
Bruno Le Maire n'a pas été tendre envers les constructeurs automobile français et demande des relocalisations (photo : PFA)
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MEDITERRANEE. Les Peugeot 208 et Renault Clio dominent le marché de l'automobile en France - Renault est en tête du classement constructeur (32 614 immatriculations) et Clio 5 (8 962 immatriculations) en tête du classement modèles pour novembre 2019 - et les trois marques françaises (Renault, Peugeot et Citroën) constituent le tiercé gagnant.
Reste que Bruno Le Maire ne peut se satisfaire de ces chiffres et l'a indiqué violemment, lundi 2 décembre 2019, lors d'une réunion de la Plateforme automobile (PFA) rassemblant tous les acteurs de la filière. Le ministre français de l'Economie et des Finances n'apprécie pas que Renault et PSA fabriquent leurs modèles phare en dehors de l'hexagone. La Peugeot 208 sort des usines de Kenitra au Maroc et de Trnava (près de Bratislava) en Slovaquie. La Renault Clio est produite à Bursa en Turquie.
"Ce modèle de développement est un échec", lance Bruno Le Maire. "Qu'est-ce que cela veut dire ? Nous produisons et nous assemblons au Maroc, en Slovaquie, en Turquie pour réimporter en France à des fins commerciales. Je ne me satisfais pas d'un modèle où les deux véhicules les plus vendus en France - la Clio et la 208 - ne sont plus produits en France." Le ministre parle même d'un double échec : "Un échec économique, car il a conduit à délocaliser notre production et à détruire des emplois. La France est le pays d'Europe qui a le plus délocalisé son industrie automobile durant la dernière décennie. Un échec écologique, car il a conduit à l'augmentation des émissions de CO2."
Il lance donc un comité pour évaluer de possibles relocalisations en France grâce à des gains de compétitivité. Il sera animé par Hervé Guyot, ancien Pdg de l'équipementier français Faurecia, passé également par PSA.
Reste que Bruno Le Maire ne peut se satisfaire de ces chiffres et l'a indiqué violemment, lundi 2 décembre 2019, lors d'une réunion de la Plateforme automobile (PFA) rassemblant tous les acteurs de la filière. Le ministre français de l'Economie et des Finances n'apprécie pas que Renault et PSA fabriquent leurs modèles phare en dehors de l'hexagone. La Peugeot 208 sort des usines de Kenitra au Maroc et de Trnava (près de Bratislava) en Slovaquie. La Renault Clio est produite à Bursa en Turquie.
"Ce modèle de développement est un échec", lance Bruno Le Maire. "Qu'est-ce que cela veut dire ? Nous produisons et nous assemblons au Maroc, en Slovaquie, en Turquie pour réimporter en France à des fins commerciales. Je ne me satisfais pas d'un modèle où les deux véhicules les plus vendus en France - la Clio et la 208 - ne sont plus produits en France." Le ministre parle même d'un double échec : "Un échec économique, car il a conduit à délocaliser notre production et à détruire des emplois. La France est le pays d'Europe qui a le plus délocalisé son industrie automobile durant la dernière décennie. Un échec écologique, car il a conduit à l'augmentation des émissions de CO2."
Il lance donc un comité pour évaluer de possibles relocalisations en France grâce à des gains de compétitivité. Il sera animé par Hervé Guyot, ancien Pdg de l'équipementier français Faurecia, passé également par PSA.
50 M€ de soutien à la filière
Parallèlement, le ministre de l'Economie et des Finances a annoncé différentes mesures de soutien à l'industrie automobile. "En 2011, la France était le deuxième pays de production automobile d'Europe. Aujourd'hui, elle est le cinquième derrière l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Allemagne", déplore Bruno Le Maire.
Il entend, notamment répondre à une baisse globale des ventes de 10% à 20% prévue en 2020 et son impact sur les équipementiers et les sous-traitants. Une enveloppe totale de 50 M€, et répartie à parts égales, sera dégagée en 2020 pour créer deux fonds : Le premier pour aider les sous-traitants de la filière à se diversifier (principalement en construisant plus de pièces pour voitures électriques), et le second - sous forme de fonds de garantie appuyé par BpiFrance - "pour leur permettre de faire face à des difficultés conjoncturelles de trésorerie", indique-t-il.
Les 50 M€ seront alimentés par le fruit de la réforme du malus automobile qui prévoit un déplafonnement pour les véhicules émettant plus de 172 g/km de CO2. En 2020, le malus devrait passer de 12 500 à 20 000 € pour 375g/km.
L'industrie automobile française (constructeurs, concessionnaires et sous-traitants) représente 800 000 emplois.
Il entend, notamment répondre à une baisse globale des ventes de 10% à 20% prévue en 2020 et son impact sur les équipementiers et les sous-traitants. Une enveloppe totale de 50 M€, et répartie à parts égales, sera dégagée en 2020 pour créer deux fonds : Le premier pour aider les sous-traitants de la filière à se diversifier (principalement en construisant plus de pièces pour voitures électriques), et le second - sous forme de fonds de garantie appuyé par BpiFrance - "pour leur permettre de faire face à des difficultés conjoncturelles de trésorerie", indique-t-il.
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