Quelques milliers de kilomètres plus au sud, Chypre a également voté ce week-end (21/22 mai). Cette fois pour des législatives. Même si la droite au pouvoir reste majoritaire, les partis traditionnels ont là aussi subi un revers, ce qui a permis à l'extrême-droite de rentrer pour la première fois au Parlement avec deux sièges. Il faut savoir qu'Elam défend le coup d'Etat nationaliste de 1974 qui avait déclenché l'annexion du Nord de Chypre par la Turquie.
Les électeurs grecs ont également renversé la table en chassant les deux grands partis qui se partageaient le pouvoir pour élire Syriza en 2012. Mais les néonazis d'Aube Dorée n'ont jamais eu autant de partisans, particulièrement chez les jeunes. Ils disposent de 18 sièges au parlement. Seuls l'Espagne et le Portugal semblent échapper à cette vague brune.
Au pouvoir ou proches de l'être

Que ce soit au niveau économique ou des relations internationales, les programmes de ces partis se ressemblent. Ils sont basés sur un protectionnisme économique, la fermeture des frontières à l'immigration, la préférence nationale en matière d'emplois, l'absence de couverture sociale pour les étrangers, la diminution drastique du nombre de fonctionnaires, des baisses d'impôts, la sortie de l'Euro.
Anti-européens, ils sont par nature opposés à toute idée de coopération avec les pays des rives Sud et Est de la Méditerranée dont ils considèrent les populations comme autant d'armées d'invasion et leur religion comme source de terrorisme.