SYRIE. C'était attendu, mais l'ampleur de la division au Conseil de sécurité de l'Onu marque une nouvelle fois l'impossibilité de trouver l'unanimité nécessaire sur une question pourtant cruciale : celle de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
Pas moins de trois projets de résolution ont été rejetés mardi 10 avril 2018 à New York dans les locaux des Nations unies. Deux prévoyaient la mise en place d'un nouveau mécanisme international d'enquête sur l'utilisation de telles armes en Syrie et le troisième se contentait d'apporter "un soutien sans réserve" à la Mission d'établissement des faits de l'Organisation pour l'interdiction d'armes chimiques (OIAC) dans ce même pays.
Le projet porté par les États-Unis (13 voix pour) a été rejeté à cause du vote négatif de la Russie (son 12e veto depuis le début de la crise syrienne et son 6e sur la question des armes chimiques comme l'a rappelé amèrement le Royaume-Uni) et de la Bolivie et l'abstention de la Chine. Celui de la Russie, qui ressurgissait après une première présentation le 23 janvier 2018, n'a obtenu que six voix pour, sept contre et deux abstentions. Seule différence entre les deux, le premier prônait l'identification "dans toute la mesure possible des personnes, entités, groupes ou gouvernements qui ont perpétré, organisé ou commandité" cette utilisation alors que le second prévoyait de mener l'enquête "sur la base d'éléments de preuve crédibles, vérifiés et corroborés, recueillis lors de visites sur site".
La Fédération de Russie a accusé les autres membres permanents de "miser sur le fait que le texte ne sera pas adopté pour justifier l’usage de la force contre la Syrie".
Pas moins de trois projets de résolution ont été rejetés mardi 10 avril 2018 à New York dans les locaux des Nations unies. Deux prévoyaient la mise en place d'un nouveau mécanisme international d'enquête sur l'utilisation de telles armes en Syrie et le troisième se contentait d'apporter "un soutien sans réserve" à la Mission d'établissement des faits de l'Organisation pour l'interdiction d'armes chimiques (OIAC) dans ce même pays.
Le projet porté par les États-Unis (13 voix pour) a été rejeté à cause du vote négatif de la Russie (son 12e veto depuis le début de la crise syrienne et son 6e sur la question des armes chimiques comme l'a rappelé amèrement le Royaume-Uni) et de la Bolivie et l'abstention de la Chine. Celui de la Russie, qui ressurgissait après une première présentation le 23 janvier 2018, n'a obtenu que six voix pour, sept contre et deux abstentions. Seule différence entre les deux, le premier prônait l'identification "dans toute la mesure possible des personnes, entités, groupes ou gouvernements qui ont perpétré, organisé ou commandité" cette utilisation alors que le second prévoyait de mener l'enquête "sur la base d'éléments de preuve crédibles, vérifiés et corroborés, recueillis lors de visites sur site".
La Fédération de Russie a accusé les autres membres permanents de "miser sur le fait que le texte ne sera pas adopté pour justifier l’usage de la force contre la Syrie".
La Syrie condamne l'emploi d'armes chimiques
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Même le troisième texte, présenté aussi par la Russie sur la base d'un projet édifié par la Suède la veille, et pourtant minimaliste, n'a obtenu que cinq voix (Bolivie, Chine, Éthiopie, Russie et Kazakhstan) contre quatre et six abstentions. Suède, États-Unis, France, Royaume-Uni et Pologne reprochent à cette résolution l'absence d'attribution des responsabilités. Mais aussi le fait que ce vote était inutile alors que la Mission d'établissement des faits de l'OAIC se trouve déjà en route pour Douma...
Bashar Ja'Afari, représentant de la Syrie à l'Onu, a accusé la France, le Royaume-Uni et les États-Unis d'être des "monstres qui parrainent le terrorisme dans (mon) pays, comme ils l'ont fait par le passé dans d'autres pays." Indiquant que la Syrie "condamne fermement l'emploi d'armes chimiques", il a fustigé "les puissances occidentales qui s'apprêtent à attaquer la Syrie" mais qui "ne feront jamais changer son pays de cap."
Une riposte de représailles contre le régime de Bachar al-Assad, alliant la France, les États-Unis, voire le Royaume-Uni, semble aujourd'hui de plus en plus probable. Dans son style inimitable, Donald Trump vient d'ailleurs, mercredi 11 avril 2018, de publier un tweet très clair sur ses intentions en Syrie : "Tiens-toi prête, Russie, les missiles arrivent." Ce à quoi lui a répondu Moscou, via Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie, "Les missiles intelligents doivent voler en direction des terroristes et non pas en direction du gouvernement légitime qui lutte depuis plusieurs années contre le terrorisme international sur son territoire".
Bashar Ja'Afari, représentant de la Syrie à l'Onu, a accusé la France, le Royaume-Uni et les États-Unis d'être des "monstres qui parrainent le terrorisme dans (mon) pays, comme ils l'ont fait par le passé dans d'autres pays." Indiquant que la Syrie "condamne fermement l'emploi d'armes chimiques", il a fustigé "les puissances occidentales qui s'apprêtent à attaquer la Syrie" mais qui "ne feront jamais changer son pays de cap."
Une riposte de représailles contre le régime de Bachar al-Assad, alliant la France, les États-Unis, voire le Royaume-Uni, semble aujourd'hui de plus en plus probable. Dans son style inimitable, Donald Trump vient d'ailleurs, mercredi 11 avril 2018, de publier un tweet très clair sur ses intentions en Syrie : "Tiens-toi prête, Russie, les missiles arrivent." Ce à quoi lui a répondu Moscou, via Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie, "Les missiles intelligents doivent voler en direction des terroristes et non pas en direction du gouvernement légitime qui lutte depuis plusieurs années contre le terrorisme international sur son territoire".