BALKANS OCCIDENTAUX. Sofia en mai 2018, Zagreb en mai 2020, les sommets entre les dirigeants de l'Union européenne et les six pays des Balkans occidentaux se succèdent, mais aboutissent au même résultat. De belles promesses, quelques subsides, mais toujours pas de calendrier pour l'intégration de l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Monténégro, la Macédoine du Nord et la Serbie.
Le cas s'est encore vérifié mercredi 6 octobre 2021 au château de Brdo en Slovénie. L'UE "réaffirme son soutien sans équivoque à la perspective européenne des Balkans occidentaux et se félicite de l'attachement des partenaires de Balkans occidentaux à cette perspective, qui est dans notre intérêt stratégique mutuel et demeure notre choix stratégique commun", précise le premier point de la déclaration finale de ce sommet. Le texte comprend aussi des propositions pour une coopération plus approfondie dans les domaines du transport, de la santé, de la sécurité, et de l'économie. Le Plan économique et d'investissement (PEI) de 30 mrds€ a été approuvé. Il permettra de soutenir la construction de nouvelles infrastructures dans la région pour stimuler le développement économique. Ce plan se compose de 9 mrds€ de subventions et de 20 mrds€ d'investissements financés par le nouveau mécanisme de garantie en faveur des Balkans occidentaux.
Cette somme s'ajoute aux 14,2 mrds€ d'aides de pré-adhésion sur la période 2021-2027. Accordée début septembre 2021 par le Conseil de l'UE, elle va soutenir la mise en place "des réformes politiques, institutionnelles, juridiques, administratives, sociales et économiques nécessaires pour se conformer aux valeurs de l'Union et s'aligner, progressivement, sur les règles, normes, politiques et pratiques de l'Union", comme le précisait un communiqué du Conseil. Mais aussi aux 3,3 mrds€ d'aides européennes consenties aux Balkans occidentaux par les institutions européennes pour les aider à lutter contre la pandémie. Sans compter les 2,9 millions de doses de vaccin fournies.
Premier investisseur, l'UE se positionne aussi comme premier partenaire commercial (avec 69% des échanges) de la région. Les liens sont bien réels, mais n'arrivent pas à se resserrer.
Le cas s'est encore vérifié mercredi 6 octobre 2021 au château de Brdo en Slovénie. L'UE "réaffirme son soutien sans équivoque à la perspective européenne des Balkans occidentaux et se félicite de l'attachement des partenaires de Balkans occidentaux à cette perspective, qui est dans notre intérêt stratégique mutuel et demeure notre choix stratégique commun", précise le premier point de la déclaration finale de ce sommet. Le texte comprend aussi des propositions pour une coopération plus approfondie dans les domaines du transport, de la santé, de la sécurité, et de l'économie. Le Plan économique et d'investissement (PEI) de 30 mrds€ a été approuvé. Il permettra de soutenir la construction de nouvelles infrastructures dans la région pour stimuler le développement économique. Ce plan se compose de 9 mrds€ de subventions et de 20 mrds€ d'investissements financés par le nouveau mécanisme de garantie en faveur des Balkans occidentaux.
Cette somme s'ajoute aux 14,2 mrds€ d'aides de pré-adhésion sur la période 2021-2027. Accordée début septembre 2021 par le Conseil de l'UE, elle va soutenir la mise en place "des réformes politiques, institutionnelles, juridiques, administratives, sociales et économiques nécessaires pour se conformer aux valeurs de l'Union et s'aligner, progressivement, sur les règles, normes, politiques et pratiques de l'Union", comme le précisait un communiqué du Conseil. Mais aussi aux 3,3 mrds€ d'aides européennes consenties aux Balkans occidentaux par les institutions européennes pour les aider à lutter contre la pandémie. Sans compter les 2,9 millions de doses de vaccin fournies.
Premier investisseur, l'UE se positionne aussi comme premier partenaire commercial (avec 69% des échanges) de la région. Les liens sont bien réels, mais n'arrivent pas à se resserrer.
"Des efforts supplémentaires et décisifs sont nécessaires"
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En octobre 2019, la France, l'Espagne, les Pays-Bas et le Danemark douchaient les espérances de l'Albanie en mettant un veto à son adhésion. Paris votait même lors de la même réunion des ministres des Affaires européennes au Luxembourg, contre la candidature de la Macédoine du Nord.
Si Athènes et Skopje ont enfin réglé leur problème (par un changement de nom notamment) en janvier 2019 - donc la Grèce ne s'oppose plus à voir la Macédoine du Nord la rejoindre à Bruxelles-, les problèmes de voisinage persistent. La non-reconnaissance du Kosovo, indépendant depuis 2008, par la Serbie (et par cinq Etats membres : Chypre, Espagne, Grèce, Roumanie et Slovaquie) en est un. Le refus de la Bulgarie de voir entrer la Macédoine du Nord, en raison d'un litige culturel autour de questions linguistiques, historiques et identitaires, un autre.. Et il s'agit d'autant de barrières à l'intégration européenne.
La déclaration de Brdo reconnaît d'ailleurs que "des efforts supplémentaires et décisifs sont nécessaires pour favoriser la réconciliation et la stabilité régionale, ainsi que pour trouver et mettre en œuvre des solutions définitives, inclusives et contraignantes aux questions et différends bilatéraux des partenaires, hérités du passé, conformément au droit international et aux principes établis, notamment l'accord sur les questions de succession, de même qu'aux dossiers restants de personnes disparues et aux questions relatives aux crimes de guerre". Mais, aucun calendrier n'est encore sorti de ce sommet UE-Balkans occidentaux, comme des précédents.
Si Athènes et Skopje ont enfin réglé leur problème (par un changement de nom notamment) en janvier 2019 - donc la Grèce ne s'oppose plus à voir la Macédoine du Nord la rejoindre à Bruxelles-, les problèmes de voisinage persistent. La non-reconnaissance du Kosovo, indépendant depuis 2008, par la Serbie (et par cinq Etats membres : Chypre, Espagne, Grèce, Roumanie et Slovaquie) en est un. Le refus de la Bulgarie de voir entrer la Macédoine du Nord, en raison d'un litige culturel autour de questions linguistiques, historiques et identitaires, un autre.. Et il s'agit d'autant de barrières à l'intégration européenne.
La déclaration de Brdo reconnaît d'ailleurs que "des efforts supplémentaires et décisifs sont nécessaires pour favoriser la réconciliation et la stabilité régionale, ainsi que pour trouver et mettre en œuvre des solutions définitives, inclusives et contraignantes aux questions et différends bilatéraux des partenaires, hérités du passé, conformément au droit international et aux principes établis, notamment l'accord sur les questions de succession, de même qu'aux dossiers restants de personnes disparues et aux questions relatives aux crimes de guerre". Mais, aucun calendrier n'est encore sorti de ce sommet UE-Balkans occidentaux, comme des précédents.
"Les Balkans occidentaux appartiennent à l'UE"
A Brdo, la présidence slovène du Conseil de l'UE a voulu pousser l'avantage de ses voisins, avant que la France, plutôt hostile à toute entrée de nouveaux membres, lui succède à ce siège en janvier 2022. Ljubjana souhaitait un engagement à les accueillir à l'horizon 2030, mais n'a pas été suivi par les autres capitales. Il faudra attendre juillet 2027 pour voir un autre pays, la Grèce, proche des Balkans occidentaux prendre la présidence du Conseil.
L'Allemagne, par la voix d'Heiko Maas, a indiqué être favorable à l'ouverture de l'UE à l'Albanie et à la Macédoine du Nord. Le ministre allemand des Affaires étrangères souligne la nécessité d'"envoyer un message clair : l'adhésion des Balkans occidentaux est un objectif réalisable." De son côté, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a encore répété : "Nous voulons envoyer un message très clair: les Balkans occidentaux appartiennent à l'UE, nous partageons la même histoire, les mêmes valeurs et, j'en suis convaincue, le même destin."
Pendant ce temps, les six pays des Balkans occidentaux continuent à frapper à la porte de l'UE. Mais, elle n'est pas prête de s'ouvrir. La Serbie attend depuis dix-huit ans. Au point que trois d'entre eux ont décidé de signer, fin juillet 2021 à Skopje lors du Forum économique sur la coopération régionale, un accord de libre-échange baptisé "Open Balkans". Cette antichambre de l'UE réunit Albanie, Macédoine du Nord et Serbie. L'ouverture des frontières sera opérationnelle d'ici le 1er janvier 2023.
"Open Balkans" a vocation à accueillir aussi les trois autres Etats de la région. "Nous commençons aujourd'hui à faire dans la région ce que nous ferons demain dans l'UE", commentait Edi Rama, Premier ministre albanais. Le président serbe Aleksandar Vucic parlait lui d'"une fatigue de l'élargissement dans l'UE. Nous devons voir ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes à la place, ce que nous pouvons faire pour nos citoyens, comment nous pouvons étendre nos marchés."
A ce jour, cinq pays sont officiellement candidats à l'adhésion : Albanie, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie et Turquie. Quatre d'entre eux se situent donc dans les Balkans occidentaux. Mais, seule la Serbie a entamé, depuis 2014, le processus des négociations préalables à son adhésion. Le dernier pays à avoir rejoint l'UE, la Croatie en juillet 2013, se trouve aussi dans cette région.
Voir la déclaration finale du sommet de Brno
L'Allemagne, par la voix d'Heiko Maas, a indiqué être favorable à l'ouverture de l'UE à l'Albanie et à la Macédoine du Nord. Le ministre allemand des Affaires étrangères souligne la nécessité d'"envoyer un message clair : l'adhésion des Balkans occidentaux est un objectif réalisable." De son côté, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a encore répété : "Nous voulons envoyer un message très clair: les Balkans occidentaux appartiennent à l'UE, nous partageons la même histoire, les mêmes valeurs et, j'en suis convaincue, le même destin."
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A ce jour, cinq pays sont officiellement candidats à l'adhésion : Albanie, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie et Turquie. Quatre d'entre eux se situent donc dans les Balkans occidentaux. Mais, seule la Serbie a entamé, depuis 2014, le processus des négociations préalables à son adhésion. Le dernier pays à avoir rejoint l'UE, la Croatie en juillet 2013, se trouve aussi dans cette région.
Voir la déclaration finale du sommet de Brno