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Ecran noir sur les chaînes de TV publiques en Grèce (logo ERT)
GRÈCE. Pour la seconde nuit, des centaines de Grecs sont restés massés devant le bâtiment d'ERT (la télévision publique grecque) aux allures staliniennes mercredi 12 juin 2013.
Le panneau « A bas la dictature » couvre toujours le bâtiment grisâtre. « Nous étions les premiers à émettre », se souvient Prokopis, présentateur, « nous savions que la restructuration était en discussion, mais jamais nous n'aurions imaginé cela ».
Cela, ce sont les forces de police emportant dans la nuit l’émetteur de la télévision sous bonne garde, c’est la police encerclant les nombreux bureaux régionaux de la télévision un peu partout dans le pays créant autant de manifestations de soutien à Patras, en Crète, à Thessalonique, en Thrace, et c’est surtout l’écran noir qui tombe d’un seul coup devant soi. « Je n‘y croyais pas », dit Anna 70 ans, « personne dans aucun pays n’a jamais fait ça. »
Pour Dimitris Trimis, journaliste et président de la ESYEA, syndicat des journalistes qui multiplie les réunions pour organiser la riposte, « ce qui se passe n’est rien de moins qu’un coup d’État. Il nous a tous pris au dépourvu ».
De fait mardi 11 juin 2013 au soir, les Grecs étaient comme hébétés, sonnés. Dans la rue, les uns demandaient aux autres, « t’as vu ça? », ils n’y croyaient pas, 72 heures plus tard, ils n’ont toujours pas réalisé. Même le quartier d’Exarchia, traditionnellement très hostile aux journalistes est solidaire.
Dimitris, anarchiste, la trentaine, a fait le déplacement jusqu’au siège de l’ERT. Il y est resté avec les milliers de Grecs jusqu'à quatre heures du matin. Mi-figue mi-raisin, il note, « le gouvernement pensait que le danger de la contestation venait de la place Syndagma, mais finalement c’est peut-être la télévision nationale qui le fera tomber. »
Le panneau « A bas la dictature » couvre toujours le bâtiment grisâtre. « Nous étions les premiers à émettre », se souvient Prokopis, présentateur, « nous savions que la restructuration était en discussion, mais jamais nous n'aurions imaginé cela ».
Cela, ce sont les forces de police emportant dans la nuit l’émetteur de la télévision sous bonne garde, c’est la police encerclant les nombreux bureaux régionaux de la télévision un peu partout dans le pays créant autant de manifestations de soutien à Patras, en Crète, à Thessalonique, en Thrace, et c’est surtout l’écran noir qui tombe d’un seul coup devant soi. « Je n‘y croyais pas », dit Anna 70 ans, « personne dans aucun pays n’a jamais fait ça. »
Pour Dimitris Trimis, journaliste et président de la ESYEA, syndicat des journalistes qui multiplie les réunions pour organiser la riposte, « ce qui se passe n’est rien de moins qu’un coup d’État. Il nous a tous pris au dépourvu ».
De fait mardi 11 juin 2013 au soir, les Grecs étaient comme hébétés, sonnés. Dans la rue, les uns demandaient aux autres, « t’as vu ça? », ils n’y croyaient pas, 72 heures plus tard, ils n’ont toujours pas réalisé. Même le quartier d’Exarchia, traditionnellement très hostile aux journalistes est solidaire.
Dimitris, anarchiste, la trentaine, a fait le déplacement jusqu’au siège de l’ERT. Il y est resté avec les milliers de Grecs jusqu'à quatre heures du matin. Mi-figue mi-raisin, il note, « le gouvernement pensait que le danger de la contestation venait de la place Syndagma, mais finalement c’est peut-être la télévision nationale qui le fera tomber. »
La résistance s'organise
Mais la résistance s’organise petit à petit et la télévision belge qui a remplacé son logo par celui de ERT, a mis du baume au cœur des salariés. ARTE journal a même diffusé un bulletin d'info traduit en grec. le mercredi à 19h45.
LMais la résistance s’organise petit à petit et la télévision belge qui a remplacé son logo par celui de ERT, a mis du baume au cœur des salariés. ARTE journal a même diffusé un bulletin d'info traduit en grec, le mercredi à 19h45.
Les journalistes de ERT n’ont pas quitté leur poste. Mercredi 12 juin 2013 après midi, ils étaient toujours là à travailler, à retransmettre les infos, faire des émissions de radio, même l’orchestre de la radio était là pour une répétition.
La télévision du parti communiste a offert sa fréquence pour la retransmission et la radio de gauche RED a fait de même pour la radio d’État qui a aussi cessé d’émettre. Les relais web des sites alternatifs ont fait le reste.
L’opposition de gauche et les syndicats ont appelé à manifester, avant la grève générale de jeudi 13 juin 2013, et l’appel mercredi soir était entendu même par Thanos un trentenaire qui a toujours râlé contre la taxe spécifique de ERT rajoutée aux factures d’électricité, car justement il ne regarde pas ERT, « elle est trop ennuyeuse » dit il aussi. Il ne comprenait pas pourquoi il était obligé de payer cette taxe, mais là « le gouvernement est allé trop loin ». « Beaucoup trop loin » renchérit son voisin, Chronis Polycronidis, réalisateur, « avec l’eau, on jette le bébé », tonne t il « ERT était la seule chaine qui retransmettait des programmes musicaux de qualité et des documentaires uniques ».
Les journalistes de ERT n’ont pas quitté leur poste. Mercredi 12 juin 2013 après midi, ils étaient toujours là a travailler, a retransmettre les infos, faire des émissions de radio, même l’orchestre de la radio était là pour une répétition.
La télévision du parti communiste a offert sa fréquence pour la retransmission et la radio de gauche RED a fait de même pour la radio d’Etat qui a aussi cessé d’émettre. Les relais web des sites alternatifs ont fait le reste.
L’opposition de gauche et les syndicats ont appelé à manifester, avant la grève générale de jeudi 13 juin 2013, et l’appel mercredi soir était entendu même par Thanos un trentenaire qui a toujours râlé contre la taxe spécifique de ERT rajoutée aux factures d’électricité, car justement il ne regarde pas ERT, «elle est trop ennuyeuse» dit il aussi. Il ne comprenais pas pourquoi il était obligé de payer cette taxe, mais là «le gouvernement est allé trop loin.» «Beaucoup trop loin» renchérit son voisin, Chronis Polycronidis, réalisateur, «avec l’eau, on jette le bébé», tonne t il «ERT était la seule chaine qui retransmettait des programmes musicaux de qualité et des documentaires uniques.»
LMais la résistance s’organise petit à petit et la télévision belge qui a remplacé son logo par celui de ERT, a mis du baume au cœur des salariés. ARTE journal a même diffusé un bulletin d'info traduit en grec, le mercredi à 19h45.
Les journalistes de ERT n’ont pas quitté leur poste. Mercredi 12 juin 2013 après midi, ils étaient toujours là à travailler, à retransmettre les infos, faire des émissions de radio, même l’orchestre de la radio était là pour une répétition.
La télévision du parti communiste a offert sa fréquence pour la retransmission et la radio de gauche RED a fait de même pour la radio d’État qui a aussi cessé d’émettre. Les relais web des sites alternatifs ont fait le reste.
L’opposition de gauche et les syndicats ont appelé à manifester, avant la grève générale de jeudi 13 juin 2013, et l’appel mercredi soir était entendu même par Thanos un trentenaire qui a toujours râlé contre la taxe spécifique de ERT rajoutée aux factures d’électricité, car justement il ne regarde pas ERT, « elle est trop ennuyeuse » dit il aussi. Il ne comprenait pas pourquoi il était obligé de payer cette taxe, mais là « le gouvernement est allé trop loin ». « Beaucoup trop loin » renchérit son voisin, Chronis Polycronidis, réalisateur, « avec l’eau, on jette le bébé », tonne t il « ERT était la seule chaine qui retransmettait des programmes musicaux de qualité et des documentaires uniques ».
Les journalistes de ERT n’ont pas quitté leur poste. Mercredi 12 juin 2013 après midi, ils étaient toujours là a travailler, a retransmettre les infos, faire des émissions de radio, même l’orchestre de la radio était là pour une répétition.
La télévision du parti communiste a offert sa fréquence pour la retransmission et la radio de gauche RED a fait de même pour la radio d’Etat qui a aussi cessé d’émettre. Les relais web des sites alternatifs ont fait le reste.
L’opposition de gauche et les syndicats ont appelé à manifester, avant la grève générale de jeudi 13 juin 2013, et l’appel mercredi soir était entendu même par Thanos un trentenaire qui a toujours râlé contre la taxe spécifique de ERT rajoutée aux factures d’électricité, car justement il ne regarde pas ERT, «elle est trop ennuyeuse» dit il aussi. Il ne comprenais pas pourquoi il était obligé de payer cette taxe, mais là «le gouvernement est allé trop loin.» «Beaucoup trop loin» renchérit son voisin, Chronis Polycronidis, réalisateur, «avec l’eau, on jette le bébé», tonne t il «ERT était la seule chaine qui retransmettait des programmes musicaux de qualité et des documentaires uniques.»