
UNM est toujours en quête d'un repreneur (Photo NBC)
FRANCE. Les salariés naufragés d’Union Naval Marseille avaient trouvé en DCNS une bouée de sauvetage. Leurs espoirs se sont évanouis le 16 juin 2009 à l’issue d’une rencontre à Paris avec un collaborateur de la ministre de l'Économie et des Finances Christine Lagarde. Le projet porté par le secrétaire général du syndicat CGT, Bernard Thibaud, et la secrétaire nationale du Parti communiste français, Marie-Georges Buffet, a été rejeté par Bercy, lestant les salariés d’UNM un peu plus vers le fond. {C} «La solution DCNS a été écartée au motif qu’ils n’ont pas la capacité à rechercher des clients dans le secteur de la réparation navale civile. On demandait à DCNS d’agir comme un simple industriel. En interne, nous avons les capacités à trouver des clients. De plus, nous avons des armateurs fidèles au port de Marseille», explique Patrick Castello, secrétaire général de la réparation navale à Marseille, à l’issue de cette entrevue.
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Le 11 juin 2009, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé la liquidation d'UNM par le tribunal de commerce de Marseille, en mars dernier (Photo NBC)
"DCNS s'ouvre au civil"
Dans le projet de GIE, la CGT souhaitait impliquer les collectivités locales (conseil régional Paca, conseil général des Bouches-du-Rhône, communauté urbaine de Marseille) et le Grand port Maritime, et avait désigné DCNS (détenue à 75% par l’État)comme opérateur industriel au côté du groupement de sous-traitants locaux.
«Il s’agissait d’une solution transitoire en attendant de trouver un véritable partenaire industriel. DCNS, qui a assuré en mars 2009 l’arrêt technique du NGV, s’ouvre au civil, alors pourquoi pas à la tête du GIE», s’interrogent Patrick Castello et Noël Kouici, délégué CGT d’UNM. «La situation juridique d’UNM est clarifiée depuis le 11 juin, la cour d’appel d'Aix-en-Provence ayant confirmé la liquidation par le tribunal de commerce. Est-ce qu’ils ont quelque chose derrière la tête ?», s’interroge Olivier Mateux de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône.
«Il s’agissait d’une solution transitoire en attendant de trouver un véritable partenaire industriel. DCNS, qui a assuré en mars 2009 l’arrêt technique du NGV, s’ouvre au civil, alors pourquoi pas à la tête du GIE», s’interrogent Patrick Castello et Noël Kouici, délégué CGT d’UNM. «La situation juridique d’UNM est clarifiée depuis le 11 juin, la cour d’appel d'Aix-en-Provence ayant confirmé la liquidation par le tribunal de commerce. Est-ce qu’ils ont quelque chose derrière la tête ?», s’interroge Olivier Mateux de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône.
Projet de la sous-traitance
Dans le train qui les ramène pour Marseille, l’ambiance est lourde. Les leaders syndicaux ont certes perdu une bataille, mais pas la guerre : «Le gouvernement reconnaît le besoin d’une réparation navale sur le port de Marseille. Dans un arrêt rendu le 10 juin, le Conseil d’Etat a validé le projet de CMA CGM d’aménagement de la forme 10, confirmant la nécessité pour le port de posséder une réparation navale lourde», souligne Patrick Castello.
Ce projet, qui doit voir le jour d’ici deux à trois ans en raison de la remise en état du bateau porte, prévoit également la construction d’un hôtel, la création de 130 à 150 anneaux de plaisance et l’aménagement d’une zone dédié à la réparation de plaisance. Au total, 300 nouveaux emplois vont être créés.
Les 130 salariés qui occupent depuis plusieurs semaines les locaux de leur entreprise doivent donc s’atteler à trouver de nouvelles pistes. «Nous devons mettre en place un calendrier de réunions pour travailler sur les possibilités de reprise sans écarter le projet des sous-traitants qui proposent de reprendre 80 salariés», souligne Patrick Castello.
Ce projet porté par la société EMH repose sur la location des formes 8 et 9 en fonction de la charge de travail. Une proposition qui tombe au moment où le GPMM s’apprête à lancer un appel à projet pour l’amodiation des deux formes.
Lire aussi: Le Corse libéré par la CGT
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