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La filiale bolivienne de Red Electrica Española ne génère que 1,5% du chiffre d'affaires du groupe (photo : REE)
ESPAGNE / BOLIVIE. Evo Morales a sans doute longuement réfléchi au choix du meilleur moment pour annoncer la nationalisation de Transportadora de Electricidad SA, la filiale bolivienne de Red Electrica Española (REE). Le président de Bolivie a en effet mis la main sur cette société espagnole le 1er mai 2012, donnant ainsi à son acte une dimension « patriotique et révolutionnaire ».
Reste à savoir si le chef d’État aurait osé ce « coup de force » s'il n'y avait eu, quelques jours auparavant, l'expropriation de YPF, filiale argentine du groupe espagnol Repsol...
Toujours est-il que les raisons invoquées sont exactement les mêmes : Evo Morales a reproché à la filiale de REE de ne pas avoir suffisamment financé le développement des infrastructures, avec des investissements qui n'atteindraient « que cinq millions de dollars par an » (REE gère en Bolivie un réseau de 1 961 kilomètres de lignes électriques).
Le gouvernement espagnol a en tout cas rapidement relativisé cette nationalisation, qui n'a certes rien à voir avec les déboires de Repsol en Argentine, et dont les conséquences sont bien moindres. En tout cas sur le plan financier, puisque Transportadora de Electricidad SA ne représente que 1,5% du chiffre d'affaires global de REE, selon les chiffres fournis par le groupe.
Par ailleurs, aussitôt après la proclamation de cette nationalisation, le président bolivien a déclaré que, dans un délai de six mois au maximum, son gouvernement nommera une « entreprise indépendante » pour chiffrer la valeur exacte de Transportadora de Electricidad SA et indemniser comme il se doit le groupe REE.
Des propos que le ministre espagnol de l’Économie, Luis de Guindos, a estimé crédibles, même si la défiance reste forte vis-à-vis de la Bolivie. Dès l'arrivée de Evo Morales au pouvoir, un rapport du Bureau commercial espagnol décrivait d'ailleurs le pays comme peu fiable, « faute d'une sécurité juridique suffisante et de règles peu claires et peu propices aux investissements étrangers ».
Il n'empêche, quelle que soit l'issue de cette nationalisation, la mésaventure discrédite encore davantage une économie espagnole qui apparaît comme une « cible facile ». D'autant que peu de voix se sont fait entendre, dès l'expropriation de la filiale argentine de Repsol, pour défendre les intérêts des entreprises espagnoles. Surtout en provenance de Bruxelles, dont beaucoup ont noté que les instances européennes étaient plus promptes à donner des directives en matière de restrictions budgétaires...
Reste à savoir si le chef d’État aurait osé ce « coup de force » s'il n'y avait eu, quelques jours auparavant, l'expropriation de YPF, filiale argentine du groupe espagnol Repsol...
Toujours est-il que les raisons invoquées sont exactement les mêmes : Evo Morales a reproché à la filiale de REE de ne pas avoir suffisamment financé le développement des infrastructures, avec des investissements qui n'atteindraient « que cinq millions de dollars par an » (REE gère en Bolivie un réseau de 1 961 kilomètres de lignes électriques).
Le gouvernement espagnol a en tout cas rapidement relativisé cette nationalisation, qui n'a certes rien à voir avec les déboires de Repsol en Argentine, et dont les conséquences sont bien moindres. En tout cas sur le plan financier, puisque Transportadora de Electricidad SA ne représente que 1,5% du chiffre d'affaires global de REE, selon les chiffres fournis par le groupe.
Par ailleurs, aussitôt après la proclamation de cette nationalisation, le président bolivien a déclaré que, dans un délai de six mois au maximum, son gouvernement nommera une « entreprise indépendante » pour chiffrer la valeur exacte de Transportadora de Electricidad SA et indemniser comme il se doit le groupe REE.
Des propos que le ministre espagnol de l’Économie, Luis de Guindos, a estimé crédibles, même si la défiance reste forte vis-à-vis de la Bolivie. Dès l'arrivée de Evo Morales au pouvoir, un rapport du Bureau commercial espagnol décrivait d'ailleurs le pays comme peu fiable, « faute d'une sécurité juridique suffisante et de règles peu claires et peu propices aux investissements étrangers ».
Il n'empêche, quelle que soit l'issue de cette nationalisation, la mésaventure discrédite encore davantage une économie espagnole qui apparaît comme une « cible facile ». D'autant que peu de voix se sont fait entendre, dès l'expropriation de la filiale argentine de Repsol, pour défendre les intérêts des entreprises espagnoles. Surtout en provenance de Bruxelles, dont beaucoup ont noté que les instances européennes étaient plus promptes à donner des directives en matière de restrictions budgétaires...