
La baisse du PIB pourrait atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d’adaptation face au changement climatique n’est adoptée. (Photo N.B.C)
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« Les économies des pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient seront touchées par les effets du changement climatique. Nos premières estimations indiquent qu’une hausse de 1°C des températures provoque une baisse du PIB par habitant de l’ordre de 8% en moyenne, avec une fourchette variant de -17% pour l’Égypte à 0% pour la Turquie, la Tunisie et certains pays du Mashrek.
Cette baisse pourrait même atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d’adaptation face au changement climatique n’est adoptée », indique le Forum euroméditerranéen des instituts des sciences économiques (FEMISE) qui vient de publier un rapport (FEM34-03 ) sur les coûts économiques du changement climatique dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
Cette baisse pourrait même atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d’adaptation face au changement climatique n’est adoptée », indique le Forum euroméditerranéen des instituts des sciences économiques (FEMISE) qui vient de publier un rapport (FEM34-03 ) sur les coûts économiques du changement climatique dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
25 MILLIONS DE PERSONNES EXPOSÉES AUX INONDATIONS
Dans les années 70, sont apparus les premiers signes du réchauffement climatique avec une accélération du phénomène dans les années 2000. La diminution des ressources en eau, la dégradation des sols et la hausse de quelques centimètres du niveau de la mer constituent des conséquences directes de la hausse des températures. « En zone urbaine, la hausse des températures de 1 à 3°C pourrait exposer entre 6 et 25 millions de personnes aux inondations côtières », prédisent les auteurs de cette étude Femise, Nicolas Péridy de l’Université de Toulon-Var et Ahmed Ghoneim de l’Université du Caire.
Les écosystèmes devraient également subir des modifications. « De tels impacts sont susceptibles d’affecter les activités économiques, avec des effets importants sur l’agriculture et le tourisme, suite à la baisse significative des rendements agricoles et à la hausse de la salinisation des terres due à l’érosion et à la pollution des sols par le sel », indique le Femise.
L’étude menée conjointement sur les rives nord et sud de la Méditerranée prédit une hausse de 2°C dans les 15 à 20 prochaines années et entre 4 et 6,5°C à la fin du 21ème siècle.
Les pays du Maghreb et du Moyen-Orient seront également frappés par une forte baisse, estimée à 20%, des précipitations.
Le déficit hydrique risque de toucher 80 à 100 millions de personnes dans les années à venir. Une situation jugée « inquiétante » car les populations du Maghreb et du Moyen-Orient disposent actuellement des plus faibles ressources en eau.
Certains pays ont déjà pris la mesure de ces changements et développent des programmes d’action avec le soutien de la Commission européenne et de la Banque Mondiale.
« En termes de gestion de l’eau, un grand nombre de mesures d’adaptation peuvent être mises en œuvre à partir d’un usage rationnel de l’eau basé sur de nouveaux systèmes de prix et de recyclage. Enfin, des mesures liées à de nouvelles sources d’approvisionnement, comme la désalinisation doivent être considérées », préconisent les auteurs dans l’étude Femise.
Une goutte d’eau dans un océan ? Ces actions, jugées insuffisantes, nécessitent une mise en œuvre à grande échelle. Les pays doivent impulser des changements structurels et coordonner leur politique environnementale.
Lire l'intégralité du rapport FEM34-03
Article réalisé en partenariat avec le Femise
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Les écosystèmes devraient également subir des modifications. « De tels impacts sont susceptibles d’affecter les activités économiques, avec des effets importants sur l’agriculture et le tourisme, suite à la baisse significative des rendements agricoles et à la hausse de la salinisation des terres due à l’érosion et à la pollution des sols par le sel », indique le Femise.
L’étude menée conjointement sur les rives nord et sud de la Méditerranée prédit une hausse de 2°C dans les 15 à 20 prochaines années et entre 4 et 6,5°C à la fin du 21ème siècle.
Les pays du Maghreb et du Moyen-Orient seront également frappés par une forte baisse, estimée à 20%, des précipitations.
Le déficit hydrique risque de toucher 80 à 100 millions de personnes dans les années à venir. Une situation jugée « inquiétante » car les populations du Maghreb et du Moyen-Orient disposent actuellement des plus faibles ressources en eau.
Certains pays ont déjà pris la mesure de ces changements et développent des programmes d’action avec le soutien de la Commission européenne et de la Banque Mondiale.
« En termes de gestion de l’eau, un grand nombre de mesures d’adaptation peuvent être mises en œuvre à partir d’un usage rationnel de l’eau basé sur de nouveaux systèmes de prix et de recyclage. Enfin, des mesures liées à de nouvelles sources d’approvisionnement, comme la désalinisation doivent être considérées », préconisent les auteurs dans l’étude Femise.
Une goutte d’eau dans un océan ? Ces actions, jugées insuffisantes, nécessitent une mise en œuvre à grande échelle. Les pays doivent impulser des changements structurels et coordonner leur politique environnementale.
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