
La CGT s'est invitée à la conférence de presse de Corsica Ferries le 4 novembre 2010. (Photo N.B.C)
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FRANCE. Pour sa première conférence de presse à Marseille, le directeur général de Corsica Ferries a été accueilli par un cortège de la CGT, dockers et marins de la SNCM en première ligne.
Brandissant un drapeau tricolore et le Nouveau Code du Travail maritime sous le bras, Frédéric Al Pozzo, le secrétaire général CGT des marins de la SNCM, a invectivé Pierre Mattei dénonçant "l'utilisation" qu’il fait des subventions publiques et des conditions d’emploi des navigants : " Vous ne respectez rien et nos emplois sont menacés de disparition " a-t-il lancé.
Avec calme, le directeur de la compagnie bastiaise a répondu à la CGT et engagé sa conférence de presse.
" Leur réaction prouve qu’il y a de fausses idées qui circulent sur nous et des allégations jetées en pâture à la presse. Nous avons tous les mêmes conventions collectives mais les salaires diffèrent selon les entreprises. Chez nous, un marin commence à 2500€ et un commandant en fin de carrière gagne 100.000 € par an. De plus, les règlements européens nous obligent à employer des marins communautaires. Nos marins sont soumis aux mêmes règles que ceux de la SNCM et de la CMN ", a indiqué Pierre Mattei tordant le cou aux rumeurs d’emploi de marins philippins.
" Leur réaction prouve qu’il y a de fausses idées qui circulent sur nous et des allégations jetées en pâture à la presse. Nous avons tous les mêmes conventions collectives mais les salaires diffèrent selon les entreprises. Chez nous, un marin commence à 2500€ et un commandant en fin de carrière gagne 100.000 € par an. De plus, les règlements européens nous obligent à employer des marins communautaires. Nos marins sont soumis aux mêmes règles que ceux de la SNCM et de la CMN ", a indiqué Pierre Mattei tordant le cou aux rumeurs d’emploi de marins philippins.
CARTES REBATTUES FIN NOVEMBRE 2010
Cet envahissement de la CGT a quelque peu occulté le fond de la conférence de presse : La réaction de Corsica Ferries aux propos tenus la veille par Paul-Marie Bartoli dans Corse Matin.
Le président de l’Office des Transports de la Corse a indiqué à notre confrère qu’il souhaitait mettre fin à l’actuelle DSP qu’il juge " déséquilibrée " et qu’il entendait proposer la suppression de l’aide sociale au passager le 25 novembre 2010 devant l’Assemblée de Corse.
Une proposition dont Pierre Mattei s’est ému : "Je ne préfère pas imaginer ce qui se passera. Les prix augmenteront et le trafic baissera. La Corse préfère revenir à un monopole. L’idée est de concevoir une délégation de service public (DSP) pour protéger la SNCM. Si on avait le courage de dire que la DSP sert à sauver des emplois de marins je n’aurai rien à dire. C’est une hypocrisie que de financer depuis trente ans des choses qui n’ont rien à voir avec la continuité territoriale ", lance le directeur général. "Si elle est étendue à Toulon c’est pour nous éjecter. L’aide sociale coûte 16 M € à la Collectivité territoriale et rapporte 16,4 M € de taxes sur les transports et redevances portuaires.."
L’offre surabondante de navires sur la Corse, la guerre tarifaire engagée depuis cette année avec l’arrivée de Moby Lines risquent de mener les compagnies à la dérive.
L ’Assemblée de Corse pourrait mettre fin de manière anticipée au contrat de DSP qui s’achève normalement au 31 décembre 2013.
Pierre Mattei craint d’être pris de court pour pouvoir répondre au prochain appel d’offres : " Il faut du temps pour faire construire des navires. On ne peut acheter des navires tant que le contrat n’est pas signé ", indique-t-il prônant la délimitation de la DSP au simple service de base, c’est-à-dire l’exploitation des cargos-mixtes au départ de Marseille et l’aide sociale aux passagers à Toulon, Nice et aussi Marseille.
Les cartes vont être prochainement rebattues laissant planer des menaces non seulement pour l’avenir de Corsica Ferries mais aussi de la SNCM si le service complémentaire, opéré par les car-ferries, était appelé à disparaître.
Contre toute attente, c’est finalement la Compagnie Méridionale de Navigation qui risque de tirer son épingle du jeu dans cette affaire car elle n’exploite que des cargos-mixtes et ne perçoit qu’une faible partie des aides sociales aux passagers.
Lire aussi : Les marins français sont privilégiés mais solidaires
Une proposition dont Pierre Mattei s’est ému : "Je ne préfère pas imaginer ce qui se passera. Les prix augmenteront et le trafic baissera. La Corse préfère revenir à un monopole. L’idée est de concevoir une délégation de service public (DSP) pour protéger la SNCM. Si on avait le courage de dire que la DSP sert à sauver des emplois de marins je n’aurai rien à dire. C’est une hypocrisie que de financer depuis trente ans des choses qui n’ont rien à voir avec la continuité territoriale ", lance le directeur général. "Si elle est étendue à Toulon c’est pour nous éjecter. L’aide sociale coûte 16 M € à la Collectivité territoriale et rapporte 16,4 M € de taxes sur les transports et redevances portuaires.."
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