
Atos multiplie les croissances externes pour devenir incontournable dans la cibersécurité et la sécurité des Etats. Photo Atos.
FRANCE. Dans un communiqué publié le 13 décembre 2017 au soir, le conseil d'administration du groupe Gemalto repousse l'offre de rachat d'Atos et ne mâche pas ses mots. « L'offre d'Atos ne constitue pas la base d'un engagement constructif. Elle ne propose pas de stratégie convaincante par rapport aux perspectives de Gemalto en tant qu'entreprise autonome, elle sous-estime de manière significative la valeur de Gemalto, elle ne répond pas de manière adéquate aux intérêts de ses différentes parties prenantes, elle n'apporte pas de garantie suffisante quant à la réalisation de l'opération ».
Les 46 € par action proposés par Atos (soit au total 4,3 mrds €) ne suffisent donc pas aux yeux du conseil d'administration de Gemalto. Philippe Vallée, Directeur Général de Gemalto, bombe le torse en affirmant que « en 11 ans, l'entreprise a créé 5 000 emplois. En 11 ans, Gemalto est devenu la référence mondiale dans le domaine de la sécurité numérique. Nous avons pris la mesure des récents changements de nos marchés historiques, et adopté des décisions responsables et nécessaires. Nous avons construit un projet d'entreprise solide et ambitieux, focalisé sur la nouvelle génération de sécurité numérique au service de la protection de l'identité des citoyens du monde ainsi que la sécurité digitale des entreprises et des États que nous présenterons bientôt à nos parties-prenantes ».
Gemalto reproche à Atos de proposer un « démantèlement potentiel, qui se traduirait par l'apport de ses activités à trois pôles séparés » et surtout de « sous estimer la valeur de la société. Le moment choisi est opportuniste : le prix offert fait ressortir une décote de 27,4 % par rapport au plus haut du cours de l'action Gemalto sur les 12 derniers mois. L'offre vient à un moment où Gemalto a stabilisé ses performances après une période difficile »
Les 46 € par action proposés par Atos (soit au total 4,3 mrds €) ne suffisent donc pas aux yeux du conseil d'administration de Gemalto. Philippe Vallée, Directeur Général de Gemalto, bombe le torse en affirmant que « en 11 ans, l'entreprise a créé 5 000 emplois. En 11 ans, Gemalto est devenu la référence mondiale dans le domaine de la sécurité numérique. Nous avons pris la mesure des récents changements de nos marchés historiques, et adopté des décisions responsables et nécessaires. Nous avons construit un projet d'entreprise solide et ambitieux, focalisé sur la nouvelle génération de sécurité numérique au service de la protection de l'identité des citoyens du monde ainsi que la sécurité digitale des entreprises et des États que nous présenterons bientôt à nos parties-prenantes ».
Gemalto reproche à Atos de proposer un « démantèlement potentiel, qui se traduirait par l'apport de ses activités à trois pôles séparés » et surtout de « sous estimer la valeur de la société. Le moment choisi est opportuniste : le prix offert fait ressortir une décote de 27,4 % par rapport au plus haut du cours de l'action Gemalto sur les 12 derniers mois. L'offre vient à un moment où Gemalto a stabilisé ses performances après une période difficile »
Gemalto en crise

Gemalto recentre son activité pour faire face l'effondrement des marchés de la carte SIM et de la carte bancaire.. Photo Gemalto
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Gemalto traverse une crise qui a conduit le groupe à annoncer en novembre 2017 un plan social avec 288 suppressions d'emplois et à délaisser les cartes à puce bancaires et télécoms au profit de la cybersécurité et du « machine-to-machine ». Avec un chiffre d'affaires 2016 de 3,1 mrds €, un bénéfice net de 266,9 M€, plus de 15 000 salariés, Gemalto a vu son cours de bourse plonger de 20% en 2017 (avant l'annonce d'Atos). Un trou d'air qui a suscité la convoitise d'Atos et lui a permis une offre à 46 € par action représentant une prime d'environ 42% sur le cours de bourse du 8 décembre 2017.
Les 100 000 salariés d'Atos génèrent un chiffre d'affaires 2016 de 11,71 mrds € (+9,7%) pour un bénéfice net de 567 M€ (+39,6%). L'offre, qui n'a rien d'amicale en dépit des affirmations d'Atos, reste bien sûr d'actualité. Elle serait soutenue par Bpifrance, l'un des actionnaires de Gemalto. Présent au CAC 40 depuis mars 2017, Atos multiplie les croissance externes avec comme ambition de devenir leader mondial de la cybersécurité, de l'Internet des objets, des paiements électroniques et de la sécurité des États.
Les 100 000 salariés d'Atos génèrent un chiffre d'affaires 2016 de 11,71 mrds € (+9,7%) pour un bénéfice net de 567 M€ (+39,6%). L'offre, qui n'a rien d'amicale en dépit des affirmations d'Atos, reste bien sûr d'actualité. Elle serait soutenue par Bpifrance, l'un des actionnaires de Gemalto. Présent au CAC 40 depuis mars 2017, Atos multiplie les croissance externes avec comme ambition de devenir leader mondial de la cybersécurité, de l'Internet des objets, des paiements électroniques et de la sécurité des États.