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La privatisation d'Areva, détenu à hauteur de 97% par l'Etat français, a été annoncée officiellement le 31 mars. Elle s'annonce plus difficile que prévue. Les porteurs des certificats d'investissement ont trois semaines à partir du 19 avril 2011 pour les convertir en actions. Ces certificats ont vu leur valeur chuter de plus de 13% depuis le séisme japonais.
L'avenir semble plus que jamais incertain avec les annonces de moratoires sur les investissements nucléaires en Italie et en Grande Bretagne, et les hésitations de nombreux autres pays. Le carnet de commande du fabricant de centrales nucléaires va devoir être décalé ou revu à la baisse. Probablement dans des proportion importantes.
La direction d'Areva a d'ailleurs admis que la catastrophe de Fukushima rendait ses prévisions financières pour 2011 et 2012 caduques. Le groupe a engagé une étude de l'impact de la catastrophe sur son activité afin de communiquer de nouvelles prévisions. La marge opérationnelle supérieure à 5% prévue en 2011 et à 10% pour 2012, pour un chiffre d'affaires prévisionnels 2012 de 12 Mds€ ne sont plus d'actualité.
Moratoires
De quoi compliquer singulièrement l'introduction en bourse du géant français qui sortait d'une année 2010 difficile, avec une baisse de deux crans (BBB+) de sa note par Standard & Poor's en raison d'une profitabilité médiocre prévue en 2010 et 2011.
2011 s'annonçait pourtant comme l'année du retour en grâce du nucléaire dans le monde. De quoi booster une groupe présent dans toute la chaine du nucléaire : des mines d'uranium à la construction de réacteurs en passant par l'enrichissement et fabrication du combustible ou encore le traitement et le recyclage des déchets nucléaires.
L'entrée en bourse doit notamment permettre à Areva de trouver les fonds nécessaires au financement des 2,5 Mds€ investis chaque année. Une augmentation de capital de 900 M€ a d'ailleurs déjà été bouclée en décembre 2010, se traduisant par l'arrivée dans le capital du groupe du fonds souverain koweïtien KIA.