
La Fiom, branche métallurgie de la CGIL, refuse de signer ce texte accepté par les autres syndicats - Fim-Cisl, Uilm, Fismic et Ugl - qui représentent la majorité des salariés de l'usine (72 %). Elle appelle à une grève de 8 heures le 25 juin 2010, jour de la grève générale contre le plan d'austérité du gouvernement à l'appel de la CGIL.
L'accord, signé le 11 juin 2010, prévoit la mise en place de dix-huit rotations afin de faire fonctionner l'usine 24 heures sur 24 durant six jours, une augmentation du nombre d'heures supplémentaires et une réduction du temps de pause. La production atteindrait alors 270.000 voitures par an contre 35.000 en 2009.
Fiat pourra par ailleurs ne pas payer l'indemnité maladie à sa charge en cas d'absentéisme jugé « anormal » et établir des sanctions allant jusqu'au licenciement en cas de non-respect de l'accord.
Ce dernier point, qui est le plus controversé, constitue une remise en cause du droit de grève pour la Fiom.
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Un test national?
Irrité par la résistance de la CGIL, le directeur général de Fiat, Sergio Marchionne, brandit la menace d’une fermeture du site de Pomigliano.
Le constructeur n'a pas encore pris sa décision définitive mais il envisage de signer un accord sans la Fiom. « Il faut vérifier si un éventuel accord avec quatre syndicats est faisable », a indiqué un porte-parole du groupe.
Le gouvernement et le patronat soutiennent l'accord sur Pomigliano et veulent même en faire un modèle. Actuellement, « la bonne voie est celle de l'économie sociale de marché, la bonne voie est celle de Pomigliano », a indiqué le ministre de l'Economie, Giulio Tremonti.
Fiat avait suscité une vive polémique l'an dernier dans la péninsule en annonçant la fermeture fin 2011 de son usine de Termini Imerese en Sicile et en maintenant sa décision malgré les pressions syndicales et politiques.