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Un ouvrier portuaire égyptien gagne dix fois moins qu’un ouvrier italien… Si la localisation constitue le critère principal des compagnies maritimes, d’autres facteurs influencent leur décision de choisir tel ou tel port de Méditerranée. Coût de la main-d’œuvre, tarifs des services portuaires, durée hebdomadaire du travail, formalités administratives, taxes portuaires et autres accises sur le combustible font toute la différence…
L’émergence des ports au sud et à l’Est de la Méditerranée pourrait bien changer la donne sur l’échiquier maritime dominé par les traditionnels hubs de transbordement de Tarante, Cagliari ou Valence.
Les ports de l’Union européenne perdent progressivement des parts de marché au bénéfice de ceux du Maghreb. Et l’instabilité du printemps arabe ne semble pas freiner leur croissance avec une hausse de la production de 4 à 5% par an qui se répercute sur les volumes portuaires. Emmanuele D’Agostino, coordinateur marketing de Medov Slr, et Claudio Ferrari, économiste à l’université de Gênes, parlent même de « distorsion de concurrence » dans une étude comparative, publiée en juillet dernier, sur l’environnement concurrentiel des ports de transbordement italien.
Saturation des hubs de transbordement en vue

En Espagne comme en Italie (Barcelone, Valence, Naples), la proportion des conteneurs transférés d'un navire-mère vers les feeders progresse. Ces plateformes possèdent un vaste hinterland, et n’ont donc pas la volatilité des hubs purs. Les ports de marché sont qualifiés, selon l’expression des deux économistes génois, des ports macrorégionaux.
Les ports de marchés macrorégionaux présentent également la particularité de bénéficier des connexions entre plusieurs navires-mères offrant de vastes possibilités en terme de desserte.
D’ici 2020, les ports de Méditerranée proposeront 16 millions d’Evp de capacité supplémentaire avec de grands projets à Damiette (+2,5 M Evp), Port Saïd (+2,7 M Evp), Tanger (+3,2 M Evp), Asyaport (en Turquie avec +2,5 M Evp) mais également Enfidha, Djen Djen.
Selon les économistes, ces prévisions de croissance sont insuffisantes pour répondre à la demande. Ils prédisent un risque de saturation dès 2015.