ESPAGNE / CATALOGNE. Un mois après le référendum d'autodétermination du 1er octobre 2017, jugé illégal par le pouvoir espagnol, et trois jours après la proclamation de l'indépendance de la Catalogne par le Parlement catalan, Carles Puigdemont se trouve bien en exil à Bruxelles, "pour assurer sa sécurité". Parti de Barcelone en voiture, il aurait pris, avec cinq ministres qui l'accompagnent, un avion pour Bruxelles à l'aéroport Marseille Provence. Comme il l'a confirmé, mardi 31 octobre 2017, en y organisant un point presse, il devrait y rester jusqu'à ce qu'il obtienne des garanties de la part du gouvernement espagnol qui l'a destitué et veut le condamner à de la prison.
S'exprimant le plus souvent en Français, mais aussi en Catalan, en Espagnol (Castillan) et un peu en Anglais, celui qui se présente encore comme président de la Catalogne entend poursuivre son combat depuis - et il tient à la précision - "la capitale de l'Union européenne et pas la Belgique".
Il rejette ainsi les rumeurs de demande d'asile politique. Dans son intervention, Carles Puigdemont a précisé qu'il fallait "ralentir" le processus d'indépendance catalane pour éviter les troubles, jugeant qu'il attendait "une solution politique et pas judiciaire". Critiquant par là-même les menaces d'arrestations pesant sur lui et les membres de son gouvernement qui risquent, comme il l'a indiqué, "plus de 500 ans de prison" dont trente pour l'ancien président catalan.
S'exprimant le plus souvent en Français, mais aussi en Catalan, en Espagnol (Castillan) et un peu en Anglais, celui qui se présente encore comme président de la Catalogne entend poursuivre son combat depuis - et il tient à la précision - "la capitale de l'Union européenne et pas la Belgique".
Il rejette ainsi les rumeurs de demande d'asile politique. Dans son intervention, Carles Puigdemont a précisé qu'il fallait "ralentir" le processus d'indépendance catalane pour éviter les troubles, jugeant qu'il attendait "une solution politique et pas judiciaire". Critiquant par là-même les menaces d'arrestations pesant sur lui et les membres de son gouvernement qui risquent, comme il l'a indiqué, "plus de 500 ans de prison" dont trente pour l'ancien président catalan.
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Carles Puigdemont acceptant de participer, avec son parti PDeCat, aux élections régionales voulues par Madrid - qui vient de suspendre l'indépendance de la Catalogne et de prendre la veille le pouvoir à Barcelone - pour clarifier la situation. Le président déchu affirme qu'il respectera le résultat des urnes. Il questionne par contre le gouvernement espagnol pour savoir s'il en ira de même pour lui. Le scrutin du 21 décembre 2017 s'avère une étape très importante dans le processus engagé. Si le camp des indépendantistes perd, Mariano Rajoy pourra savourer sa victoire et aura toute la légitimité pour fermer la parenthèse de la scission. Par contre, s'il gagne, le premier ministre espagnol se verra confronter à un problème encore plus important. Il ne pourra plus prétexter un référendum illégal pour fermer la porte à toute discussion en vue de l'indépendance de la Catalogne. D'où la question astucieuse de Carles Puigdemont sur le respect des résultats par Madrid.
"Je demande à l'Europe de réagir car la cause des Catalans repose sur les valeurs sur lesquelles est fondée l'Europe", insiste Carles Puigdemont alors qu'aucun pays n'a encore, à ce jour, reconnu l'indépendance de la Catalogne. Il oppose ainsi sa volonté de dialogue, sans cesse réitérée tout au long de la crise avec l'Etat espagnol, et l'attitude agressive de Madrid caractérisée par les violences policières lors du référendum du 1er octobre 2017, la destitution du gouvernement et du parlement catalan, et les menaces de judiciarisation du conflit entre la région et l'Etat espagnol.
"Je demande à l'Europe de réagir car la cause des Catalans repose sur les valeurs sur lesquelles est fondée l'Europe", insiste Carles Puigdemont alors qu'aucun pays n'a encore, à ce jour, reconnu l'indépendance de la Catalogne. Il oppose ainsi sa volonté de dialogue, sans cesse réitérée tout au long de la crise avec l'Etat espagnol, et l'attitude agressive de Madrid caractérisée par les violences policières lors du référendum du 1er octobre 2017, la destitution du gouvernement et du parlement catalan, et les menaces de judiciarisation du conflit entre la région et l'Etat espagnol.