

En Jordanie, le PIB a progressé grâce au développement du nombre de salariés, alors que la productivité baissait dans le même temps (photo : F.Dubessy)
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Pour déterminer si un secteur économique embauche et ses incidences sur la croissance de la production, les économistes de l'Euro-Mediterranean network for economic studies (EMNES) se sont penchés sur des données issues de trois pays de la région Mena : l'Égypte, la Jordanie et la Tunisie pour la période 1983 à 2010.
Ce document de travail "Intensité de l'emploi et croissance de la production sectorielle" révèle que croissance économique et investissements sont des conditions nécessaires mais pas suffisantes pour créer des emplois et résoudre le problème du chômage. Ainsi, en vingt ans (1985 à 2006), le PIB de l'Égypte a progressé de plus de 90% alors que l'emploi n'a connu qu'une croissance de 67% avec 7,9 millions de créations.
Si l'industrie manufacturière égyptienne demeure le plus important secteur en terme de création d'emploi, en Tunisie et en Jordanie, les services arrivent devant. Dans ce dernier pays, les services emploient 80% de la main d’œuvre contre 49% en Tunisie (29% gagnés en trente ans de 1980 à 2010) et 47% en Égypte.
Ce document de travail "Intensité de l'emploi et croissance de la production sectorielle" révèle que croissance économique et investissements sont des conditions nécessaires mais pas suffisantes pour créer des emplois et résoudre le problème du chômage. Ainsi, en vingt ans (1985 à 2006), le PIB de l'Égypte a progressé de plus de 90% alors que l'emploi n'a connu qu'une croissance de 67% avec 7,9 millions de créations.
Si l'industrie manufacturière égyptienne demeure le plus important secteur en terme de création d'emploi, en Tunisie et en Jordanie, les services arrivent devant. Dans ce dernier pays, les services emploient 80% de la main d’œuvre contre 49% en Tunisie (29% gagnés en trente ans de 1980 à 2010) et 47% en Égypte.
L'industrie développe peu d'emplois
Malgré les réductions importantes d'effectifs engendrées par les diverses réformes économiques et de l'administration publique, les services constituent un secteur intensif de recrutement, devant le commerce.
À l'opposé, l'industrie - en dépit de l'importance des Investissements directs à l'étranger (IDE), particulièrement orientés sur ce secteur, génère de meilleurs salaires, mais développe peu d'emplois. L'étude l'explique par des facteurs comme l'automatisation et les progrès techniques.
L'emploi est un puissant facteur de croissance. En Jordanie, le PIB a progressé grâce au développement du nombre de salariés, alors que la productivité baissait dans le même temps.
Les lois sur le travail et les aides à l'embauche impactent fortement le marché de l'emploi, avec de fortes disparités selon les cibles choisies : tranches d'âges, régions, niveau d'éducation, grandes entreprises ou Pme. En Tunisie, malgré un budget consacré à des programmes en faveur de l'emploi équivalant à environ 1,5 % du PIB (entre 2000 et 2010), la question du chômage, qui frappe plus particulièrement les diplômés et les régions intérieures, ne trouve toujours pas de réponse pérenne.
Deux problèmes principaux demeurent dans les pays de la région Mena : une croissance de l'emploi modeste et une productivité faible. "Il est crucial d'améliorer l'environnement compétitif économique et d'accentuer l'égalité des chances entre tous les acteurs du marché. D'autre part, pour augmenter la productivité, les pays de la région Mena ont un besoin urgent d'améliorer l'adéquation entre les systèmes d'éducation et les exigences du marché du travail et ainsi fournir une main d’œuvre, plus qualifiée", indique en conclusion le document de travail.
Auteurs : Chakir Zaki (Université du Caire et ERF), Nooh Alshyab (Université de Yarmouk), Mohamed Goaied (IHEC de Carthage), Nesreen Seleem (Université du Caire).
Voir le document de travail (en anglais)
À l'opposé, l'industrie - en dépit de l'importance des Investissements directs à l'étranger (IDE), particulièrement orientés sur ce secteur, génère de meilleurs salaires, mais développe peu d'emplois. L'étude l'explique par des facteurs comme l'automatisation et les progrès techniques.
L'emploi est un puissant facteur de croissance. En Jordanie, le PIB a progressé grâce au développement du nombre de salariés, alors que la productivité baissait dans le même temps.
Les lois sur le travail et les aides à l'embauche impactent fortement le marché de l'emploi, avec de fortes disparités selon les cibles choisies : tranches d'âges, régions, niveau d'éducation, grandes entreprises ou Pme. En Tunisie, malgré un budget consacré à des programmes en faveur de l'emploi équivalant à environ 1,5 % du PIB (entre 2000 et 2010), la question du chômage, qui frappe plus particulièrement les diplômés et les régions intérieures, ne trouve toujours pas de réponse pérenne.
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Auteurs : Chakir Zaki (Université du Caire et ERF), Nooh Alshyab (Université de Yarmouk), Mohamed Goaied (IHEC de Carthage), Nesreen Seleem (Université du Caire).
Voir le document de travail (en anglais)