
Ridha Saïdi veut aller vite pour redresser le pays (photo DR)
econostrum.info : Que comptez vous faire pour répondre aux dossiers les plus urgents en termes de développement économique?
Ridha Saïdi : Il n'échappe à personne que nous sommes face à une conjoncture économique difficile caractérisée par des indicateurs globalement en berne, une croissance de 0,2% pour le PIB en 2011, un budget d’État déficitaire de 4,3% et un climat d'affaires marqué par l'attentisme et la peur par rapport à l'avenir, sont autant de facteurs alarmants et qui dictent de réagir rapidement pour relancer la machine économique.
Le cas le plus inquiétant est, à note sens, celui du bassin minier de Gafsa où les pertes sont comptabilisés à 3 millions de dinars par jour ( environ 1,5 M€), « la Compagnie des phosphates de Gafsa » étant le principal pourvoyeur du budget de l’État, sa remise en marche est pour nous une priorité absolue, et c'est à cet effet, que nous avons mis en place une commission qui regroupe les différents intervenants pour étudier de près ce cas et y apporter les solutions appropriées.
Par ailleurs, nous nous attendons pour l'année 2012 à un déficit budgétaire de l'ordre de 6%. Le programme économique adopté par le gouvernement consacre le principe d'économie libérale et ne donne à l’État qu'un rôle régulateur.
Il vise, d'abord, à répondre aux problèmes révélés par la révolution du 14 janvier et à surmonter cette conjoncture difficile.
Nos priorités majeures sont donc l'emploi et le développement régional. A cet effet, une loi de finance complémentaire sera approuvée au cours du premier trimestre de l'année, elle sera surtout orientée vers le renforcement des investissements dans les zones intérieures. Les projets programmés, notamment ceux relatifs à l'infrastructure de base et à l'assainissement, seront poursuivis. Dans ce même ordre d'idées et pour soutenir les familles défavorisées, 50 000 nouvelles rentes seront accordées. Le smig (ndlr : salaire minimum interprofessionnel garanti) et le smag (ndlr : salaire minimum agricole garanti) seront revus à la hausse. Notre souci principal étant d'assurer une nouvelle répartition plus équitable du budget de l’État selon les priorités et les attentes des citoyens.
Vu que les moyens financiers de l’État sont limités, nous encourageons, vivement, les partenariats publics privés, partenariats qui créent des richesses et des emplois sans alourdir davantage le budget.
Par ailleurs, et en vue de renforcer la réserve en devise de l’État, nous allons solliciter certains pays amis notamment asiatiques et arabes pour déplacer certains de leurs fonds dans nos banques.
Ridha Saïdi : Il n'échappe à personne que nous sommes face à une conjoncture économique difficile caractérisée par des indicateurs globalement en berne, une croissance de 0,2% pour le PIB en 2011, un budget d’État déficitaire de 4,3% et un climat d'affaires marqué par l'attentisme et la peur par rapport à l'avenir, sont autant de facteurs alarmants et qui dictent de réagir rapidement pour relancer la machine économique.
Le cas le plus inquiétant est, à note sens, celui du bassin minier de Gafsa où les pertes sont comptabilisés à 3 millions de dinars par jour ( environ 1,5 M€), « la Compagnie des phosphates de Gafsa » étant le principal pourvoyeur du budget de l’État, sa remise en marche est pour nous une priorité absolue, et c'est à cet effet, que nous avons mis en place une commission qui regroupe les différents intervenants pour étudier de près ce cas et y apporter les solutions appropriées.
Par ailleurs, nous nous attendons pour l'année 2012 à un déficit budgétaire de l'ordre de 6%. Le programme économique adopté par le gouvernement consacre le principe d'économie libérale et ne donne à l’État qu'un rôle régulateur.
Il vise, d'abord, à répondre aux problèmes révélés par la révolution du 14 janvier et à surmonter cette conjoncture difficile.
Nos priorités majeures sont donc l'emploi et le développement régional. A cet effet, une loi de finance complémentaire sera approuvée au cours du premier trimestre de l'année, elle sera surtout orientée vers le renforcement des investissements dans les zones intérieures. Les projets programmés, notamment ceux relatifs à l'infrastructure de base et à l'assainissement, seront poursuivis. Dans ce même ordre d'idées et pour soutenir les familles défavorisées, 50 000 nouvelles rentes seront accordées. Le smig (ndlr : salaire minimum interprofessionnel garanti) et le smag (ndlr : salaire minimum agricole garanti) seront revus à la hausse. Notre souci principal étant d'assurer une nouvelle répartition plus équitable du budget de l’État selon les priorités et les attentes des citoyens.
Vu que les moyens financiers de l’État sont limités, nous encourageons, vivement, les partenariats publics privés, partenariats qui créent des richesses et des emplois sans alourdir davantage le budget.
Par ailleurs, et en vue de renforcer la réserve en devise de l’État, nous allons solliciter certains pays amis notamment asiatiques et arabes pour déplacer certains de leurs fonds dans nos banques.
Mesures urgentes pour le tourisme
econostrum.info : Le tourisme est un secteur qui a subit de plein fouet les répercussions de la révolution et de l'instabilité sociale qui s'en est suivie, avez vous une stratégie à court et à moyen terme pour le sauver?
Ridha Saïdi : En effet, le secteur touristique est un secteur clef de l'économie tunisienne et il a connu un recul palpable au cours de l'année 2011. pour le relancer, nous avons décidé un ensemble de mesures urgentes identifiées à la lumière des failles constatées notamment au niveau de la communication. 70 millions de dinars supplémentaires seront, ainsi, consacrés au renforcement de la communication sur la destination Tunisie et à la diversification des produits et des marchés.
L'un des nouveaux marchés que nous comptons cibler est celui arabe et particulièrement celui des pays du Golfe, un marché qui a des particularités qui doivent être prises en compte pour mieux le toucher. Le marché asiatique est aussi un marché intéressant et à fort potentiel pour la Tunisie.
econostrum.info : Quels sont les autres secteurs auxquels vous allez vous intéresser en priorité?
Ridha Saïdi : Nous pensons que le secteur agricole est un autre secteur vital pour l'économie du pays et par lequel passe la sécurité alimentaire. Pour le développer et optimiser son rôle dans le système économique, nous allons œuvrer à appuyer les petits agriculteurs en leur accordant, notamment des exonérations financières.
Par ailleurs, nous allons revoir les dossiers des terres domaniales, octroyées à des prix dérisoires pour certains favorisés de l'ancien régime. Nous veillerons, enfin, à renforcer les créneaux porteurs tels celui des IME (ndlr : Industries mécaniques et électriques), des industries pharmaceutiques et des TIC (ndlr : Technologies de l'information et de la communication).
Ridha Saïdi : En effet, le secteur touristique est un secteur clef de l'économie tunisienne et il a connu un recul palpable au cours de l'année 2011. pour le relancer, nous avons décidé un ensemble de mesures urgentes identifiées à la lumière des failles constatées notamment au niveau de la communication. 70 millions de dinars supplémentaires seront, ainsi, consacrés au renforcement de la communication sur la destination Tunisie et à la diversification des produits et des marchés.
L'un des nouveaux marchés que nous comptons cibler est celui arabe et particulièrement celui des pays du Golfe, un marché qui a des particularités qui doivent être prises en compte pour mieux le toucher. Le marché asiatique est aussi un marché intéressant et à fort potentiel pour la Tunisie.
econostrum.info : Quels sont les autres secteurs auxquels vous allez vous intéresser en priorité?
Ridha Saïdi : Nous pensons que le secteur agricole est un autre secteur vital pour l'économie du pays et par lequel passe la sécurité alimentaire. Pour le développer et optimiser son rôle dans le système économique, nous allons œuvrer à appuyer les petits agriculteurs en leur accordant, notamment des exonérations financières.
Par ailleurs, nous allons revoir les dossiers des terres domaniales, octroyées à des prix dérisoires pour certains favorisés de l'ancien régime. Nous veillerons, enfin, à renforcer les créneaux porteurs tels celui des IME (ndlr : Industries mécaniques et électriques), des industries pharmaceutiques et des TIC (ndlr : Technologies de l'information et de la communication).
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econostrum.info : le discours d'Ennahdha semble plutôt dirigé vers les pays du Golfe, qu'en est-il des partenaires classiques de la Tunisie?
Ridha Saïdi : Nous pensons que la diversification des relations commerciales est un atout pour l'économie du pays et c'est à ce propos que nous comptons renforcer notre réseau par de nouveaux partenariats tout en conservant et en renforçant nos rapports avec l'Union européenne qui est notre principal partenaire et avec qui nous tenons à avoir un statut avancé.
Au sein même de l'UE, nous voulons diversifier nos partenariats en touchant de nouveaux pays. Il est important de noter, aussi, que l'économie européenne est actuellement en crise, situation qui incite davantage à cibler de nouveaux partenaires tels les pays d'Amérique latine, les pays africains et ceux arabes.
Ridha Saïdi : Nous pensons que la diversification des relations commerciales est un atout pour l'économie du pays et c'est à ce propos que nous comptons renforcer notre réseau par de nouveaux partenariats tout en conservant et en renforçant nos rapports avec l'Union européenne qui est notre principal partenaire et avec qui nous tenons à avoir un statut avancé.
Au sein même de l'UE, nous voulons diversifier nos partenariats en touchant de nouveaux pays. Il est important de noter, aussi, que l'économie européenne est actuellement en crise, situation qui incite davantage à cibler de nouveaux partenaires tels les pays d'Amérique latine, les pays africains et ceux arabes.