
Mariano Rajoy (en bas à droite) se retrouve isolé au parlement, et en mauvaise posture pour être réélu comme président du gouvernement espagnol (photo Moncloa)
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ESPAGNE. Les élections générales du 20 décembre 2015 en Espagne laissent davantage de perdants que de vainqueurs. Première victime du scrutin : le bipartisme, réglant l'alternance "gauche-droite" au parlement espagnol depuis la fin de la dictature franquiste.
Un équilibre qui permettait de dégager des majorités claires en faveur du Parti Socialiste (PSOE) ou du Parti Populaire (PP), dont le représentant Mariano Rajoy avait été aisément élu à la majorité absolue à la tête du gouvernement, voici quatre ans.
Aujourd'hui, la formation du président sortant ne recueille plus que 123 des 350 sièges. Même s'il reste le premier parti d'Espagne (28,7 % des voix), le PP ne peut même pas espérer l'appui des quarante députés de Ciudadanos, nouvelle formation de centre-droite, pour atteindre la majorité absolue des 176 sièges.
A gauche, le PSOE est l'un des autres grands perdants de ces élections, avec un score historiquement bas de 22 % des suffrages (pour seulement quatre-vingt dix députés). Le parti de Pedro Sanchez se trouve désormais talonné par son grand rival Podemos (le "Syriza" espagnol), qui atteint 20,6 % des voix, et sera représenté par soixante-neuf élus au Congreso.
Pour élire le nouveau chef du gouvernement espagnol, des alliances avec les plus petits partis s'imposent donc dans ce parlement fragmenté. Et la voix des vingt-six nouveaux parlementaires indépendantistes (ou autonomistes), surtout catalans et basques, peut en ce sens être stratégique.
L'hétérogénéité du Congreso renvoie d'ailleurs à celle du parlement catalan, où aucun consensus n'a pu être trouvé à ce jour pour désigner le représentant de la Generalitat de Catalogne... trois mois après les élections régionales!
Il existe tout de même un vainqueur incontestable aux élections du 19 décembre : Pablo Iglesias. Le représentant de Podemos n'a d'ailleurs pas caché sa joie à la clôture des urnes : "L'Espagne a voté pour un changement de système." On voit déjà l'ancien modèle, mais pas encore le nouveau.
Un équilibre qui permettait de dégager des majorités claires en faveur du Parti Socialiste (PSOE) ou du Parti Populaire (PP), dont le représentant Mariano Rajoy avait été aisément élu à la majorité absolue à la tête du gouvernement, voici quatre ans.
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