
Selon le Global Financial Integrity (GFI), les flux illicites font perdre près de 4,42 mrds€ aux pays en développement (photo GFI)
MÉDITERRANÉE. Transparency international publie les résultats de l'indice 2013 de la corruption : la Méditerranée reste un élève médiocre. Le Danemark décroche la première place dans le monde et la France, pourtant seulement 22eme, est le premier pays méditerranéen. Le classement évolue peu par rapport à 2012. Aucun pays méditerranéen n'arrive à se hisser dans les vingt premiers.
Dans le monde, malgré les mesures et les engagements pris pour lutter contre la corruption en 2013, "les citoyens n'en voient pas les résultats", soutient l'organisation. Sur une échelle de 0 (haut niveau de corruption) à 100 (pas de malversation), plus des deux tiers des pays se situent sous la barre des 50.
Anne Koch, directrice régionale pour l'Europe et l'Asie centrale de Transparency international dénote de grands écarts de comportements entre les bons élèves comme la France, les cancres comme l'Espagne et ceux qui font de leur mieux à l'image de l'Italie et la Grèce.
"Les scandales de corruption ont continué sans relâche dans la région" en 2013, souligne-t-elle, donnant l'exemple de la démission du ministre du budget français suite à des allégations de fraudes fiscales.
En Espagne (40e), la chute est brutale. Transparency International souligne qu'après "un été gâché par des scandales politiques, l'Espagne a essayé de remédier à ses problèmes de corruption avec une nouvelle loi sur la transparence". Mais, ces dispositions "ne vont pas assez loin" regrette le rapport. Une "occasion manquée d'apporter des changements législatifs importants", alors que le pays chute de six points dans l'index par rapport à l'année précédente.
Le Portugal (33e) et l'Italie (69e) descendent aussi dans le classement, mais cette dernière a "fait des progrès", selon Anne Koch, avec l'approbation d'une loi et la création d'une agence indépendante anticorruption.
La Grèce grimpe de quatre points à la 40e place. Anne Koch salue, en dépit de la hausse du chômage des jeunes à 60%, le lancement d'une "réelle" stratégie anticorruption.

Résultats du rapport sur la corruption de 2013 par Transparency International (graphique TI)
Au Moyen-Orient, 84% des pays obtiennent un score inférieur à 50. Selon Christoph Wilcke, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Transparency International, la bonne gouvernance revendiquée par les gouvernements "sonne creux". Il souligne cependant une évolution positive : l'élaboration de lois générales qui garantissent l'accès à l'information. Israël arrive en tête dans la région à la 36e place.
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L'Egypte avec un score très bas (32) se place à la 114e place. Le directeur de l'organisation note l'"absence de volonté politique d'éradiquer la corruption tant voulus par les égyptiens". La Libye (172e sur 175e) et la Syrie (168e) chutent dans le classement par rapport à 2012.