ESPAGNE / MEDITERRANEE. La neuvième semaine des leaders économiques de Méditerranée de Barcelone a donné naissance cette année à une nouvelle entité qui veut s'imposer comme référence dans le secteur hôtelier et touristique : l'Association des Hôtels et Restaurants de la Méditerranée (MHRA) a en effet célébré sa première assemblée générale le 26 novembre 2015 dans la capitale catalane, dans le cadre du rendez-vous annuel organisé par l'Association des Chambres de Commerce de la Méditerranée (ASCAME).
Ce regroupement de professionnels de l'hôtellerie et la restauration de vingt-quatre pays du bassin méditerranéen se justifie d'abord par le potentiel d'une région qui regroupe 20% des capacités d’hébergement du globe. En introduction au débat organisé sur ce thème à Barcelone, le coordinateur de l'ASCAME Anwar Zibaoui a également rappelé que le tourisme représente la première industrie en Méditerranée, où se concentrent chaque année 40 % des voyageurs, même si la région ne génère que 30 % du chiffre d’affaires mondial de ce secteur d'activité.
Un secteur évidemment directement impacté par les problèmes de sécurité. « La Tunisie a ainsi perdu 40 % de touristes depuis l’attentat du Bardo, soit deux millions de nuitées en moins », a déploré Ghassa Aidi, fondateur et président de la MHRA : « Mais vous pouvez être certains que le besoin de voyager persistera toujours et que le tourisme ne mourra jamais en Méditerranée. »
Ce regroupement de professionnels de l'hôtellerie et la restauration de vingt-quatre pays du bassin méditerranéen se justifie d'abord par le potentiel d'une région qui regroupe 20% des capacités d’hébergement du globe. En introduction au débat organisé sur ce thème à Barcelone, le coordinateur de l'ASCAME Anwar Zibaoui a également rappelé que le tourisme représente la première industrie en Méditerranée, où se concentrent chaque année 40 % des voyageurs, même si la région ne génère que 30 % du chiffre d’affaires mondial de ce secteur d'activité.
Un secteur évidemment directement impacté par les problèmes de sécurité. « La Tunisie a ainsi perdu 40 % de touristes depuis l’attentat du Bardo, soit deux millions de nuitées en moins », a déploré Ghassa Aidi, fondateur et président de la MHRA : « Mais vous pouvez être certains que le besoin de voyager persistera toujours et que le tourisme ne mourra jamais en Méditerranée. »
« Le tourisme est un secteur résilient »
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Ayant exercé une partie de sa carrière au sein du groupe Accor, la représentante égyptienne de MHRA sait bien toute la place que peuvent prendre les professionnels de l'hôtellerie dans cette industrie du tourisme qui reste, malgré les tragédies, un moteur de l'économie méditerranéenne. Pour ne prendre que les exemples de l’Égypte, de l’Espagne et de la Grèce, le tourisme représente respectivement 12,8 %, 15,2 % et 16,7 % du PIB national (en considérant les retombées directes et indirectes de cette industrie). Dans un contexte de croissance globale de l’activité touristique, dont le taux de progression a atteint 4,4 % en 2014 au niveau mondial.
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La création de cette association MHRA est justement une façon pour les hôteliers de s'inscrire dans une stratégie touristique globale, pour promouvoir une « destination Méditerranée » en fédérant au moins une partie des 100 000 hôtels et 1 million de restaurants d'une région qui, entre autres innombrables atouts, cumule 46 000 kilomètres de côtes. À travers par exemple une rationalisation des implantations qui corresponde davantage aux attentes de la clientèle ; « Sur les 100 000 chambres dont nous disposons en Égypte, 8 000 seulement sont situées sur le littoral, qui est pourtant le principal point d'accès des touristes vers les Pyramides de Gizeh », commente ainsi Hala El Khatib.
Le président Ghassa Aidi veut aussi pouvoir faire du lobbying avec la MHRA, pour réduire la pression fiscale sur les établissements hôteliers, dont le taux de TVA peut atteindre 25 % dans certains pays, en prônant un allègement et une harmonisation des taxes en Méditerranée.
MHRA veut par ailleurs accompagner les hôteliers méditerranéens pour qu'ils s'adaptent aux grandes évolutions du secteur, notamment la nouvelle concurrence des logements alternatifs (dont Airbnb et sa nouvelle plate-forme dédiée au tourisme d'affaires).
Le président Ghassa Aidi veut aussi pouvoir faire du lobbying avec la MHRA, pour réduire la pression fiscale sur les établissements hôteliers, dont le taux de TVA peut atteindre 25 % dans certains pays, en prônant un allègement et une harmonisation des taxes en Méditerranée.
MHRA veut par ailleurs accompagner les hôteliers méditerranéens pour qu'ils s'adaptent aux grandes évolutions du secteur, notamment la nouvelle concurrence des logements alternatifs (dont Airbnb et sa nouvelle plate-forme dédiée au tourisme d'affaires).
« Développement équilibré »
La prise en compte des critères écologiques dans la gestion des établissements est également nécessaire pour coïncider avec un « tourisme durable » toujours croissant en Méditerranée. « Nous avons fait la preuve de la rentabilité de ce type de modèle hôtelier, basé sur des règles strictes de respect de l'environnement et le développement du bien-être de la population autochtone, à commencer par les fournisseurs et producteurs locaux, qui peuvent ainsi profiter de l’activité touristique », explique Francesc Pons Sintes, directeur financier du groupe espagnol Artiem Hotels, basé à Malaga : « Nous avons commencé sous la pression des tours opérateurs allemands, et notre caution environnementale est désormais devenue l'un des meilleurs atouts auprès de nos clients ; c'est donc une stratégie rentable… parole de directeur financier ! ».
Cette logique participe d'un « développement équilibré » du tourisme, ajoute Georgios Drakopoulos au nom du Secrétariat général à l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) : « C'est un secteur qui favorise à la fois l'emploi, surtout l'emploi des jeunes et des femmes, tout en participant à l’innovation, à travers notamment le recours de plus en plus fréquent aux nouvelles technologies. » deux facteurs qui sont évidement d’excellents vecteurs de croissance et d'intégration pour l'économie en Méditerranée.
Cette logique participe d'un « développement équilibré » du tourisme, ajoute Georgios Drakopoulos au nom du Secrétariat général à l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) : « C'est un secteur qui favorise à la fois l'emploi, surtout l'emploi des jeunes et des femmes, tout en participant à l’innovation, à travers notamment le recours de plus en plus fréquent aux nouvelles technologies. » deux facteurs qui sont évidement d’excellents vecteurs de croissance et d'intégration pour l'économie en Méditerranée.