
La société civile fait des propositions pour le sommet des deux rives de la Méditerranée. Reste à savoir si elles seront prises en compte (photo : GT)
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MEDITERRANEE. Le Sommet des deux rives qui doit réunir les pays du 5+5 les 23 au 24 juin 2019 à Marseille se trouvait au menu des 10e rencontres de Cybèle organisées par Euromed-IHEDN. L'association a invité huit membres de la société civile de huit nationalités différentes pour « donner un point de vue » algérien, espagnol, français, italien, marocain, tunisien, belge et allemand. « La France a voulu un sommet positif. Les sujets qui fâchent ne seront donc pas abordés », explique Daniel Schlosser, conseiller auprès de l'ambassadeur délégué interministériel à la Méditerranée en France. « Chaque pays a nommé dix personnalités de la société civile. Chacune a fait une proposition concrète, soit un total de cent recommandations, qui devront ensuite être transformées en mesures et présentées aux chefs d’État. »
« Ma proposition pour le Sommet des deux rives est de mettre en place des partenariats entre les pays pour permettre aux jeunes des pays du Nord en situation d'exclusion d'aller travailler dans les pays du Sud, pour des missions dans les domaine de l'agriculture et du BTP », explique Margot Girard, membre du conseil consultatif de l'association de citoyens de la Méditerranée. « Ils pourront ainsi se former, découvrir la société dont ils sont originaires, développer un sentiment d'appartenance au pays où ils vivent. Ces chantiers d'insertion seraient financés par les État. Ils permettront une ouverture culturelle et sociale essentielle pour lutter contre la montée des populismes. »
Chercheur enseignant à la Humbolt-Universität de Berlin, Isabel Schäefer demande à l'Europe de « créer un office pour la jeunesse méditerranéenne, destiné à promouvoir la paix. Cette institution internationale indépendante mettrait en place des programmes d'échanges et de rencontres. Une structure de ce type existe déjà dans les Balkans ». Isabel Schäefer plaide également pour le « lancement d'un programme international destiné aux élèves décrocheurs ».
« Ma proposition pour le Sommet des deux rives est de mettre en place des partenariats entre les pays pour permettre aux jeunes des pays du Nord en situation d'exclusion d'aller travailler dans les pays du Sud, pour des missions dans les domaine de l'agriculture et du BTP », explique Margot Girard, membre du conseil consultatif de l'association de citoyens de la Méditerranée. « Ils pourront ainsi se former, découvrir la société dont ils sont originaires, développer un sentiment d'appartenance au pays où ils vivent. Ces chantiers d'insertion seraient financés par les État. Ils permettront une ouverture culturelle et sociale essentielle pour lutter contre la montée des populismes. »
Chercheur enseignant à la Humbolt-Universität de Berlin, Isabel Schäefer demande à l'Europe de « créer un office pour la jeunesse méditerranéenne, destiné à promouvoir la paix. Cette institution internationale indépendante mettrait en place des programmes d'échanges et de rencontres. Une structure de ce type existe déjà dans les Balkans ». Isabel Schäefer plaide également pour le « lancement d'un programme international destiné aux élèves décrocheurs ».
La jeunesse au centre des propositions
Algérienne, Yasmine Seghirate el Guerrab gère la communication du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes. Elle constate que les pays du Sud souffrent « d'un énorme problème de chômage et de dépendance alimentaire. Les zones rurales sont les plus touchées, ce qui entraîne un exode des populations. Les États doivent investir dans la pêche, l'agriculture, rendre ces métiers attractifs pour les jeunes. Pour cela, ils doivent s'appuyer sur les diasporas en les incitant à cofinancer des initiatives. »
Hajar Hajjami-Detroyes cible également la jeunesse, mais dans le domaine du numérique. La marocaine doctorante à la faculté de droit de Tanger demande aux chefs d'Etats du 5+5 d'accompagner des initiatives visant « à développer l'esprit critique de la jeunesse. Il faut communiquer, financer des blogueurs, des influenceurs, pour créer des contenus vidéos, ne pas laisser le champ libre aux comploteurs et aux terroristes. »
Euromed-IHEDN va transmettre les propositions des huit intervenants à la délégation interministériel à la Méditerranée. Une pierre pour tenter de relancer la coopération euroméditerranéenne. Le Sommet des deux rives apportera peut-être un début de réponse.
Hajar Hajjami-Detroyes cible également la jeunesse, mais dans le domaine du numérique. La marocaine doctorante à la faculté de droit de Tanger demande aux chefs d'Etats du 5+5 d'accompagner des initiatives visant « à développer l'esprit critique de la jeunesse. Il faut communiquer, financer des blogueurs, des influenceurs, pour créer des contenus vidéos, ne pas laisser le champ libre aux comploteurs et aux terroristes. »
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