de carburant d'aviation durable (CAD), aussi appelé Biojet, à partir de déchets et de résidus, notamment d'huiles de cuisson récupérées qui peuvent être mélangées à 50% avec le kérosène d'aviation. Dans le cadre d'une volonté de réduction de moitié de ses émissions de CO2 d'ici à 2050, le secteur de l'aéronautique poursuit l'objectif d'arriver à 100% de bio d'ici 2030. Aujourd'hui, les CAD ne représentent que 0,1% des 360 milliards de litres utilisés par l'aviation mondiale. En France, TotalEnergies et Safran ont conclu, en septembre 2021; un partenariat stratégique pour développer l'utilisation des CAD. Le pétrolier français a investi 500 M€ pour reconvertir, à l'horizon 2024, sa raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) dans les biocarburants. Sur une capacité totale de traitement de 400 000 tonnes par an, 170 000 tonnes seront des CAD, majoritairement destinés à alimenter les aéroports de la région parisienne, L'association entre Airbus, Dassault Aviation, Safran, l'Onera (Office national d'études et de recherches aérospatiales) et le ministère français des Transports a débouché sur un premier vol d'essai de trois heures au-dessus de la région toulousaine le 28 octobre 2021 prévu par leur étude commune VOLcan (VOL avec carburants alternatifs nouveaux). L'Airbus A319neo a fonctionné avec 100% de carburant d'aviation durable (huiles de cuisson usagées et graisses résiduelles). Ce Biofuel, non mélangé, était fourni par TotalEnergies en provenance de son usine en Normandie, près du Havre. Le projet VOLcan va se poursuivre avec des essais au sol et en vol en 2021 et en 2022. Eni a annoncé mi-octobre 2021 qu'il lancerait une production de son "Eni Biojet" dans sa raffinerie de Tarente, puis dans celle de Livourne en 2022. En 2024, la bioraffinerie de Gela viendra aussi les seconder. La société italienne prévoit de doubler sa capacité actuelle de bioraffinage de 1,1 million de tonne par an au cours des prochaines années. Eni envisage d'atteindre les 5 à 6 millions de tonnes par an d'ici 2050 de carburants verts dont 500 000 tonnes de CAD d'ici 2030. |