
Place Camoens à Lisbonne (Marie-line Darcy)
Voir aussi
-
Voltalia investit dans cinq nouvelles centrales solaires au Portugal
-
La Commission européenne donne son feu vert aux aides d’État dans le domaine de l'hydrogène
-
La production d'électricité solaire européenne a atteint un record pendant l'été 2022
-
Aquila Clean Energy va investir 2 mrds€ dans les énergies renouvelables en Espagne et au Portugal
-
Le Comité des droits de l'homme juge Madrid coupable de viol des droits politiques des séparatistes catalans
PORTUGAL. Le gouvernement portugais sommé de s’attaquer au problème du chômage des jeunes a décidé d’attribuer une enveloppe de 344 M€ à des programmes favorisant l’entrée ou le retour à la vie active des 18-30 ans. Constituée par un redéploiement des Fonds Européens (FSE-Fond Social Européen et le FEDER- Fond Européen de Développement Régional) l’enveloppe va permettre de financer des emplois en entreprise.
Le Portugal connaît un taux de chômage sans précédent, à 15 % de la population active- contre 7 % en 2008- et la situation devrait continuer à se dégrader selon les prévisions les plus récentes. Les moins de 35 ans représentent désormais 36,6 % de ces demandeurs d’emplois. Fait nouveau, il s’agit souvent de jeunes qualifiés qui ne trouvent même plus d’emplois ponctuels.
Le programme phare du plan pour l’emploi des jeunes, dénommé « Impulso Jovem », va dispenser l’employeur du paiement de la TSU- Taxe Sociale Unique, qui regroupe l’ensemble des cotisations sociales patronales. La mesure s’appliquera à tout contrat à durée déterminée jusqu’à dix-huit mois, pour l’embauche d’un jeune entre 18 et 30 ans inscrit comme demandeur d’emploi depuis plus d’un an. La dispense de cotisation sociale pourra être cumulée avec l’aide aux salaires des jeunes attribuée par le gouvernement, ce qui pourra réduire jusqu’à 58 % le coût de la masse salariale. L’employeur devra maintenir le plein emploi dans son entreprise pendant toute la durée du contrat et s’engager à former le jeune bénéficiaire. Le dispositif est complété par un ensemble de mesures favorisant la formation et la qualification des jeunes.
Reprise économique attendue en 2013
Le gouvernement, qui a procédé à un vaste tour de table avec les partenaires sociaux avant de dévoiler son plan, mise sur une participation active du patronat. Mais celui-ci émet des réserves quant à la capacité du tissu productif à absorber de la main-d’œuvre en pleine débâcle des carnets de commandes. La CIP- Confédération de l’Industrie Portugaise - rappelle que les mesures d’austérité appliquées par le gouvernement asphyxient la consommation interne et qu’aucune nouvelle mesure ne permet de relancer les exportations qui stagnent à nouveau. Côté syndical, la CGTP- Confédération Générale des Travailleurs -, proche des communistes, regrette que rien ne soit fait pour garantir le maintien du jeune au poste de travail à l’issue de la période aidée.
Le gouvernement a regretté le peu d’enthousiasme soulevé par l’opposition face à son programme de traitement social du chômage. Le Portugal qui fait l’objet d’un programme de redressement de l’état de ses finances dans le cadre d’une aide internationale de 78 milliards d’euros, envisage une reprise économique en 2013, après une récession prévue de -3,3 % en 2012.
Le gouvernement a regretté le peu d’enthousiasme soulevé par l’opposition face à son programme de traitement social du chômage. Le Portugal qui fait l’objet d’un programme de redressement de l’état de ses finances dans le cadre d’une aide internationale de 78 milliards d’euros, envisage une reprise économique en 2013, après une récession prévue de -3,3 % en 2012.