
Le potentiel éolien de la Turquie est évalué à 20.000 MW - photo CC-Onur T
TURQUIE. Ces dernieres semaines, l’éolien et plus largement les énergies renouvelables en Turquie se sont retrouvés au cœur d’importants mouvement financiers.
La société turque Gama Enerji vient ainsi de reprendre la totalité des parts que General Electric (GE) détenait dans le français Theolia, producteur français d’électricité à partir de parcs éoliens, soit près de 17% du capital. Cette cession s’inscrit dans le plan de survie annoncé par Theolia en novembre, qui prévoit la suppression de près de la moitié de ses effectifs et des cessions d’actifs pour faire face aux difficultés nées d’une politique d’investissements tous azimuts qui a plombé ses résultats et son cours en bourse.
Détenue à 50% par le turc Gama Holding et à 50% par GE Energy Financial Services, Gama Enerji est une holding spécialisée dans les infrastructures du secteur de l'énergie et de l'eau. Elle affiche notamment une capacité éolienne de 490 MW en développement et une capacité hydraulique de 380 MW. Elle a obtenu le projet DISI Water Conveyance en Jordanie, un investissement de 715 M€ destiné à sécuriser l’alimentation en eau d’Amman en puisant dans une vaste nappe phréatique au sud du pays et en l’amenant à la capitale via un pipe line de 325 km.
La société turque Gama Enerji vient ainsi de reprendre la totalité des parts que General Electric (GE) détenait dans le français Theolia, producteur français d’électricité à partir de parcs éoliens, soit près de 17% du capital. Cette cession s’inscrit dans le plan de survie annoncé par Theolia en novembre, qui prévoit la suppression de près de la moitié de ses effectifs et des cessions d’actifs pour faire face aux difficultés nées d’une politique d’investissements tous azimuts qui a plombé ses résultats et son cours en bourse.
Détenue à 50% par le turc Gama Holding et à 50% par GE Energy Financial Services, Gama Enerji est une holding spécialisée dans les infrastructures du secteur de l'énergie et de l'eau. Elle affiche notamment une capacité éolienne de 490 MW en développement et une capacité hydraulique de 380 MW. Elle a obtenu le projet DISI Water Conveyance en Jordanie, un investissement de 715 M€ destiné à sécuriser l’alimentation en eau d’Amman en puisant dans une vaste nappe phréatique au sud du pays et en l’amenant à la capitale via un pipe line de 325 km.
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Les français en première ligne
Après l’élaboration en 2003 par le gouvernement turc du premier projet pour promouvoir les énergies renouvelables et faciliter leur implantation, les projets se bousculent dans le pays. Dans l’éolien, le gisement total est estimé à près de 20.000 MW et moins de 500 MW de fermes éoliennes sont installées à fin 2008.
EDF Energies Nouvelles prend pied en Turquie en reprenant 50% du capital de Polat Enerji, l’un des principaux développeurs éoliens du pays qui dispose actuellement de deux parcs éoliens d’une capacité totale de 50 MW, d’un parc de 80 MW en construction et de 4 projets en phase de développement avancé représentant une capacité supérieure à 200 MW. Avec cette prise de participation, EDF Energies Nouvelles veut aussi se développer dans le solaire en Turquie.
L’été dernier, Perfect Wind Enerji filiale du groupe français Akuo Energy, avait obtenu la licence d’exploitation d’un parc de 150 MW au sud-est d'Ankara, le plus important jamais installé dans le pays. Et le groupe a posé sa candidature pour plusieurs parcs éoliens représentant une capacité de 250 MW à construire entre 2009 et 2011.
Le barrage d'Ilisu en difficulté
Mais certains dossiers suscitent l’ire des associations de protection de la nature, à l’image du barrage d’Ilisu, prévu sur le Tigre, près de la frontière irakienne. Estimant ne pas avoir obtenu de garanties suffisantes tant sur le plan environnemental que social, l’Allemagne vient de suspendre ses garanties bancaires pour ce dossier qui représente un investissement de 1,2 Mds€ et doit générer la production de 1.200 MW. Ses détracteurs assurent qu’il entraînera le déplacement forcé de plus de 50.000 personnes de cette province kurde, et menacera le patrimoine culturel de la ville kurde de Hasankeys.