
Loïc Fauchon, PDG de la Société des Eaux de Marseille et président du Conseil mondial de l'eau. (Photo J.M. Huron - SEM)
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MÉDITERRANÉE. Quelles solutions face aux inondations ? A deux mois de l'ouverture du 6ème Forum mondial de l'eau , la Société des Eaux de Marseille (SEM) a organisé les 19 et 20 janvier 2012 dans la cité phocéenne un " atelier international " sur les risques de crues torrentielles en Méditerranée. Objectif des experts de l'environnement et de la protection civile présents : partager leurs expériences de la prévention et de la gestion de crise.
" On peut difficilement contraindre l'eau ", a rappelé Martine Vassal, adjointe au maire de Marseille déléguée au pluvial. " C'est donc à nous de trouver des solutions ". En 2008, 236 000 personnes dans le monde ont été tuées par plus de 300 catastrophes naturelles. Les destructions matérielles ont coûté 140 mrds€.
De son côté, si la Méditerranée subit régulièrement d'importantes sécheresses, elle n'est pas épargnée non plus par les événements orageux. En vingt ans, elle a connu 210 inondations qui ont touché plus de 3,2 millions de personnes. Plus de 4 000 en sont mortes. Le coût économique est astronomique : 25 mrds€.
Aucun pays méditerranéen n'est épargné par ces épisodes violents, mais ceux du sud sont les plus durement touchés. En novembre 2001, plus de 700 habitants de la région de Bab El Oued, en Algérie, ont perdu la vie dans des crues exceptionnelles. Les dégâts ont été estimés à 300 M€.
" On peut difficilement contraindre l'eau ", a rappelé Martine Vassal, adjointe au maire de Marseille déléguée au pluvial. " C'est donc à nous de trouver des solutions ". En 2008, 236 000 personnes dans le monde ont été tuées par plus de 300 catastrophes naturelles. Les destructions matérielles ont coûté 140 mrds€.
De son côté, si la Méditerranée subit régulièrement d'importantes sécheresses, elle n'est pas épargnée non plus par les événements orageux. En vingt ans, elle a connu 210 inondations qui ont touché plus de 3,2 millions de personnes. Plus de 4 000 en sont mortes. Le coût économique est astronomique : 25 mrds€.
Aucun pays méditerranéen n'est épargné par ces épisodes violents, mais ceux du sud sont les plus durement touchés. En novembre 2001, plus de 700 habitants de la région de Bab El Oued, en Algérie, ont perdu la vie dans des crues exceptionnelles. Les dégâts ont été estimés à 300 M€.
Apprendre à vivre avec le risque
Pour limiter le nombre de victimes et les destructions matérielles, chaque pays utilise ses propres recettes. " L'Espagne a multiplié les infrastructures hydrauliques comme les barrages et les canalisations ", explique Milagros Couchoud, présidente de l'Institut méditerranéen de l'eau. " Mais nous avons aussi élaboré des plans d'urbanisme avec une classification des terrains très précise ".
Réglementer l'occupation des sols ne suffit pas, selon Loïc Fauchon, PDG de la SEM : " On ne peut pas réduire l'espace de développement à peau de chagrin. S'il faut avoir une meilleure maîtrise de l'espace, il faut aussi apprendre à vivre avec le risque ".
Comme plusieurs collectivités locales, son entreprise utilise le système Predict. Ce logiciel, mis au point par Astrium Services, une filiale d'EADS, BRL et Météo France, permet de suivre en temps réel un événement climatique. " Grâce à cet outil, on sait comment va se déplacer un orage et quelle quantité d'eau il va déverser ", précise Philippe Honoré, directeur de la SEM. " On peut ainsi identifier les ouvrages qui seront potentiellement impactés et prendre des mesures préventives comme la fermeture d'une plage ".
Mais aucun système n'est infaillible. En juin 2010, les inondations dans le Var ont provoqué le décès de 26 personnes et engendré un milliard d'euros de dégâts. Un an après, la région était touchée par de nouvelles crues qui ont fait trois morts.
Réglementer l'occupation des sols ne suffit pas, selon Loïc Fauchon, PDG de la SEM : " On ne peut pas réduire l'espace de développement à peau de chagrin. S'il faut avoir une meilleure maîtrise de l'espace, il faut aussi apprendre à vivre avec le risque ".
Comme plusieurs collectivités locales, son entreprise utilise le système Predict. Ce logiciel, mis au point par Astrium Services, une filiale d'EADS, BRL et Météo France, permet de suivre en temps réel un événement climatique. " Grâce à cet outil, on sait comment va se déplacer un orage et quelle quantité d'eau il va déverser ", précise Philippe Honoré, directeur de la SEM. " On peut ainsi identifier les ouvrages qui seront potentiellement impactés et prendre des mesures préventives comme la fermeture d'une plage ".
Mais aucun système n'est infaillible. En juin 2010, les inondations dans le Var ont provoqué le décès de 26 personnes et engendré un milliard d'euros de dégâts. Un an après, la région était touchée par de nouvelles crues qui ont fait trois morts.