TUNISIE. En Tunisie, le nombre de diplômés du supérieur (public et privé) a chuté de 25% entre 2010 et 2016.
Ces données, livrées jeudi 8 mars 2018, par l'Observatoire tunisien de l'économie, d'après les sources du ministère tunisien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, montre que, pour le seul secteur public et sur la même période, la baisse se situe à 33%. L'Université de Tunis el Manar enregistre, elle, une dégringolade de 48%. Celle de Kairouan résiste mieux au phénomène avec une perte évaluée à 11%.
L'évolution positive de 1 200 à 7 800 diplômés du supérieur dans le privé en six ans, ne suffit pas à stopper l'hémorragie du public qui passe de 86 000 à 56 000 diplômés du supérieur dans le même temps.
En progression rapide et permanente depuis 2007, le nombre de diplômés du supérieur s'érode inexorablement depuis la révolution tunisienne (décembre 2010 à février 2011).
Chafik Ben Rouine s'interroge sur les causes de cet effondrement. Auteur de cette note, il émet trois hypothèses : le fruit de la politique dite d'employabilité dont l'objectif est d'adapter l'enseignement supérieur à l'économie et au marché de l'emploi tunisiens - "une économie de faible valeur ajoutée maintenue en bas des chaînes de valeur mondiales" précise-t-il; une forte migration des étudiants pour l'étranger à travers les multiples offres de bourse; la conséquence d'une résignation des étudiants à se lancer dans une voie sans perspectives. "En tout état de cause, ces chiffres inquiétants signent le nivellement par le bas de l'enseignement supérieur et l'abandon implicite de toute montée en valeur de l'économie tunisienne", conclut Chafik Ben Rouine.
Ces données, livrées jeudi 8 mars 2018, par l'Observatoire tunisien de l'économie, d'après les sources du ministère tunisien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, montre que, pour le seul secteur public et sur la même période, la baisse se situe à 33%. L'Université de Tunis el Manar enregistre, elle, une dégringolade de 48%. Celle de Kairouan résiste mieux au phénomène avec une perte évaluée à 11%.
L'évolution positive de 1 200 à 7 800 diplômés du supérieur dans le privé en six ans, ne suffit pas à stopper l'hémorragie du public qui passe de 86 000 à 56 000 diplômés du supérieur dans le même temps.
En progression rapide et permanente depuis 2007, le nombre de diplômés du supérieur s'érode inexorablement depuis la révolution tunisienne (décembre 2010 à février 2011).
Chafik Ben Rouine s'interroge sur les causes de cet effondrement. Auteur de cette note, il émet trois hypothèses : le fruit de la politique dite d'employabilité dont l'objectif est d'adapter l'enseignement supérieur à l'économie et au marché de l'emploi tunisiens - "une économie de faible valeur ajoutée maintenue en bas des chaînes de valeur mondiales" précise-t-il; une forte migration des étudiants pour l'étranger à travers les multiples offres de bourse; la conséquence d'une résignation des étudiants à se lancer dans une voie sans perspectives. "En tout état de cause, ces chiffres inquiétants signent le nivellement par le bas de l'enseignement supérieur et l'abandon implicite de toute montée en valeur de l'économie tunisienne", conclut Chafik Ben Rouine.
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Sources : Observatoire tunisien de l'Economie - Ministère tunisien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique