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Des milliers de Marocains défilent dans plusieurs villes du royaume


Rédigé par Christelle Marot, à CASABLANCA, le Lundi 21 Mars 2011 - Lu 2023 fois

A l’appel du mouvement du 20 février, des milliers de Marocains sont de nouveau descendus pacifiquement dans la rue, dimanche 20 mars 2011, pour demander plus de démocratie et dénoncer la corruption.


Manifestation à Casablanca (photo Christelle Marot)
Manifestation à Casablanca (photo Christelle Marot)
MAROC. A l’appel du mouvement du 20 février, des milliers de Marocains sont de nouveau descendus pacifiquement dans la rue, dimanche 20 mars 2011, pour demander plus de démocratie et dénoncer la corruption et les privilèges.

A Casablanca, l’affluence la plus forte a été constatée. Les Marocains ont également défilé à Rabat, Marrakech, Fès, Tanger, Al Hoceima, Tétouan ou encore Agadir.

Selon les autorités, 35 000 personnes ont participé aux manifestations. Ils étaient dix fois plus, selon les organisateurs.

Parmi les manifestants : le mouvement Al Adl Wal Ihssane (Justice et Bienfaisance, parti islamiste interdit mais toléré), le Parti socialiste unifié (PSU), la Voix démocratique, le Parti avant-gardiste, la Ligue des droits de l’homme, l’ Association marocaine des droits humains (AMDH).

« Nous continuons à manifester car le discours royal n’a pas été clair en ce qui concerne la monarchie parlementaire. Il n’a pas évoqué non plus l’article 19 (ndlr : sur la sacralité du roi), considéré comme une Constitution à l’intérieur de la Constitution). Le Mouvement du 20 février veut une nouvelle Constitution élaborée par un comité représentant le peuple. On veut dire aussi qu’il y en a marre de la corruption, des lobbys économiques qui détiennent l’argent et les richesses du pays », explique Hosni Almoukhlis, membre du Mouvement du 20 février, à Casablanca.

A Casablanca, où une marche a été autorisée à la dernière minute, la police s’est fait discrète.

Le 13 mars 2011, les forces de l’ordre avaient chargé violemment contre les participants d’un rassemblement, faisant de nombreux blessés et provoquant la consternation, quatre jours après le discours du roi Mohammed VI.

A deux jours des nouvelles manifestations du 20 mars 2011, Amnesty International a appelé les autorités marocaines à ne pas faire un « usage disproportionné de la force pour disperser les manifestants, conformément aux engagements internationaux du Maroc en matière de droits de l'homme et des promesses du roi ».

Alors que les prochaines élections législatives sont attendues en 2012, les membres du Mouvement du 20 février réfléchissent à transformer le mouvement en parti ou en association, afin d’assoir les revendications.





1.Posté par Farid Mnebhi le 21/03/2011 12:14
Un point de vu sur la manifestation du 20 mars 2011.
Que faut-il retenir des manifestations du dimanche 20 mars 2011 ? Pour répondre à cette question, il serait pertinent, dans un premier temps, de faire le bilan de cette journée, puis dans un second, au regard de ce dernier en tirer les enseignements et les conclusions.
S’agissant du bilan, on affirme, sans risque de se tromper, que, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du Maroc et ont réuni plusieurs milliers de personnes, notamment à Casablanca et Rabat.
Fait notable, à signaler, est la présence massive des adeptes du mouvement islamiste extrémiste Al Adl Wa Al Ihssane, renforcés par des activistes de la gauche radicale (PSU), de l’AMDH de Khadija Riyadi et d’anarchistes.
A souligner que les initiateurs de ces manifestations font montre d’une mauvaise foi flagrante quant à l’estimation du nombre des participants. Ils avancent, d’une manière éhontée, un chiffre de cent mille. Ce nombre a du sortir, à mon humble avis, d'une pochette surprise. Un simple calcul enfantin permet de mettre à nu la tentative de supercherie : tout au plus une dizaine de villes est concernée. Pour atteindre ce chiffre, il faudrait une moyenne de dix mille manifestants par ville. Or, à Casablanca, où la participation est le plus élevée, on estime leur nombre à cinq mille. Ces chiffres sont confirmés par les envoyés spéciaux et reporters de la presse étrangère et les représentants d’ONG internationales.
En exagérant sans vergogne le nombre de participant les dirigeants du mouvement 20 février cherchent à tromper le peuple marocain et l’opinion internationale pour s’attribuer une légitimité qu’elle ne possède. Une tentative vouée inéluctablement à l’échec et à la risée du monde entier.
Concernant le déroulement de ces manifestations et les slogans scandés, la presse internationale a rapporté que l’ambiance était bonne enfant et aucun incident n’a été enregistré. Les forces de l’ordre sont restées très discrètes. Quant aux slogans, ils étaient identiques à ceux des précédentes, à savoir : demande de démission du gouvernement, liberté et dignité pour le peuple marocain, lutte contre la corruption et réforme du système judiciaire. Toutefois, à Rabat, est il est important de le relever, les islamistes ont demandé la libération des prisonniers impliqués, de manière directe ou indirecte, aux attentats de Casablanca de 2003 et à des tentatives ou préparations d’actes terroristes.
De, plus des contre-manifestations ont été aussi organisées, particulièrement à Casablanca, où des centaines de personnes sont sorties dans la rue pour faire part de leur opposition à ces manifestations.
A Paris, il a été rapporté par la presse internationale, que des ressortissants tunisiens, scandant « le peuple marocain demande la chute du Roi » ont été chassés par les manifestants marocains.
Un fait qui prouve, une nouvelle fois, que la monarchie et la personne du Roi ne sont pas remises en cause.
En conclusion, ces manifestations du 20 mars 2011 ne sont qu’une pâle copie des précédentes avec pour simple différence leur nombre. Ce dernier point s’explique aisément par une forte mobilisation des groupes extrémistes, islamistes et gauchistes, venus gonfler les effectifs à des fins de propagande.
Enfin, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que la population ne s’est pas laissée induire en erreur et a parfaitement compris les objectifs recherchés par les organisateurs de ces marches, à savoir créer les conditions idoines d’un chaos pour provoquer la chaîne néfaste « action-réaction » voulue surtout par les islamistes pour asseoir leur diktat et instaurer une dictature islamique.
Les citoyens marocains ont parfaitement compris que la démocratie ne se construit pas dans la rue avec des manifestations et que le discours du Roi le 09 mars 2011 et les décisions royales qui ont suivi ont largement répondu à leurs attentes.
En vous demandant de bien voir publier ce commentaire. Une réponse de votre décision par courriel serait appréciée. Merci
Farid Mnebhi


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