
Le port de Radès souffre de saturation (Photo R.T)
TUNISIE. D'après l'économiste tunisien Ezzedine Saidane les relations entre la Tunisie et l'Europe, notamment la France, ont toujours été des relations extrêmement importantes aussi bien sur le plan économique que sur le plan politique. "80 % des échanges de la Tunisie dans les deux sens: import et export se font avec l'Union européenne ce qui est énorme. Seulement, 20 % de son commerce extérieur s'effectue avec le reste du monde", confirme-t-il.
L'économiste tunisien évoque ainsi plusieurs possibilités de partenariat, car la Tunisie ne peut pas se permettre de ne pas avoir des relations rapprochées avec des régions comme l'Afrique, l'Asie et l'Amérique du Sud.
Selon lui, la Tunisie traverse actuellement une période de récession économique car, techniquement le pays souffre de croissance négative. "Généralement, en situation de récession le volume des investissements enregistre une régression. Actuellement, l'environnement n'est donc pas propice à l'investissement dans notre pays. La Tunisie devrait communiquer des messages forts pour rassurer ses partenaires locaux et étrangers et leur montrer que la situation est en main »,explique-t-il.
L'économiste tunisien évoque ainsi plusieurs possibilités de partenariat, car la Tunisie ne peut pas se permettre de ne pas avoir des relations rapprochées avec des régions comme l'Afrique, l'Asie et l'Amérique du Sud.
Selon lui, la Tunisie traverse actuellement une période de récession économique car, techniquement le pays souffre de croissance négative. "Généralement, en situation de récession le volume des investissements enregistre une régression. Actuellement, l'environnement n'est donc pas propice à l'investissement dans notre pays. La Tunisie devrait communiquer des messages forts pour rassurer ses partenaires locaux et étrangers et leur montrer que la situation est en main »,explique-t-il.
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Salwa Charfi, professeur de Sciences politiques (photo DR)
Montée en puissance des islamistes et climat d'investissement
Pour Salwa Charfi, professeur de sciences politiques, le gouvernement de transition respectera l’échéance électorale du 23 octobre 2011, date des élections de la constituante. "Un changement du calendrier électoral ne pourrait s'expliquer que par la détérioration de la situation sécuritaire du pays", affirme-t-elle.
Concernant le referendum, auquel avaient appelées dernièrement plusieurs parties pour limiter le mandat de la Constituante dans la durée et même dans l'objet, Salwa Charfi estime que "son organisation devrait faire l'objet d'une concertation entre toutes les parties présentes sur la scène politique nationale."
Sur le danger d'islamisation du pays, Salwa Charfi se veut claire. "Je ne vois pas le rapport entre la montée en puissance des islamistes représentée par Enahda et la détérioration du climat d'investissement en Tunisie. Car plusieurs investisseurs traquent sans répit les opportunités d'investissement dans des pays dont le régime est théologique islamique, à l'image de l'Iran et l'Arabie saoudite".
Concernant le referendum, auquel avaient appelées dernièrement plusieurs parties pour limiter le mandat de la Constituante dans la durée et même dans l'objet, Salwa Charfi estime que "son organisation devrait faire l'objet d'une concertation entre toutes les parties présentes sur la scène politique nationale."
Sur le danger d'islamisation du pays, Salwa Charfi se veut claire. "Je ne vois pas le rapport entre la montée en puissance des islamistes représentée par Enahda et la détérioration du climat d'investissement en Tunisie. Car plusieurs investisseurs traquent sans répit les opportunités d'investissement dans des pays dont le régime est théologique islamique, à l'image de l'Iran et l'Arabie saoudite".
Commerce Maritime: handicaps et solutions envisagées

Patrice Pierret, directeur Ligne Tunisie, OTI Tunisie ( Photo R.T)
Mais, les affaires continuent dans cette Tunisie en devenir. Patrice Pierret, directeur Ligne Tunisie au sein d'OTI Tunisie, filiale du Groupe Vectorys , spécialisée dans les transports internationaux et la logistique, parle d'une bonne année 2011 en terme de trafic, mais un peu plus difficile sur le plan économique. " D'après les statistiques obtenues auprès de la douane française sur le trafic Marseille-Tunis-Marseille, les semi-remorques enregistrent, à fin juillet 2011, une augmentation d'un peu plus de 9 %. Malgré un début d'année très particulier avec pas mal de grèves et beaucoup d'autres handicaps, nous avons réalisé quand même une belle progression", dévoile notre interlocuteur.
Aux yeux de Patrice Pierret, le port de Marseille, un port naturel du même type que celui de Gênes, permet à la Tunisie de toucher quasiment toute l’Europe. Mais, des handicaps freinent encore l'essor du commerce maritime en Tunisie. Selon lui, le premier handicap réside dans la nature du port de Rades qui ne peut faire entrer que des bateaux de moyen tonnage et pas les grands cargos. Le problème de saturation représente en fait le deuxième handicap. "Actuellement une dizaine de bateaux se trouvent en permanence en attente de déchargement sur le port de Rades. Une bonne partie des bateaux libyens vient également décharger à Rades. Le port est arrivé aujourd'hui à saturation ", atteste-t-il.
« Je pense qu'à l'avenir, des solutions peuvent être trouvées pour contrecarrer cette situation. La mise en place des ports secs, proposée par les syndicats de transporteurs transitaires, figure parmi celles envisagées" évoque le directeur Ligne Tunisie d'OTI Tunisie.
Aux yeux de Patrice Pierret, le port de Marseille, un port naturel du même type que celui de Gênes, permet à la Tunisie de toucher quasiment toute l’Europe. Mais, des handicaps freinent encore l'essor du commerce maritime en Tunisie. Selon lui, le premier handicap réside dans la nature du port de Rades qui ne peut faire entrer que des bateaux de moyen tonnage et pas les grands cargos. Le problème de saturation représente en fait le deuxième handicap. "Actuellement une dizaine de bateaux se trouvent en permanence en attente de déchargement sur le port de Rades. Une bonne partie des bateaux libyens vient également décharger à Rades. Le port est arrivé aujourd'hui à saturation ", atteste-t-il.
« Je pense qu'à l'avenir, des solutions peuvent être trouvées pour contrecarrer cette situation. La mise en place des ports secs, proposée par les syndicats de transporteurs transitaires, figure parmi celles envisagées" évoque le directeur Ligne Tunisie d'OTI Tunisie.