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L'étude sur le travail non déclarée de la Commission européenne s'est effectuée auprès de 26 563 personnes (photo F. Dubessy)
MÉDITERRANÉE. La Commission européenne dévoile le rapport de 2013 sur l'évolution de l'emploi et de la situation sociale en Europe (ESDE). Cette étude, effectuée auprès de 26 563 personnes, donne une idée de "l'ampleur globale du travail non déclaré".
Le travail non déclaré signifie la mise en place d'une activité rémunérée de nature légale, mais non déclarée aux pouvoirs publics.
En 2013, plus d'un Européen sur dix (11%) avoue "avoir acheté des biens ou des services ayant impliqué le recours au travail non déclaré" et 4 % des personnes interrogées admettent avoir exercé une activité rémunérée non déclarée. Par ailleurs, 3% des répondants déclarent avoir été payés "en partie en espèces par son employeur (de la main à la main) ", souligne la Commission européenne.
Les Européens dépensent chaque année un montant moyen de 200 € en marchandises ou services non déclarés (principalement dans la réfection et la rénovation de logement, le jardinage, le nettoyage d'immeuble et la garde d'enfants), tandis que le montant moyen annuel perçu par ceux qui effectuent le travail non déclaré est de 300€.
Travail au noir : l'Europe du Nord détrône le Sud

L'Europe du Nord détrône le sud, s'agissant des activités non déclarées (photo CE)
L'Europe du Nord pratique plus le "travail au noir" que le Sud. La Lettonie, les Pays-Bas et l'Estonie enregistrent les plus forts taux. La Croatie, avec 7% d'adeptes du travail non déclaré, devance la France et l'Espagne (5%) ainsi que la Grèce (3%). Le Portugal, Chypre et l'Italie (2%) ainsi que Malte (1%) enregistrent des taux très bas. Seul bémol, l'augmentation importante du travail non déclaré en Espagne, de deux points de pourcentage.
S'agissant de l'achat de biens et de services non déclarés, Athènes figure en pôle position, avec un taux de 30% de "consommateurs" , en augmentation de 13 points depuis 2007, avant les Pays-Bas, la Lettonie, le Danemark et Malte (23%, en augmentation de 14 points de pourcentage). Chypre (16%) et l'Italie (12%) restent au dessus de la moyenne européenne. La France et l'Espagne enregistrent une faible proportion d'acheteurs, respectivement à 9% et 8%.
Le Sud détient le pourcentage de revenus annuels reçus en espèce le plus élevé d'Europe. Les soins de santé constituent "une source importante de biens ou de services pouvant impliquer un travail non déclarés en Europe du Sud (16%)", note l'étude. Un constat particulièrement vrai à Malte (16%), à Chypre (25%), en Italie (23%) et en Grèce (19%).
Pour lutter contre ce phénomène, László Andor, le Commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion, annonce le lancement d'une "plate-forme européenne sur la prévention et la dissuasion du travail non déclaré, laquelle renforcerait la coopération entre les inspections du travail et les organismes chargés de l’application de la législation, dans l’ensemble de l’Europe".
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S'agissant de l'achat de biens et de services non déclarés, Athènes figure en pôle position, avec un taux de 30% de "consommateurs" , en augmentation de 13 points depuis 2007, avant les Pays-Bas, la Lettonie, le Danemark et Malte (23%, en augmentation de 14 points de pourcentage). Chypre (16%) et l'Italie (12%) restent au dessus de la moyenne européenne. La France et l'Espagne enregistrent une faible proportion d'acheteurs, respectivement à 9% et 8%.
Le Sud détient le pourcentage de revenus annuels reçus en espèce le plus élevé d'Europe. Les soins de santé constituent "une source importante de biens ou de services pouvant impliquer un travail non déclarés en Europe du Sud (16%)", note l'étude. Un constat particulièrement vrai à Malte (16%), à Chypre (25%), en Italie (23%) et en Grèce (19%).
Pour lutter contre ce phénomène, László Andor, le Commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion, annonce le lancement d'une "plate-forme européenne sur la prévention et la dissuasion du travail non déclaré, laquelle renforcerait la coopération entre les inspections du travail et les organismes chargés de l’application de la législation, dans l’ensemble de l’Europe".
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