
L'armée, qui fraternise avec les manifestants, reste la clef de l'après Moubarak (photo DR)
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EGYPTE. Le président Hosni Moubarak a déclaré mardi 1er février 2011 qu'il ne briguera pas un nouveau mandat aux élections présidentielles de septembre prochain et qu'il amenderait la constitution pour autoriser plus d'opposants à se présenter.
Des maigres concessions accordées une semaine après le début des manifestations et une journée historique qui a montré qu'en dépit d'un couvre-feu décrété depuis le début de l'après-midi, la mobilisation ne faiblit pas en Egypte.
Des maigres concessions accordées une semaine après le début des manifestations et une journée historique qui a montré qu'en dépit d'un couvre-feu décrété depuis le début de l'après-midi, la mobilisation ne faiblit pas en Egypte.
Selon la chaîne qatarie Al-Jazeera, plus de deux millions de personnes ont manifesté au centre du Caire sur la place Tarhir (Libération en Arabe) et un million à Alexandrie. Des rassemblements se déroulent également dans plusieurs autres villes.
Des poupées à l'effigie d'Hosni Moubarak sont pendues à plusieurs lampadaires. La foule scande des slogans hostiles au président, à son fils et au gouvernement. Tous se préparent malgré le froid à passer la nuit sur place pour continuer à montrer leur détermination.
La rumeur d'une fuite à Bahrein du président Hosni Moubarak a été démentie par les autorités égyptiennes.
En début d'après-midi, un comité rassemblant toutes les composantes de l'opposition publiait un communiqué dans lequel elle affirmait ne pas vouloir entamer les négociations tant qu'Hosni Moubarak n'aurait pas quitté le pouvoir.

La rue égyptienne manifeste pacifiquement sous le regard de l'armée (photo DR)
L'opposition restera-t-elle unie dans l'après Moubarak ?
Si l'on en croit les indiscrétions parvenues après la rencontre entre Margaret Scobey, ambassadrice des Etats-Unis au Caire, et Mohamed El-Baradai, deux scénarios de l'après-Moubarak s’échafaudent.
Le premier verrait le nouveau vice-président Omar Souleiman assurer l'interim pour préparer une nouvelle constitution débouchant sur des élections législatives et présidentielles avec l'aide de l'armée. Les Frères musulmans auraient fait savoir leur accord avec le maintien de l'homme nommé samedi 29 janvier 2011 par Hosni Moubarak.
Le second scénario viserait à confier le pouvoir à un Comité présidentiel composé de trois personnalités : deux civils et un militaire.
Reste à savoir comment s'entendra cette opposition aujourd'hui réunie sous le mot d'ordre du départ d'Hosni Moubarak quand le président égyptien aura quitté le pouvoir. Très disparate, laïques, jeunes de la société civile, Frères musulmans, intellectuels..., elle devra trouver un nouveau ciment pour réussir à assurer l'après Moubarak.
Déjà, des intellectuels sont intervenus pour dire que Mohamed El-Baradei avait vécu depuis trop longtemps à l'étranger pour pouvoir connaître les problèmes du peuple égyptien.