
Le "pseudo-référendum" avait donné plus de 80% de voix favorables à l'indépendance de la Catalogne (photo : F.Matéo)
ESPAGNE. L'ex-président catalan Artur Mas se trouve, lundi 6 février 2017, face aux juges espagnols à Barcelone pour répondre de l'organisation d'une consultation illégale sur l'indépendance de la Catalogne. Il est accusé d'acte de "désobéissance civile".
Après la suspension par le Tribunal constitutionnel espagnol du référendum d'autodétermination qu'il entendait conduire en Catalogne depuis décembre 2013, Artur Mas l'avait remplacé par une consultation sur le même thème le 9 novembre 2014.
Le résultat avait été sans appel avec 80,7 % des voix en faveur de l'indépendance et 2,3 millions de votants.
L'Etat espagnol n'avait cependant pas apprécié cette volte-face, et ce référendum maquillé en consultation. Proférant que le sujet de l'unité espagnole devait être débattu par tous les citoyens du pays, le gouvernement de Mariano Rajoy, comme le Parlement, avait vivement dénoncé cette organisation. Le Parquet s'était alors saisi de l'affaire.
Agé de soixante-et-un an, Artur Mas, sur ses terres et fort du soutien de sa population, va plaider la liberté d'expression et la démocratie face au Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC). Il est convoqué en compagnie de Joana Ortega et Irene Rigau, respectivement ex-vice-présidente et ministre de l'Education. L'ex-président de la Generalitat (région) dénonce un "procès politique d'un Etat qui est fâché parce qu'il n'avait pas prévu que 2,3 millions de personnes voteraient."
Artur Mas risque un interdiction d'exercer une fonction publique et d'occuper un mandat électif pendant dix ans.
Après la suspension par le Tribunal constitutionnel espagnol du référendum d'autodétermination qu'il entendait conduire en Catalogne depuis décembre 2013, Artur Mas l'avait remplacé par une consultation sur le même thème le 9 novembre 2014.
Le résultat avait été sans appel avec 80,7 % des voix en faveur de l'indépendance et 2,3 millions de votants.
L'Etat espagnol n'avait cependant pas apprécié cette volte-face, et ce référendum maquillé en consultation. Proférant que le sujet de l'unité espagnole devait être débattu par tous les citoyens du pays, le gouvernement de Mariano Rajoy, comme le Parlement, avait vivement dénoncé cette organisation. Le Parquet s'était alors saisi de l'affaire.
Agé de soixante-et-un an, Artur Mas, sur ses terres et fort du soutien de sa population, va plaider la liberté d'expression et la démocratie face au Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC). Il est convoqué en compagnie de Joana Ortega et Irene Rigau, respectivement ex-vice-présidente et ministre de l'Education. L'ex-président de la Generalitat (région) dénonce un "procès politique d'un Etat qui est fâché parce qu'il n'avait pas prévu que 2,3 millions de personnes voteraient."
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Le nouveau président de la Generalitat, Carles Pugdemont, intensifie la marche vers l'indépendance (photo : Mairie de Gérone)
Le nouvel exécutif au diapason sur l'indépendance
L'ex-président, qui n'exerce plus aucun pouvoir en Catalogne depuis que les indépendantistes occupent la tête de la Generalitat, se dit prêt à aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme pour se défendre.
Depuis novembre 2015, le Parlement catalan a déclenché le processus d'indépendance d'une république de Catalogne indépendante de l'Espagne dès 2017.
Le nouvel exécutif catalan et son président depuis janvier 2016, Carles Puigdemont (ancien maire de Gérone), veut s'engager sur une feuille de route destinée à se séparer de l'Espagne en dix-huit mois. Il entend organiser un référendum.
Madrid continue à interdire tout référendum sur le sujet. Le procès actuel pourrait donc bien se transformer en tribune politique tant Artur Mas est au diapason de son successeur sur l'autodétermination.
Le bras de fer entre la Moncloa (résidence du président du gouvernement espagnol) et la Generalitat de Catalunya est loin de se terminer.
Depuis novembre 2015, le Parlement catalan a déclenché le processus d'indépendance d'une république de Catalogne indépendante de l'Espagne dès 2017.
Le nouvel exécutif catalan et son président depuis janvier 2016, Carles Puigdemont (ancien maire de Gérone), veut s'engager sur une feuille de route destinée à se séparer de l'Espagne en dix-huit mois. Il entend organiser un référendum.
Madrid continue à interdire tout référendum sur le sujet. Le procès actuel pourrait donc bien se transformer en tribune politique tant Artur Mas est au diapason de son successeur sur l'autodétermination.
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