
Les Carmel Ecofresh et Biotop ont levé l'ancre de Marseille et mis le cap vers Savone Vado en Italie. (Photo NBC)
FRANCE / ITALIE. Le 2 janvier 2009, les dockers de Marseille Manutention apprenaient le départ de l’exportateur israélien Agrexco du port de Marseille au profit du port italien de Savone Vado.
Après avoir fait escale durant près de 40 ans à Marseille, le principal client de Marseille Manutention et de Léon Vincent Fruits (toutes deux filiales du groupe belge Sea Invest) a décidé de lever l’ancre pour des raisons tarifaires.
Ce trafic de fruits et primeurs n’était guère juteux pour Marseille Manutention qui, chaque année, accusait plusieurs millions d’euros de pertes. Pertes creusées en 2008 avec 50.000 palettes de moins par rapport à l’année 2007.
Afin d’enrayer cette spirale, l’entreprise qui parallèlement doit composer avec une hausse de près de 9% du prix de l’amodiation du terminal, a décidé de revoir l’organisation du travail et de répercuter une partie de ses coûts à son client.
Après avoir fait escale durant près de 40 ans à Marseille, le principal client de Marseille Manutention et de Léon Vincent Fruits (toutes deux filiales du groupe belge Sea Invest) a décidé de lever l’ancre pour des raisons tarifaires.
Ce trafic de fruits et primeurs n’était guère juteux pour Marseille Manutention qui, chaque année, accusait plusieurs millions d’euros de pertes. Pertes creusées en 2008 avec 50.000 palettes de moins par rapport à l’année 2007.
Afin d’enrayer cette spirale, l’entreprise qui parallèlement doit composer avec une hausse de près de 9% du prix de l’amodiation du terminal, a décidé de revoir l’organisation du travail et de répercuter une partie de ses coûts à son client.
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Antoine Montoya, secrétaire général Cgt des dockers des bassins Est de Marseille (Photo NBC).
Comité d'entreprise extraordinaire chez LV Fruits
« Du jour au lendemain, pour des raisons commerciales, Agrexco a pris la décision de quitter les bassins Est de Marseille. Il souhaitait des hangars plus modernes et Sea invest pour réaliser ces investissements devait augmenter ses tarifs et souhaitait une garantie des trafics sur la durée.
Ce départ représente entre 12.000 à 14.000 journées de travail (15% de l’activité). Marseille Manutention va être dans l’obligation d’organiser des licenciements», explique Antoine Montoya, le secrétaire général CGT des dockers des Bassins Est.
Chez Léon Vincent Fruits,société d’une soixantaine de personnes, spécialisées dans les opérations de transit et dédouanement, il est déjà question de mettre en place un plan pour organiser des départs volontaires.
Certains, un peu plus chanceux, pourront rejoindre le second site que possède le groupe sur le terminal Distriport de Fos-sur-Mer. Un Comité d’entreprise extraordinaire est prévu le 29 janvier.
Ce départ représente entre 12.000 à 14.000 journées de travail (15% de l’activité). Marseille Manutention va être dans l’obligation d’organiser des licenciements», explique Antoine Montoya, le secrétaire général CGT des dockers des Bassins Est.
Chez Léon Vincent Fruits,société d’une soixantaine de personnes, spécialisées dans les opérations de transit et dédouanement, il est déjà question de mettre en place un plan pour organiser des départs volontaires.
Certains, un peu plus chanceux, pourront rejoindre le second site que possède le groupe sur le terminal Distriport de Fos-sur-Mer. Un Comité d’entreprise extraordinaire est prévu le 29 janvier.
Un transfert joué d'avance selon les dockers
Depuis 2005, année du rachat du groupe dieppois Léon Vincent par Sea Invest, les dockers estiment avoir réalisé « des efforts dans l’organisation du travail ». Efforts qui devaient être récompensés par la venue de « 200.000 palettes supplémentaires » de la Compagnie Fruitière. Mais les fameuses palettes promises ne sont jamais venues.
Cette fois-ci encore les dockers indiquent avoir fait de nouvelles concessions afin de maintenir les escales permettant de « réaliser une économie annuelle de 250.000 euros » qui devaient contribuer à réduire le coût unitaire de manutention de la palette. Mais ça n’a pas suffit.
Avocats, poivrons, agrumes et autres salades chargés sur les navires reefers « Carmel Biotop » et « Carmel Ecofresh » semblent définitivement perdus pour la Cité phocéenne, d’autant qu’ils seraient question que ces navires rejoignent d’ici fin 2010, le port de Sète, juste le temps pour le port du Languedoc-Roussillon de réaliser les investissements nécessaires.
Finalement, il semblerait que la décision d’Agrexco de quitter Marseille était déjà prise depuis quelque temps et que les meilleures concessions du monde n’auraient rien changé à l’affaire. Le groupe Orsero, manutentionnaire italien, aurait oeuvré en coulisses afin d'attirer les 200.000 palettes au terminal reefer de Vado.
« Que font les politiques ? », s’interroge Antoine Montoya convaincu qu’ils laissent volontairement péricliter l’activité de transport de marchandises dans les bassins Est de Marseille au profit du développement du tourisme, de la croisière plus précisément. « Tous les projets industriels sont concentrés sur Fos », ajoute le docker au franc-parler. Il a connu la réforme de la manutention de 92 et aujourd’hui il entrevoit le plan de relance portuaire avec inquiétude.
« Les sociétés de manutention sont dans une situation financière très difficile. Intramar a ainsi enregistré 20% de baisse de son activité depuis le mois de septembre ». Reste à savoir comment ces entreprises, affaiblies par la crise économique, vont assumer le transfert des outillages de l’ex Port autonome de Marseille et le détachement de ses agents.
Cette fois-ci encore les dockers indiquent avoir fait de nouvelles concessions afin de maintenir les escales permettant de « réaliser une économie annuelle de 250.000 euros » qui devaient contribuer à réduire le coût unitaire de manutention de la palette. Mais ça n’a pas suffit.
Avocats, poivrons, agrumes et autres salades chargés sur les navires reefers « Carmel Biotop » et « Carmel Ecofresh » semblent définitivement perdus pour la Cité phocéenne, d’autant qu’ils seraient question que ces navires rejoignent d’ici fin 2010, le port de Sète, juste le temps pour le port du Languedoc-Roussillon de réaliser les investissements nécessaires.
Finalement, il semblerait que la décision d’Agrexco de quitter Marseille était déjà prise depuis quelque temps et que les meilleures concessions du monde n’auraient rien changé à l’affaire. Le groupe Orsero, manutentionnaire italien, aurait oeuvré en coulisses afin d'attirer les 200.000 palettes au terminal reefer de Vado.
« Que font les politiques ? », s’interroge Antoine Montoya convaincu qu’ils laissent volontairement péricliter l’activité de transport de marchandises dans les bassins Est de Marseille au profit du développement du tourisme, de la croisière plus précisément. « Tous les projets industriels sont concentrés sur Fos », ajoute le docker au franc-parler. Il a connu la réforme de la manutention de 92 et aujourd’hui il entrevoit le plan de relance portuaire avec inquiétude.
« Les sociétés de manutention sont dans une situation financière très difficile. Intramar a ainsi enregistré 20% de baisse de son activité depuis le mois de septembre ». Reste à savoir comment ces entreprises, affaiblies par la crise économique, vont assumer le transfert des outillages de l’ex Port autonome de Marseille et le détachement de ses agents.

21 dockers mensuels travaillent dans l'entrepôt du terminal fruitier de Marseille (Photo NBC)